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kings of the bayou | pv shawn

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Killian Harper
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Killian Harper
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MessageSujet: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptySam 16 Mai - 14:05

KINGS OF THE BAYOU

I never feared death or dying I only fear never trying I am whatever I am, Only God can judge me, now I'm One shot, everything rides on tonigh Even if I've got three strike I'mma go for it This moment, we own it And I'm not to be played with Because it can get dangerous See these people I ride with This moment, we own it

Killian était sur le point de faire une crise. Voilà maintenant une heure que Shawn et lui tournaient en rond, perdus en plein bayous, au fin fond de la Louisiane. Il regrettait amèrement les embouteillages New-Yorkais aux heures de pointes et les retards incessants du métro. New-York était une grande ville, mais on ne risquait pas de s'y perdre - au contraire de ce labyrinthe infesté de moustiques et de quoi d'autres encore. D'un naturel plutôt optimiste, Killian commençait toutefois à perdre patience, les pieds enfoncés dans une eau qui n'était pas des plus agréables. Un léger coup d'oeil sur sa gauche lui indiqua que son partenaire et coéquipier n'en menait pas non plus des plus large. Il fallait qu'il se rende à l'évidence : ils étaient paumés en plein milieu de nulle part avec pour seule compagnie des bestioles fort sympathiques. Le rêve. Killian pouvait déjà sentir l'afflux de sang diminuer dans ses veines à cause de ces maudits moustiques, et les parcours sinueux d'autres animaux - qui, à n'en pas douter - les visionnaient déjà comme futurs casse-croûtes. Et dire que cette mission avait été censé se dérouler rapidement et sans aucuns problèmes. Killian aurait bien voulu savoir quel était l’abruti qui leur avait attribué cette mission – histoire de passer ses nerfs sur lui. Le SHIELD – rempli de petits malins adorant faire des blagues. Qu’est-ce c’était drôle, il en riait de l’intérieur.

« Je pense qu’il est inutile de continuer – on risquerait de s’enfoncer encore plus dans les bayous. »

Ca, et ils risqueraient surtout de ne plus jamais retrouver leur chemin vers la civilisation. Une pensée morbide lui vint à tête : son cadavre retrouvé dans des années, avec pour seul épitaphe Killian Harper, retrouvé dévoré par des moustiques. Il y avait mieux, comme mort. Et plus digne, également.

« Rappelle-moi qui a eu la bonne idée de nous envoyer ici sans aucune explication quant à la mission ? Que je l’assassine. »

Killian ne s’était encore jamais plaint d’une mission, même lorsque ces dernières étaient particulièrement dangereuses et hostiles et qu’il n’avait pas plus d’information qu’un nom de lieu ou de personne. Mais jamais encore n’avait-il dû affronter les terribles bayous du sud des Etats-Unis. Et encore moins pendant trois heures, toutes les jambes enfoncées dans l'eau.

« Enfin, ceci dit, la perspective de me retrouver nez à nez avec un alligator mutant me semble particulièrement festive comme récompense de fin de journée. »

Le sarcasme, toujours le sarcasme. C’était à ça que carburait l’agent, et il ne semblait jamais s’en lasser, quitte à taper sur le système de bons nombres de ses collègues. Seule sa femme y était immunisée – utilisant le même stratagème matin, midi et soir. A sa pensée, il fut encore plus déterminé à sortir de cet enfer. Il espérait que sa famille se portait bien – et qu’aucun de ces abrutis de miliciens avec du savon à la place de neurones ne profite de son absence pour aller faire le « ménage ». Néanmoins, il ne doutait pas de sa femme et de ses coups de talons redoutables.

« Une idée de comment se sortir de là ? »
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Shawn Wildworth
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MessageSujet: Re: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptyDim 17 Mai - 1:16

En plus d'être réputés pour son climat putride et marécageux, les alligators infestaient les coins les plus paumés des bayous. Depuis plus d'une heure – à moins que ce ne soit bien plus ? - les bottes de Shawn trempaient dans la boue et la crasse, claquant à chacun de ses pas dans un bruissement écœurant. La même chose était valable pour Killian qui paraissait encore plus sur les nerfs que son collègue. Un soupçon d'agacement teintait le faciès de l'agent de niveau 6 qui pataugeait comme un gamin dans une matière qu'aucun d'eux, de toute façon, n'appréciait. Quelle idée saugrenue avait eu Aiden Wrath, leur directeur, de leur envoyer se promener dans les tréfonds de la Louisiane sans une once d'explication. Peut-être même que cette sombre affaire – qu'il éclaircirait plus tard – n'avait rien à voir avec le directeur ; pourtant, ça n'empêchait pas à sa signature de trôner en bas de la page, courbée à la manière de celles des vieilles bourgeoises au compte en banque parcourus de lingots d'or. Heureusement que le gêne X ne s'inscrivait pas dans l'ADN de Wrath où pour sûr qu'il aurait déformé son cerveau pour lui permettre de capter les ondes des autres. Un enfer, pour les agents du SHIELD. Un bonheur, pour un sadique désireux de leur pourrir la vie, en plus de les sous-payer.
Killian proposa qu'ils cessent d'avancer ; à quoi bon se perdre dans les bayous alors qu'ils avaient toute la vie devant eux – où au moins, encore une bonne partie – et méritaient amplement d'en profiter ? La froideur caractéristique du congélateur de la marque Wildworth, unique en son genre, ne releva ni la remarque de son collègue, ni la sécheresse et l'envie de meurtre emprunt dans sa tirade suivante. La bouche incessamment ouverte, Killian l'agaçait. En partie. Ça ne l'empêchait pas d'apprécier ses jérémiades et ses bouderies de mioche de cinq ans, clamant qu'il tuerait le monde entier à cause d'une mission à la futilité évidente. Qu'étaient-ils censés faire ? Déceler des alligators aux atomes déformés à chanter et danser avec une tripotée de grenouilles la macarena ?

Le silence les enveloppait, seulement ponctué des remarques sinueuses de son compagnon de mission. Un moulin à paroles. Incapable de s'arrêter ne serait-ce qu'une seconde. À croire que le semblant de sécurité qu'offrait les bayous le poussait à concurrencer les pires pipelettes de l'univers. Shawn ne soupirait pas ; la force de le faire ne l'habitait guère. À la place, il préféra se pencher sur la faune et la flore du coin, inspectant chaque recoins à l'aide de sa paire d'yeux d'acier. Une flore très diversifiée, d'après ce qu'il en avait lu. En plus des alligators, de nombreuses espèces serpentines vivaient dans le coin : des inoffensifs, comme les couleuvres, aux plus retorses et aux crocs parcourus de poison, comme les vipères. Malgré tout ce qu'on puisse en dire, les bayous ne transpiraient pas la crasse. Certains monceaux de terre suintaient de fleurs toutes plus colorées les unes que les autres. Enfin, avant de se faire écraser par les corps écailleux des alligators, peu respectueux des plantes qui les entouraient. Pourquoi, de toute façon ? Ils mâchouillaient de la viande, pas des feuilles. D'ailleurs, le blondinet s'étonnait de ne pas encore avoir croisé l'une de ses créatures typique des profondeurs sinueuses des bayous. Les boyaux des bayous, jonchés d'une tripotée de bestioles peu sympathiques pour sûr ; à l'instant, seul les moustiques l'agaçait suffisamment pour que Shawn claque plus violemment que prévu sa nuque. Déjà, l'emprunte de ses doigts s'inscrivait sur sa peau. Bien plus fine qu'elle n'y paraissait.
Avec ça, la chaleur ambiante l'étouffait. Littéralement. Ses poumons s'encrassaient d'une air chargée par la lourdeur d'une atmosphère pesante et polluée, l'obligeant à inspirer à chaque fois de plus grandes goulées d'oxygène. Encore une fois, ses bottes s'enfonçaient dans les marécages. Il n'osait imaginer sur quoi il venait de marcher mais le son ne le rassura guère. En retirant sa botte, Shawn remarqua les prémices du cadavre d'une grenouille – pauvre bête – écrasée sous le poids de ses muscles. Killian ne menait pas large : il n'arrivait même pas à suivre la cadence de son cadet de deux ans, derrière lui de quelques mètres. Quelques pas plus tard et d'étranges croassements résonnèrent contre les arbres, jusqu'à en faire trembler la surface de l'eau. Presque immobile, une seconde plus tôt. Une vingtaine de grenouilles aux couleurs écarlates lui sautèrent à la gorge. Des grenouilles mutantes, nota l'agent du SHIELD. Une toute nouvelle espèce découverte récemment, modifiée par les affres d'une radioactivité visière que l'on rencontre bien plus aisément que l'on ne le pense. Elles étaient nombreuses, trop nombreuses, et elles escaladaient le corps de Shawn engoncé dans sa tenue officielle d'agent. Hermétique, la combinaison. Heureusement, se surprit-il a se dire avec une pointe de soulagement étonnante. Pourtant, ça n'empêcha pas les créatures du bayou de se faufiler le long de sa nuque en croissant, avant de s'attaquer, plus loin, à Killian. À croire qu'il suffisait que l'un d'eux – Shawn, en l'occurrence – écrase l'une de leurs semblables pour que les autres, revanchardes, s'attaquent à tous les humains croisant leur route… Un instant, Shawn perdit ses moyens. Dès que les pattes écœurantes et gluantes de la demi-douzaine de grenouilles qui s'occupait de lui effleurèrent la peau de sa nuque, de son visage, de ses lèvres, cherchant à s'insinuer entre ses dents. Du poison. Il le sentait déferler dans ses veines… Mais c'était déjà trop tard. La tête du blondinet commença à tourner. Son esprit valdingua dans des recoins perdus alors qu'instinctivement, ses yeux cherchèrent du soutien auprès de Killian. Son corset d'acier et de glace se fendilla d'une subite montée de pression et de chaleur dans son organisme.
Les bayous de la Louisiane avaient eu raison de lui.

Finalement, le blondinet n'avait aucune réponse à offrir à Killian ; aucun moyen de s’extirper de ce foutu guêpier. La seule chose qui sortir de sa bouche fut un hurlement rageur teinté d'une peur étrange due aux grenouilles qui ne cessaient de lui croasser dans les oreilles et de lui palper les pores de la peau pour y insuffler leur poison hallucinogène. Cette espèce était pourtant d'une rareté extrême. Cette espèce était censée ne vivre que dans les… bayous. L'exact endroit où les deux agents du SHIELD se trouvaient. Était-ce là, le but de leur chef ? Les humilier aux yeux de l'agence entière ? Une énième grenouille réussit même à se glisser sous la botte du congélateur ouvert. Son pied ripa sur sa peau gluante, le projetant dans le marécage avec une telle force, une telle chute que sa bouche se remplit des saloperies de l'eau stagnante. Une erreur. Et une sainte horreur. Instinctivement, presque par instinct de partage – car les agents du SHIELD partageaient tous, n'est-ce pas ? - et de vengeance, Shawn agrippa la cheville de Killian et tira d'un coup sec. Pour qu'il le rejoigne. Pour qu'ils crèvent tous les deux dans la même merde poisseuse.
Pendant ce temps, à ses oreilles – et, il l'espérait, à celle de son comparse – une étrange musique tinta. Des timbales. Et une voix. « Règle numéro un du bayou : l'alligator a toujours tort. » À qui appartenait-elle ? À un grillon ? Une luciole ?
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Killian Harper
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MessageSujet: Re: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptySam 23 Mai - 15:15

Killian aurait pu se montrer vexé d’une telle indifférence – voire un certain dédain – de la part de son collègue. Mais il n’en était rien. Il n’était que trop habitué à ce qu’on l’ignore, sans doute à cause de sa manie incessante à parler plus que de besoin. Un vrai moulin à paroles qu’il était impossible d’arrêter une fois lancé. Il était conscient de l’ennui et de l’exaspération profonde qu’il pouvait provoquer chez les uns comme chez les autres – ce qui le persuadait encore plus à taper sur le système de son entourage. Par pur principe et instinct de provocation. Killian était ce que l’on pouvait couramment surnommer une « épine dans le pied », toujours là pour vous faire des remarques déplacées quand la situation n’était pas vraiment des plus adéquate.  Aucune journée ne se passait sans qu’une de ses réflexions acerbes et particulièrement ennuyeuses ne viennent affliger la vie de ceux qui l’entouraient. Killian était l’antonyme même du partenaire agréable et sympathique. Ou du moins, très peu de personnes pouvaient se vanter d’apprécier sa personnalité des plus particulières. Il pouvait déjà s’avérer de s’être trouvé une femme tolérante et aussi sarcastique que lui. Même si au fond, toutes ces jérémiades n’étaient qu’une mascarade, destinées à égayer le quotidien un peu trop morne et chaotique dans lequel ils évoluaient tous. Certes, il se comportait donc souvent comme un sale gamin insupportable la plus grande majeure partie du temps. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il ne savait pas faire preuve de sérieux et de maturité quand la situation l’exigeait. Un revers de la personnalité si impressionnante qu’elle en était frappante pour ceux qui n’y étaient pas accoutumés. L'allégorie même du double-je, et qui prouvaient à tous que la locution "il ne faut pas juger un livre à sa couverture" était bien plus véridique que jamais.

Pour tout avouer, Killian était bien plus exaspéré par le sadisme dont pouvait faire preuve son employeur Wraith. Avec un nom pareil, il n'était d'ailleurs pas étonnant de sa part de faire preuve d'autant d’ignominie envers leur propre personne. Les directives de ce dernier lui avaient toujours semblé étranges. Mais jamais, ô grand jamais, n'aurait-il été jusqu'à imaginer qu'il puisse les envoyer Wildworth et lui dans des bayous aussi nauséabonds que répugnants. Si on lui avait posé la question, Killian aurait sans doute répondu que Wraith faisait preuve de cruauté pure et simple. Et même si la mission d'agent n'était jamais des plus simples, ce genre de mission relevait tout simplement de pure torture psychologie et physique. Si Wraith avait ses nerfs à calmer, Killian était certain que Shawn et lui étaient les pauvres malheureux sur lequel il avait décidé de jouer au punching-ball. Les voies du SHIELD étaient impénétrables. L'un dans l'autre, aucun des deux ne pouvaient réellement faire demi-tour désormais, et autant garder cette utiliser cette rancœur tenace comme énergie dans le but de mieux quitter cet endroit maudit - œuvre méphistophélique que Killian avait décidé de renommer Enfer sur Terre. Ce qui combiné aux attaques de moustiques et autres dangers dissimulés, ne pouvait certainement pas se résumer en jeu d'enfants. Ô joie.

Perdu dans ses pensées et trop occupé à faire attention à ne pas s’enfoncer dans l’eau putride sous ses pieds, Killian ne prêta même pas attention à Shawn, déjà bien plus avancé que lui. Il y avait dans l’atmosphère une sensation désagréable, et tous les muscles de Killian – déjà bien endoloris par toute cette histoire – se mirent en alerte. La réponse à son appréhension ne fut pas longue à venir quand une vingtaine de grenouilles surgirent de nulle part et se mirent à attaquer son collègue, qui se laissa très vite submerger par leur attaque incessante. Killian n’avait jamais aimé les grenouilles – de par leurs yeux trois fois trop grands pour leur taille, et leurs apparences de mollusques avariés. A croire que la Nature elle-même avait décidé à tous de leur jouer une bonne et énorme blague en créant de telles bestioles. Il n’eut en revanche pas le temps de s’attarder trop longtemps sur cette réflexion-là, quand une dizaine d’autres grenouilles vinrent s’en prendre à lui, suivant le même schéma d’attaque que leurs congénères. Ces saloperies savaient se défendre, Killian devait le leur accorder, tandis qu’elles se répandaient toujours plus sur son corps – insensibles aux tentatives de l’agent pour s’en défaire. Il était vaincu. Lui, l’agent du SHIELD, venait d’être vaincu par une armée de grenouilles mutantes. L’ironie de la chose ne lui échappait pas. Si Shawn et lui s’en sortaient vivants, ils allaient devoir juré sous serment que cette mésaventure ne parviendraient aux oreilles de personne d’autres – et surtout pas à Wraith ! Il ne voulait en aucun cas donner une occasion au directeur de se foutre ouvertement de leur gueule et de faire d’eux la risée de tous.

Le poison hallucinogène s’insufflait lentement dans les veines de l’agent – qui ne parvenait plus à discerner le vrai du faux, et l’imaginaire du réel. Il était sourd aux hurlements désespérés de son partenaire. Des voix douces lui parvenaient, tandis que d’autres, railleuses, semblaient le rappeler à sa condition du moment. Il n’était qu’une pauvre âme en peine – à la merci de bestioles tout aussi sadiques que les miliciens s’attaquant à des mutants. Dés lors, les grenouilles changèrent du tout au tout sous ses yeux ; elles revêtirent l’aspect d’agents du HAMMER, avec leurs yeux vicieux et leurs regards de carnassier. Des miliciens au corps de grenouille qui accouraient un peu partout sur son corps et celui de son collègue. S’il n’était déjà pas en partie assommé par leur poison – Killian aurait littéralement éclaté de rire devant le grotesque de son imaginaire. Il tomba à la renverse, comme un gros boulet, dans l’eau marécageuse, les aspergeant Shawn et lui, bien que rien ne semblait pouvoir venir à bout de ces satanés bestioles. Shawn avait sans doute raison – il valait sans doute qu’ils crèvent ensemble, empoisonnés par des grenouilles mutantes, et noyés dans une eau putride. La fin de l’histoire. Tragique ? hilarante ? Le HAMMER ferait sans doute mieux de prendre exemple sur ces grenouilles-là : le meilleur moyen de venir à bout du SHIELD était encore de les gangrener à la racine avec du liquide hallucinogène made in bayous de la Louisiane. Peut-être même recruteraient-ils ces grenouilles mutantes là – s’assurant qu’elles étaient elles aussi pucées en bonnes et dues formes. Par principe.

Une nouvelle voix mélodieuse se fit entendre. Killian l'écouta, éberlué - comme en transe. Son origine était inconnue, mais terriblement intrigante. A moins que... oui, là ! Un arbre. Il lui parlait - telle grand mère Feuillage dans Pocahontas. Il pouvait voir les racines s'entortiller et s'adresser à lui. En grands curieux, Killian voulut s'avancer, ne se souciant désormais plus du poison qui coulaient dans ses même, ni même des grenouilles qui le regardaient toujours - de leur yeux jugeurs et diaboliques. Il voulait seulement s'approcher de l'arbre. Mère Nature lui parlait, et il était donc tout naturel qu'il lui réponde. Des dizaines de lucioles auraient pu lui tournoyer autour en dansant la samba que rien ne lui auraient semblaient des plus étranges. A moins que ce ne soit déjà le cas. Les lucioles étaient bel et bien là, oui. Et Shawn semblaient bien plus intéressé à jouer avec elles qu'à rejoindre Grand-Mère Feuillage. L'autre agent s'était relevé, et agitait des mains dans tous les sens, voulant attraper les lucioles virevoltantes - avant de retomber à l'eau misérablement. Killian, lui, continuait d'avancer, rampant dans l'eau comme si un courant invisible l'empêchait de vouloir atteindre son but. Et pourtant, Grand-Mère Feuillage était toujours là - attendant de lui qu'il interprète Pocahontas à la perfection. Leur survie en allait de soit.

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Shawn Wildworth
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MessageSujet: Re: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptyDim 24 Mai - 20:12

Les neurones de Shawn s'emmêlaient, ses synapses grossissaient au fur et à mesure que de trop nombreuses informations se frayaient un chemin vers sa conscience. Un filet de sueur perla à sa tempe, glissant sur sa joue jusqu'à se perdre dans sa barbe ; il étouffait. L'eau stagnante des bayous s'infiltrait dans sa gorge, l'obligeant de se redresser tant bien que mal sur ses coudes alors qu'une flopée de grenouilles continuait de l'agresser. Quelques uns avaient péri sous ses bottes, d'autres sous le poids conséquent de l'entièreté de son corps, s'abattant avec une violence accrue par sa chute dans leur habitat naturel. Leur poison s'insinuait à une vitesse phénoménale dans ses veines. Exacerbé par la présence du gêne X dans leurs veines gluantes ? Probablement. Une évidence, même ; leur boss le savait sûrement. Sinon pourquoi se perdaient-ils au fin fond de la Louisiane, entre un marécage à l'allure peu ragoûtante et une poignée d'arbres déglingués ? Médire ne leur rapporterait rien. Killian Harper et lui s'empoissonnait déjà de l'odeur nauséabonde des bayous. Elle s’incrustait non seulement dans ses vêtements, mais sur leur peau. Les narines anesthésiées, atrophiées à l'instar de son coeur, Shawn ne parvenait guère à saisir les nuances dans les fragrances du parfum Made In Bayous. Peut-être qu'avec un peu de chance, s'il le proposait sur le marché, de nombreuses ménagères en quête d'hommes de sa trempe – et de celle de Killian, aux muscles sculpturales – s'arracherait un tel parfum s'ils le leur proposaient. Perdu dans ses pensées embrumées par les affres d'un poison hallucinogène, le monde de Shawn s'étiolait. Un miracle se produisit : son masque de froideur se fendilla. Pourquoi continuerait-il d'exister alors qu'un univers parallèle s'ouvrait sous ses pieds ? Plus rien ne l'inquiétait, plus rien ne le perturbait, plus rien n'importait. Le monde tout entier n'avait cure de la présence de deux abrutis dans les bayous. Personne ne débusquerait leurs deux cadavres dans une région si perdue, si reculée, si oubliée du commun des mortels. Si même leur propre espèce les oubliait, pour sûr qu'encore moins les aliens ne s'intéresseraient à leur sort misérable. Deux agents du SHIELD que l'organisation balançait dans un lieu ô combien plus dangereux que l'île de Madripoor. Au moins, là-bas, Shawn savait se fondre dans la masse. Se faire passer pour un criminel avec des talents d'espion, quoi de plus aisé ; se faire passer pour un escort boy avec le cul qu'il se trimballait, quoi de plus pratique.
Ses yeux d'acier réchauffés par le poison se mirent à parcourir l'entièreté des bayous à sa disposition. Des branches d'arbres pendaient dans le marécages alors que d'étranges bruits se faisaient entendre dans tous les coins. Des grenouilles. Qui chantaient sûrement leur victoire à grand renfort de saxophones et de batteries. Hallucinait-il ? Sûrement. Mais pour le blondinet, ça paraissait si réel, si tangible qu'instinctivement, sa main se tendit vers la musique. Alors que derrière lui, Killian s'apprêtait à enlacer un arbre aux allures de grand-mère, Shawn se redressait tant bien que mal sur ses deux jambes flageolantes. Un alligator. Au coin d'un bras du bayou. Accompagné d'une luciole au fessier prédominant ? Quelle chose étrange. Mais quelle chose intrigante.

Une mélodie s'esquissait dans son crâne. Une musique entêtante, entraînante. Instinctivement, ses hanches se mirent en mouvement, oscillant de droite à gauche alors que sa tête bougeait de haut en bas. Il se laissait porter par la musique du bayou, par les lucioles du bayou. Perdus. Ils étaient perdus, les deux agents. Quel risque encourrait-ils en suivant ceux qui connaissaient les coins les plus sombres de la Louisiane ? Rien. « On va vous y conduire, on va vous y conduire, on va vous y conduire les amis ! » Chantonna le frigidaire en coeur avec la myriade de lucioles qui agitaient leur popotin sous son nez. Se dirigeant vers Killian – il n'allait décemment pas abandonner son comparse avec un arbre doté de parole aussi aisément – ses bras se glissèrent autour de ses reins. Comme s'il cherchait à le traîner de force avec lui alors que les lucioles continuaient de beugler les paroles d'une chanson qu'ils connaissaient tous par coeur. Ou plutôt, que tous les admirateurs du Disney de l'époque appréciait. Une chose que Jam l'avait forcé de faire : se flanquer sur son canapé, devant des dizaines de films d'animation à la chaîne. La Princesse et la Grenouille en faisait parti. Mais ça, il l'avait oublié; pour lui, ils existaient. Que ce soit l'alligator et son saxophone qui les attendait non loin et les lucioles illuminés du cul et de la tête. « On y va, Killian ? On y va à la file indienne et qu'à cela ne tienne ! » L'apostropha-t-il sans cesser de chantonner. Ça le rendait fou. À moins que ça ne le rendait heureux ? La nuance entre ces deux états était floue. « En plus Louis nous attend ! Il veut qu'on forme un groupe de jazz, si c'est pas classe, ça ! » Rajouta le blondinet comme si cet argument balayait toutes les potentielles tentatives de Killian de fuir. En plus de ça, ils n'avaient guère le choix ; soit ils avançaient dans les tréfonds des bayous à la recherche d'une sortie, soit ils restaient ici, piégés par leurs hallucinations statiques. Autant suivre les mouvantes, n'est-ce pas ?
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Killian Harper
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Killian Harper
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MessageSujet: Re: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptyJeu 28 Mai - 21:51

Grand-Mère Feuillage avait besoin de lui, pour une mission importante. Elle lui dictait les directives à suivre, et il s’exécutait sans même broncher. Lui n’avait pas peur, il faisait confiance à cet arbre, pourtant si quelconque pour des yeux extérieurs. Plus rien ne lui paraissait si insensé en cet instant, tant le poison continuait sa lente course à travers ses veines.  Son cerveau n’était plus assez irrigué, son sang déjà bien trop intoxiqué pour que ses neurones ne fassent les bonnes connexions et ne dissocient le vrai du faux ; l’absurde du censé. Il hallucinait, semblable aux drogués et autres toxicos. Son monde venait de basculer pour un autre plus fantasmagorique et fantastique ! Il était en transe, obnubilé par ce végétal banalement grotesque. Telle Alice en plein Wonderland, Killian venait d’atterrir en pleine sixième dimension. Et il n’était pas certain de vouloir en sortir. En cet instant, plus rien n’importait vraiment. A vrai dire, plus rien n’importait du tout. Et surtout pas la mission pour laquelle on les avait envoyés ici, Shawn et lui, en premier lieu. Qu’était-elle ? Tout cela lui semblait si lointain et irréel, au contraire de cet arbre parlant dont les branches semblaient vouloir s’entortiller autour de son cou à chacun de ses pas. Ses pensées se mélangeaient, se tordaient, le fuyaient. Il ne parvenait plus à se concentrer sur quoi que ce soit – si ce n’est cet objectif-ci : aller taper la causette au conifère qui lui faisait du rentrer dedans plus qu’évident. Autour de lui, un autre monde tout aussi féérique se dessinait. Il percevait déjà le reste de la faune s’agitait au rythme d’une salsa endiablée, alors que la musique violait ses tympans de mélodies fort agréables. Et malgré toute sa bonne volonté, Killian avait du mal à résister à l’appel d’un tel rythme effréné. Les battements de son cœur semblaient s’être harmonisés avec ceux – plus irréguliers et bruyants – du saxophone et de la guitare qui lui enivraient l’esprit. Tout ceci n’existait-il donc que dans son esprit. Cela ne se pouvait pas. Killian était convaincu de la véracité du spectacle qui se dressait devant ses yeux. Ces derniers ne l’avaient jamais trahi. Par conséquent, cela ne pouvait qu’être vrai. Cette confirmation en tête, Killian ne cessa pas pour autant d’avancer, les paroles chantonnés par les lucioles virevoltantes résonnant en écho dans sa tête.  

Il fut pourtant pris de court lorsqu’une main se glissa autour de ses hanches, l’invitant à rejoindre la danse – et le détournant de son objectif premier. La démarche entraînante de son coéquipier eut pourtant raison de lui, et il laissa Grand-Mère Feuillage à l’abandon, préférant la compagnie bien plus festive et enivrante de lucioles complètement échevelés. Leurs pas de danse laissaient à désirer –incohérents et débridés – comme si leurs jambes elles-mêmes ne savaient plus vraiment comment se mouvoir. Ils se tortillaient dans tous les sens, ne semblant pas même se soucier d’un semblant de grâce et de prestance dans leurs gestes. Ils se contentaient de bouger, et de beugler à l’unisson avec ces créatures ailes qui – il en était certain – prenait de plus en plus la forme exagérée de minuscules fées. Il connaissait les paroles de cette musique – comme beaucoup. Un lointain souvenir qui refaisait désormais surface, d’une enfance passée à écumer les Disney de ses aïeuls. Une chanson aux paroles étranges, qui lui était désormais plus familière – le poison semblant grandement aidé à la réminiscence de souvenirs confus et totalement aliénés. Mélodie constante et sempiternelle, qui ne semblait en aucun cas vouloir s’arrêter – et qui revenait toujours au point de départ. Boucle infinie, cercle infernal. L’Enfer de Dante revêtant des allures de contes farfelus et saugrenus.

« On y va, Killian ? On y va à la file indienne et qu'à cela ne tienne ! »  Killian se contenta pour toute réponse d’un nouveau déhanché, bousculant au passage son comparse de transe hallucinatoire. Plus rien ne faisait sens. A moins, qu’au contraire, tout ne fasse sens ? Peu importait. L’agent s’en moquait bien. L’adrénaline euphorisante que lui procurait le poison ne cessait de croître dans son système sanguin, et ne risquait pas de calmer le jeu de sitôt. Une file indienne ? Et pourquoi pas ! Cela lui permettrait de secouer son postérieur de plus belle, et personne ne saurait là pour lui en tenir rigueur. Il voulait faire la fête, et Shawn le lui proposait sur un plateau d’argent. Alors, pourquoi refuser ? Cela serait se montrer stupide et terriblement impoli. « En plus Louis nous attend ! Il veut qu'on forme un groupe de jazz, si c'est pas classe, ça ! » Il n’avait aucun souvenir d’un Louis – que ce soit d’Eve ou d’Adam ou de n’importe quelle illustre andouille historique. Sans doute une énième luciole - ou bien même l’alligator étrangement disproportionné. Il n’aurait su dire. Mais dans la frénésie du mouvement, il acquiesça de plus belle, prenant son comparse par les hanches et remuant du fessier à sa suite – les lucioles donnant la cadence. Et puis, un groupe de jazz, c’était quand même une offre à ne pas louper !

Ils dansaient, remuaient du derrière, chantant à tue-tête comme deux abrutis que le monde aurait brisé – et dont le cerveau aurait fini par disjoncter. Les synapses de Killian ne semblaient vouloir reprendre un tant soit peu de contrôle – et toute inhibition s’envolèrent – au même stade que leur dignité déjà bien amochée par Wraith et ses missions toutes aussi bizarres et sans queue ni tête. Sans queue ni tête. C’était d’ailleurs le cas d’une des grenouilles encore parasitant sur son avant-bras. Il ne l’avait pas remarqué – dans sa hâte de rejoindre Grand-Mère Feuillage et dans ses pas de danse chaloupés. La pauvre malheureuse avait perdu chacune de ses extrémités dans l’aventure, et son corps continuaient donc de pendouiller là, sans but aucun. Pris d’une euphorie nouvelle, Killian s’empara du cadavre de la pauvre défunte, et l’envoya valser en plein faciès de son collègue, qui hoqueta de surprise. Killian s’esclaffa, manquant même de s’étouffer, tant l’air lui manquait et le poison lui faisait tourner la tête. Voyant double, il tomba au sol, une mélodie toujours constante dans son esprit – alors qu’il s’imaginait présentement deux alligators roses, lui adresser un sourire de carnassier bien sympathique. Killian avait vraiment l’impression de s’être réincarné en Alice, tant l’image de ses deux reptiles lui rappelait celle du chat de Cheshire, à moitié affalé sur sa branche d’arbre. Les lucioles les attendaient toujours. « Qu’est-ce qu’on obtient en mélangeant une vache et un kiwi ? »
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Shawn Wildworth
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MessageSujet: Re: kings of the bayou | pv shawn kings of the bayou | pv shawn EmptyDim 31 Mai - 17:27

La musique bourdonnait avec dans de vivacité et d'entrain dans les oreilles du blondinet que sa tête lui tournait. Elle dodelinait à droite, à gauche, en avant et en arrière en suivant un rythme particulièrement entraînant. Et foutrement endiablé. Un coup de reins un peu trop virulent de la part de son comparse de mission projeta le blondinet à quatre pattes, dans la boue. Dans l'eau pouilleuse et infestée de vers, de créatures mal famées et surtout, de saloperies qui en feraient vomir plus d'un. Mais pas Shawn. Empêtré dans une transe illusoire, les veines saturées de poison hallucinogène, plus rien n'avait d'importance ; que ce soit l'eau stagnante et jonchée de microbes tous plus dangereux que les autres, que ce soit les alligators qui se trémoussaient entre deux arbres déglinguées ou les lucioles qui s'agitaient autour de sa tête en l'exhortant de se redresser, l'univers perdait de son sens. De toute façon, existait-il un sens à l'univers ? Les planètes, elles ne tournaient pas ronds. Quoi de plus normal, elles tournent en ovale ! Aussi étrange que cela paraisse, Shawn éclata de rire à sa propre vanne mentale. Même Killian ne pourrait saisir les nuances de son esprit tourmenté ; il le croirait encore plus fou qu'il ne l'était déjà. À moins que l'agent déguisé en journaliste ne l'estime déjà de cette manière ? Quelle importance, de toute façon ? Tous les deux fourrés dans la même galère, le choix ne leur appartenait plus. Ils devaient se soutenir, ou ils devaient périr. Quoique pour l'instant, Shawn préférait se relever, se contrefoutant totalement de la boue qui maculait sa tenue pourtant impeccable d'agent du SHIELD. Boussillé par les bayous. Évidemment, il n'en pouvait être autrement. À croire que leur patron ne les avaient envoyé gambader dans ce coin paumé que pour une seule raison : les déglinguer.
Pour le coup, la réussite s'esquissait pour l'organisation. Après tout, ils faisaient attention de ne rien foiré. Chaque but obtenait sa finalité avec brio ; se perdre dans les bayous de la Louisiane en faisait parti. D'ailleurs, les yeux d'acier désormais pétillants – effrayant, n'est-ce pas ? - de Shawn se reposèrent sur Louis. Quel adorable alligator. Ses écailles luisaient sous le joug de l'eau verdâtre du marécage alors qu'il se glissait souplement vers les deux abrutis. Sans même qu'ils ne le remarquent. Un danger ? Non. Un ami qui leur rendait visite et qui s'apprêtait à utiliser sa guitare pour accompagner les lucioles dans leur chanson effrénée.

Lorsque les mains de Killian se vissèrent sur ses hanches, la première réaction de Shawn fut d'osciller du bassin de droite à gauche avec la vivacité d'un serpent sorti de son habitat naturel. À croire qu'il ne souhaitait qu'une chose : se dépêtrer de ses fantasmes illusoires pour retrouve l'entièreté de son gel. La dignité, il ne connaissait plus. Shawn ne saisissait désormais plus que la musique, la voix chantante des lucioles et Killian qui se trémoussait derrière lui. D'ailleurs, son déhanché valait tout l'or du monde : incapable d'en orchestrer un correctement, comme les ragots des agents du SHIELD le présentaient. Finalement, il suffisait à Wrath d'envoyer de deux ses meilleurs agents se promener dans les bayous pour que les potins à leurs sujets se certifient : la glace du blondinet peut être annihilé alors que Killian ne peut pas être un excellent danseur. Au même niveau que les vieilleries qui jonchent les maisons de retraite, Killian se ridiculisait. Et ça, c'était foutrement bon. « J'avais jamais vu quelqu'un avec un déhanché pareil ! J'en suis toute chose. » Lança-t-il alors qu'un sourire particulièrement ironique s'étalait sur sa gueule d'ange. Encore heureux que Killian ne le voyait pas ou pour sûr, son poing se serait étalé sur sa tronche.
Les grenouilles l'avaient bousillé jusque dans la moelle, Shawn. Incapable de démêler la vérité dans ses bien trop nombreux masques, il redevenait le mioche un peu con qu'il avait presque toujours été. Au moins, cette escapade sauvage avait du bon : elle le sauvait ne serait-ce qu'une fraction de seconde de la folie la plus pernicieuse. Et avec ça, Killian Harper le connaîtrait mieux que quiconque. La  vérité s'encrait dans l'inverse alors qu'ils continuaient de se déchanter comme deux diablotins, suivant le rythme d'une chanson made in bayous. Le refrain recommençait à le tourmenter allègrement. On va vous y conduire, on va vous y conduire les amis! Que les lucioles ne cessaient de beugler en remuant, à l'instar des deux humains, leurs popotins. À côté de Louis, un second alligator apparut. Sous les yeux du blondinet, ils étaient colorés. Le vert se noyait sous une couche de rouge, de rose, d'orange et de violet alors qu'ils souriaient jusqu'aux oreilles. À moins que les alligators n'en aient pas ? Bah, de toute façon leur gueule béante ne faisait qu'afficher que deux rangées de dents effroyablement carnassières. Perdu dans sa contemplation, Shawn faillit ne pas percevoir la question de Killian. La blague, plutôt. Qu'obtient-on en mélangeant un kiwi et une vache ? Pardis, son collègue connaissait la réponse. « Une kiwache, à la place du lait, c'est de la purée de kiwi. Tu crois que ça fonctionne de la même façon pour les banaches ? » Peut-être même qu'avec la vache Milka, ils auraient des banana split tout cuit dans le bec.
Alors qu'il continuait de se déchanter en se rapprochant de plus en plus des alligators, le premier réflexe du blondinet – inconscient – fut d'en écraser un avec une violence sans nom à coup de bottes. Il lui passait dessus. Littéralement. Au moins, grâce à se marche pied improvisé, il évitait de se mouiller dans le marécage crasseux. Mais pas sûr que son pied en ressorte vivant, cela dit. ...À moins que son esprit ne lui joue vraiment des tours et que l'alligator n'existait que dans ses rêves les plus fous.
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