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♦ but i'll ride home laughin' (charlie)

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Charlie Ossinov
messages : 261
arrivé(e) le : 02/01/2014
pseudo : orene
crédits : shiya
◮ points : 238
Charlie Ossinov
wearing our vintage misery


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MessageSujet: ♦ but i'll ride home laughin' (charlie) ♦ but i'll ride home laughin' (charlie) EmptyLun 4 Mai - 23:01

Charlie Reed O'Shea
you've got the suckers' luck
◮ surnom : Outre la ribambelle de surnoms plus ou moins affectueux dont sa famille l'a affublé au fur et à mesure des années, le seul qui lui colle à la peau est Cha. Quoi de mieux pour un type qui a tendance à adopter tous les félins du quartier.
   ◮ âge : 32 ans.
   ◮ date et lieu de naissance : Le 13 février 2072 dans une clinique de New York, trois minutes après son frangin.
   ◮ origines : Sa mère est irlandaise quand son père prétend être polonais par le droit du sol et russe par son géniteur. En vérité, ce dernier est totalement russe mais ce n'est pas ce qui est écrit sur ses papiers d'identité.
   ◮ emploi : Boxeur professionnel.
   ◮ statut civil : Célibataire.
   ◮ orientation sexuelle : Bisexuel, copain copine tout l'monde tambourine.
   ◮ lieu de résidence : A Brooklyn. C'est étouffant, c'est blindé de monde, et parfait pour lui.
   ◮ traits de caractère : Ambigu + Blasé + Bourru + Charismatique + Désintéressé + Direct + Dur + Excessif + Impulsif + Intelligent + Sanguin + Sarcastique + Loyal + Nerveux + Passionné + Rancunier + Impatient + Sensible + Vif + Tolérant + Sociable + Violent.
   ◮ mutation : Contrôle de la fumée. Il peut la manipuler mais il n'a qu'un faible contrôle sur son pouvoir.
   ◮ avatar : Charlie Hunnam.
   ◮ groupe : Highway to hell.
   ◮ crédits : ici.
   
Charlie est le fils d'un ancien mafieux russe, un membre de la Solntsevskaya qui a orchestré sa mort à Moscou pour pouvoir quitter la Bratva et reconstruire une vie ordinaire à New York avec sa femme, une irlandaise. ♦️ Il porte un tatouage sur l'épaule, « for we are legion ». Il rechigne à s'en faire plus, sachant que les tatouages qu'il pourrait se faire sont potentiellement porteurs d'une signification qu'il ignore ♦️ Excessif et passionné, Charlie ne sait pas retenir ni ses mots ni ses gestes  et s'est retrouvé bien trop souvent fourré dans des emmerdes. Elles lui collent à la peau aussi bien qu'un chewing-gum. + Si on le laissait faire, il adopterait tous les chats errants de New York. Il en a déjà trois dans son appartement de Brooklyn, et a réussi à en refourguer près d'une dizaine à l'adoption. ♦️ Il n'a qu'un faible contrôle sur son pouvoir, capable de créer un nuage de fumée suffisamment grand pour le dissimuler mais cela lui demande tant d'efforts qu'il s'en retrouve épuisé et chancelant. Il rechigne d'ailleurs à l'utiliser. ♦️ Charlie n'est pas inconnu des services de police, bien qu'il ne se soit retrouvé au poste que pour des délits mineurs : bagarre ou ivresse sur la voie publique majoritairement ♦️ S'il n'a jamais touché aux drogues dures, il ne rechigne pas à fumer un joint de temps en temps et un des tiroirs de son bureau est toujours fourré d'un pochon de cannabis. ♦️ Boxeur professionnel, il est capable de tenir tête à presque n'importe quel adversaire et gagne confortablement sa vie. Sur le ring, il fait preuve d'un contrôle qui lui fait cruellement défaut dans la vie de tout les jours ♦️ Comme son frère Morgan, Charlie ne porte pas la puce de contrôle des mutants, ayant été testé comme faux-négatif à la naissance. D'un côté, il utilise si peu son pouvoir que l'avoir ou non ne changerait pas grand-chose à la donne. ♦️ Un jumeau, une petite sœur et un autre frère, ça fait une belle fratrie. Charlie est profondément attaché à sa famille, à ses frangins comme à ses parents même si les démonstrations débordantes d'affection ne sont pas la norme chez les O'Shea.

   
Que pensez-vous de la loi Abolition ?

   Si on avait posé cette question à Charlie lorsqu'il était encore adolescent, il aurait répondu que c'était une loi de merde votée par des pourris. Mais les années l'ont forcé à réfléchir. A prendre en compte les excès, les dangers, toutes les catastrophes que des surhumains et des super-héros pourtant pétris de bonnes intentions ont provoqué au cours du siècle dernier. Pour sûr que la plupart ne veulent que vivre ou aider leur prochain, mais ceux qui ne le veulent pas ? Ceux qui sont viciés, ceux qui sont dangereux malgré toute leur volonté ? Parce que si ceux-là font un pas de travers, ce n'est pas une personne, ou deux, ou trois qu'ils peuvent massacrer, mais des dizaines.
Alors maintenant, Charlie crache toujours sur la Loi Abolition. Il défendra toujours les mutants et les mutés si jamais l'occasion se présente. Mais il comprend comment, au cœur du désordre, de la peur et de la panique, une loi telle que celle-là a été voté.

   
Quels souvenirs avez-vous des super-héros d'antan ?

  Pas grand-chose, à dire vrai. Les super-héros se sont particulièrement développés aux USA et si Charlie y est né, ses parents viennent de pays bien différents. En Russie, il y avait Black Widow et le Soldat de l'Hiver. En Irlande … Eh bien, pas grand-chose. Charlie n'avait pas d'aînés dans sa famille pour lui parler d'un temps glorieux et révolu où la moitié de Manhattan était détruite tous les trois ans. Ce qu'il sait véritablement des super-héros vient de ses cours d'histoire, où on leur serinait qu'ils ont fait plus de mal que de bien, et de quelques vieux comics soigneusement gardés par des potes de lycée. Deux sources bien divergentes. Au fond, il s'en fiche. L'âge d'or des super-héros est passé depuis bien longtemps, et il doute de le voir resurgir un jour.

   
◮ prénom/pseudo : orene.
   ◮ âge : 21 ans.
   ◮ comment avez-vous découvert le forum ? : JE SUIS DIEU.
   ◮ qu'en pensez-vous ? : il craint.
   ◮ pv, scénario ou inventé ? : inventé.
   ◮ un dernier mot ? : touche pas au grisbi salope ♦ but i'll ride home laughin' (charlie) 3548612934.
   
   


Dernière édition par Charlie O'Shea le Ven 5 Juin - 7:39, édité 6 fois
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Charlie Ossinov
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MessageSujet: Re: ♦ but i'll ride home laughin' (charlie) ♦ but i'll ride home laughin' (charlie) EmptyVen 8 Mai - 20:45

unbowed, unbent, unbroken
But you best believe, boy, there's hell to pay





Novembre 2071

« Je suis enceinte. »
Les trois mots, murmuré dans un russe maladroit, avait suffi à ébranler l'univers d'Aleksei. Il n'avait rien répondu, laissant le silence angoissant prendre ses droits au bout du fil. Olivia était enceinte.
Durant des mois, il avait juré tous les dieux existants qu'il allait bientôt quitter la Bratva. Il avait fait des promesses qui s'effilochaient, faiblardes face à l'amour qui rongeait son cœur pour l'irlandaise, mais pour la première fois Aleksei était au pied du mur. L'enfant, son enfant, encore un minuscule atome d'être humain, serait entaché par les vices de son père si enfin il ne se décidait pas à suivre les serments qu'il avait noué.
D'un pas lourd, l'homme se dirigea vers la salle de bain pour tenter de réguler son esprit embrouillé avec de l'eau glacée. Père. C'était un mot étrange, alors qu'il contemplait dans le miroir son visage dégoulinant, ses yeux trop bleus, son torse nu et marbré de tatouages. Chacun d'eux, il les avaient gagné par le sang et l'inhumanité. Chacun d'eux était une médaille pour le mérite d'être rongé par un monstre. Chacun d'eux était une fierté. Etait-il prêt à échanger tout leur symbolisme pour un atome d'être humain ? Pour Olivia ?
Oui.
Sans tergiverser plus longtemps, par crainte que sa volonté ne se fendille, il s'empara du téléphone pour joindre un des artisans de la Solntsevskaya, un rat capable de créer avec des doigts d'or chaque papier émis par le gouvernement. La Bratva, on ne la quittait qu'avec les deux pieds devant. Et Aleksei savait exactement comment sortir par la porte de derrière. Une dernière parcelle d'inhumanité pour une vie meilleure. C'était un échange bien avantageux.

Une semaine, lui avait dit le rat. Une semaine pour faire sa commande. Et une semaine plus tard, Aleksei se garait devant un immeuble miteux dans la banlieue de Moscou. Un repaire de junkies et de fous, où les flics ne mettaient jamais les pieds. On ne pouvait pas chercher mieux pour y planquer des activités illégales, et pour faire croire à un accident. Il avait pensé à ça des heures. Des jours. Dissimulé par la nuit qui commençait à s'épaissir, le mafieux s'extirpa de sa voiture avant de monter les marches branlantes jusqu'à un appartement empestant le renfermé.
« Ah, monsieur Dmitriev … Un plaisir de vous revoir, vraiment. » Susurra un homme aux yeux trop pâles alors qu'il entrait dans le logement. Un sourire crispé aux lèvres, le russe lui serra la main. « Je suis pas ici pour donner dans le mondain. Les papiers ? » Rétorqua-t-il sans plus s’embarrasser de formalités. Il n'en fallut pas plus au truand pour extirper une enveloppe jaunie de son bureau, la tendant avec satisfaction à son client. « Une œuvre d'art, mon cher. » Déclara le rat alors qu'Aleksei faisait sauter la languette pour contempler ce qu'il avait commander. Acte de naissance, passeport, le tout estampillé aux couleurs de la ville de Varsovie. Un sourire satisfait étira les lèvres du mafieux alors qu'il rangeait soigneusement le passe pour sa nouvelle vie à l'intérieur de son manteau. « Discutons paiement maintenant, voulez... »
Aleksei s'avança vers lui avant qu'il n'ait fini sa phrase. Et le type le regarda avec un drôle d'air, tout étonné, presque choqué, un brin déçu. Une bulle de sang cloqua à sa bouche entrouverte. Lorsqu'Aleksei retira le couteau de chasse qui lui avait percé le cœur, l'homme était déjà mort. Personne ne saurait jamais, songea-t-il, alors qu'il écartelait la chemise du rat pour marbrer sa peau du symbole d'un gang des bas-fonds de Moscou. Personne ne saurait jamais, alors qu'il allait chercher dans le coffre de sa voiture le cadavre d'un homme de son âge. De sa taille. De sa carrure. Personne ne saurait jamais, alors qu'il répandait un bidon d'essence dans l'appartement.
L'allumette déclencha le brasier, et alors qu'il s'éloignait dans les rues en abandonnant sa voiture, l'immeuble flambait comme un feu de Saint-Jean.

Février 2087

« Et tu vas où comme ça, gamin ? » Lui avait demandé le routier en ouvrant la porte du camion. « J'sais pas. Vous allez où, vous ? » Avait rétorqué le blondinet en grimpant sur le siège passager.
Et depuis deux heures qu'il s'était installé là, dans les odeurs de clopes et de mauvaise bière, le silence avait repris ses droits. Il avait fixé la nuit s'épaissir sur le paysage morne, étouffante et glacée, tentant d'anesthésier par l'ennui son cerveau agité d'adrénaline. Mais il le voyait toujours, en couleur gravée sur ses paupières, ce visage tordu par l'asphyxie. Ces yeux qui se révulsaient, la bouche qui se déformait, et ce n'était pas parce que Charlie avait une main autour de sa gorge pour le maintenir au sol pendant qu'ils se battaient comme des chiffonniers devant le lycée. Il n'avait pas compris pourquoi l'adolescent tentait d'engloutir de l'air et semblait se noyer encore plus à chaque bouffée. Quelqu'un lui avait hurlé qu'il serrait sa gorge trop fort, qu'il allait le tuer, mais il avait relâché son étreinte et rien n'avait changé. Alors seulement le blondinet avait vu sa cigarette échouée au sol, et le filet de fumée qui enflait comme un nuage en rampant vers les narines du lycéen écrasé à terre.
D'horreur, il avait bondi en arrière.
Et alors que le gars à terre reprenait enfin le fil de son souffle torturé et qu'on se précipitait vers lui pour l'aider à se relever, Charlie avait fui. « T'es majeur au moins, gamin ? » La voix guttural du routier le tira de sa rêverie, et il sursauta violemment avant d'opiner du chef. « Ouais. J'ai 19 ans. » Mentit-il, alors qu'il atteignait à peine ses seize printemps. « Bien. » Marmonna l'homme avant de pousser vers lui un paquet de cigarettes à moitié vide. « Sers-toi, s'tu veux. » Le blondinet ne se fit pas prier pour s'emparer d'un tube de tabac et le coller à ses lèvres. Des brunes sans filtre. Elles allaient lui arracher la gorge. Ca ne faisait pas si longtemps qu'il fumait, et il hésita un moment à embraser le tabac en se souvenant de la scène du lycée. Et s'il se mettait à buter le pauvre gars à côté de lui, sans même le faire exprès ? Comme il avait failli le faire avec le blondinet ? Mais il en avait envie. Et après tout, peut-être que ça le détendrait. « ...Vous connaissez pas un coin tranquille avec un motel ? » Demanda-t-il après la première bouffée, alors qu'il surveillait avec appréhension le mince filament de fumée. Mais celui-ci ne bougea pas. « Buarf … Là où j'vais pour la nuit, zon't bien deux-trois chambres gamin. »
Charlie se contenta d'un rictus en remerciement, incapable de faire plus, avant de se concentrer à nouveau sur les bosses de la route. A dire vrai, il ne savait pas où il allait. Ni quoi faire. C'était uniquement la panique qui l'avait guidé alors qu'il raflait de l'argent dans le sac de sa mère à l'appartement avant de se carapater. Il avait failli tuer quelqu'un. Ses parents s'encombraient déjà d'un rejeton mutant, un gosse qu'ils avaient protégé, aimé, choyé. Son père était même allé jusqu'au chantage pour qu'il lui soit épargné une vie de discrimination en étant fiché. Comment exactement, Charlie ne l'avait jamais su ; seule sa mère avait une fois parlé de recontacter le bouclier si jamais l'enfant grandissant dans son ventre se révélait porteur du gêne X lui aussi.
Mais Charlie lui, avait été testé négatif à la naissance. Il avait grandi en pensant que, jamais, il ne ferait preuve de capacités surhumaines. Il n'avait pas fait attention. Et il avait manqué de devenir ce pourquoi les humains craignaient les mutants.
Ses parents ne pourraient pas le protéger après ce qu'il avait fait, pas vrai ? Son ventre se tordit d'angoisse à l'idée de se retrouver dans une de ces prisons spéciales, construites au milieu de nul part. Il ne voulait pas. Il avait peur. Du haut de ses quinze ans, il avait beau rouler de ses muscles prépubères, rameuter sa grande gueule à droite et à gauche pour provoquer les plus grands, il n'était qu'un gosse. Et ce gosse voulait juste qu'on le rassure, et se réfugier dans les bras de sa mère pour qu'elle lui serine que tout irait bien. Seulement, sa mère n'était pas là. Il n'y avait rien d'autre que lui, ses pensées emmêlées, et un routier bourru qui empestait le houblon.
Il ne rentrerait chez lui que trois mois plus tard, après que son jumeau l'ait rejoint dans une fuite qui n'avait aucun sens.

Mai 2103

Dès qu'il avait franchi la porte de la salle d'entraînement, une foule de regards moqueurs s'étaient portés sur lui. Il avait bien tenté de les ignorer alors qu'il balançait son sac sur un banc, restant digne en s'emmurant dans le silence, mais tôt ou tard ils viendraient le titiller. Charlie avait prié que l'histoire reste discrète, mais le frangin d'un des gars de la salle bossait au commissariat de Brooklyn. Le flic avait fait de si gros yeux en le voyant, et en se bouffant l'intérieur de la joue pour pas hurler de rire qu'il ne pouvait qu'avoir raconté l'histoire à son frangin, qui lui-même était allée la piailler à tous les vents.
« Aloooors, Charlie ... » Bingo. Qu'est-ce qu'il disait. Déjà un des boxeur du club, Dean, montagne de muscles et de tatouages, s'approchait de lui pour lui enrouler un bras autour des épaules. Il se contenta d'un grognement guttural pour tenter de le faire fuir ; en vain. « Comme ça tu te trimballes à poil dans les rues à 4h du matin ? » Et voilà que la moitié des gars se mettaient à glousser comme des lycéennes devant une pop idol. « Oh ta gueule Dean ! » Rétorqua Charlie en dégageant son bras d'un soubresaut des épaules. Mais s'il tentait de se donner l'air ennuyé et froid, une étincelle d'amusement crépitait dans ses prunelles. Fallait bien dire que c'était pas tous les jours qu'une histoire comme ça arrivait, et lui-même ne se serait pas prié pour se moquer si c'était arrivé à quelqu'un d'autre que lui. « C'était un joint de trop, ou t'as rendu furax une gonzesse ? » Rétorqua Dean sans se démonter alors que Charlie fouillait son sac pour en extirper ses gants de boxe et les enfiler. Il ne se pria pas pour déboucher un coup dans le ventre d'acier de son emmerdeur personnel.  « Mec, tu crois vraiment qu'un peu de canna' me foutrait dans cet état ? »
En se dirigeant vers un des sac suspendu au plafond, Charlie espérait que Dean cesserait de lui coller aux basques. Manque de pot, il le suivit et la moitié de la salle était suspendue à leurs mots. Ca se prétendait des gars et des gonzesses durs à cuir, mais ça cherchait le moindre ragot comme une pie un bibelot. « T'y échapperas pas Charlie. Le frangin à Micah a dit qu'il t'as trouvé en train de marcher dans les rues avec tes mains devant ton paquet. » Visiblement, Dean pensa à la scène puisqu'un franc éclat de rire résonna dans toute la pièce. C'était assez risible, il fallait dire, et Charlie en avait encore un souvenir cuisant. Et avant de se faire arrêter, il s'était tapé dix bornes à pied puisque aucun taxi n'avait daigné s'arrêter pour le prendre – ils avaient leurs raisons, aussi. Un type nu, dehors à trois heures du matin, n'était pas nécessairement gage de sûreté. Et heureusement qu'on s'approchait de l'été, sinon on aurait fini par le retrouver à crever de froid sous un pont.
« Un coup d'un soir a pété une durite et ce con m'a foutu dehors. » Finit-il par lâcher en commençant à cogner dans son sac. « Ca suffit à combler ton besoin de commérage ou tu veux avoir des détails ? » Il n'avait pas lâché grand-chose, mais les quelques mots avaient suffi à faire redoubler l'hilarité de Dean. « Oh putain mon pauvre … Il a même pas voulu te rendre tes fringues en les jetant par la fenêtre ? » Alors qu'il parlait de gonzesse auparavant, il n'avait eu aucun souci à se mettre à parler du coup d'un soir au masculin. Son collègue de sport donnait des deux côtés, il le savait parfaitement, et les trois-quart de la salle s'en tamponnait comme de leur première couche-culotte. « Il m'a juste gueulé dessus d'aller chier. P'têtre qu'il va se branler sur mes fringues, qu'est-ce que j'en sais moi. » Il sut qu'il avait achevé Dean lorsque ce dernier se plia en deux, hoquetant en tentant de réprimer son fou rire. D'un coup de pied dans les hanches, Charlie l'envoya valdinguer plus loin. « Et maintenant, arrête de m'emmerder. J'ai un match demain, faut quand même que je m'entraîne. »
Et sans plus se soucier des gloussements de la salle, il se mit à frapper le sac de sable. Dieu qu'il aimait ça. L'adrénaline ne venait plus en décharges, comme lorsqu'il avait commencé à s'engager dans la voix hasardeuse de la boxe, mais c'était un métier qui lui convenait. Entouré de cons, à cogner comme un sourd sur des gueules sanglantes. Rien qui ne pouvait évoquer sa mutation.
Une vie ordinaire, et elle lui convenait parfaitement.
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