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LASKIEL ∞ « Let us begin »

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Gabriel T. Conner
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyVen 28 Aoû - 14:21



« I TOLD YOU I WASN’T GOING TO BE NICE. »



Après avoir fait des pieds et des mains auprès de l’Administration, Gabriel avait réussi à obtenir le statut ainsi que l’autorisation recherchés. De simple agent de niveau 5 il était passé à celui de Superviseur d’un agent de niveau 1. Certaines mauvaises langues étaient sceptiques, mais en général le jeune homme arrivait à les faire taire, il suffisait d’une petite démonstration (car entre mecs ça allait vite de s’amuser par le biais d’un petit « combat à mains nues », même si Gabe n’était pas forcément friand de ce genre de choses). Cela faisait donc quelques jours, depuis l’incident au sein de son bureau, qu’il avait commencé l’entrainement avec Alaska et autant dire que pour l’heure c’était encore un peu chaotique, mais la brunette était pleine de bonne volonté, et Gabriel, lui, bien décidé à ne rien lâcher ou laisser passer. Il lui avait promis, il ne comptait pas la ménager. Pour autant, la tension électrique qui avait régné ce jour-là flottait toujours plus ou moins dans l’air, mais concentré sur sa tâche, l’agent le niait en bloc pour ne se focaliser que sur l’essentiel de sa nouvelle mission : former la jeune recrue et l’aider à contrôler sa capacité spéciale, bien que ces séances restent encore discrètes aux yeux des autres.

La veille, la journée avait été longue, aussi bien pour elle que pour lui, mais à son habitude, réglé comme une horloge, Trent s’était levé tôt pour s’échauffer et faire ses étirements quotidiens. Ainsi, déjà arrivé dans la salle, il patientait sagement en frappant un sac de sable et tournant autour, que sa jeune protégée daigne enfin arriver. Aveugle, Gabe restait presque comme un agent à part entière qui avait toute sa vue. Il aimait profiter de ces instants de calme où il pouvait prendre du recul sur lui-même, c’était même l’un de ses moments préférés de la journée, raison pour laquelle il s’appliquait autant à les maintenir de façon quotidienne. Ses poings frappaient le sac tandis que son corps esquivait au rythme des balancements du même sac. L’ouïe dans son cas était vraiment important, mais lorsqu’il était concentré sur une sorte de son, il pouvait parfois en oublier d’être vigilant sur le reste, c’est pourquoi il n’entendit pas ‘Laska pénétrer dans la pièce. Il ne s’arrêta et ne comprit sa présence qu’après le dixième coup donné. « Oh, tu es là. Je ne t’avais pas entendu arriver. ». Il cogna à nouveau, comme ne pouvant réellement s’en empêcher. Néanmoins, il s’autorisa un sourire en coin. « Tu es en retard. ». Et il n’avait pas de montre pour le savoir. Alaska aurait beau faire la moue, Gabriel n’en tiendrait pas compte, bien résolu à lui faire rattraper le temps perdu. « Pour la peine… 20 tours de salle. ». Des tapis recouvraient presque la totalité du sol de la pièce, cette dernière étant assez grande pour accueillir une bonne trentaine de personnes. Sans attendre que la jeune femme ne soit décidée, il lui donna une petite tape dans le dos et se mit à courir lui aussi, mais il s’arrêterait à la moitié. Dans la mesure du possible, Gabriel essayait de lui inculquer les mêmes valeurs que Simon avait pu lui prodiguer lors de son arrivée au sein du SHIELD. Toutefois, lui faire subir le même entrainement ne serait pas réellement possible, tout simplement car même s’il faisait autant qu’un homme capable de voir, il avait tout de même quelques handicaps.

Environ une fois par mois, Conner suivait sa propre séance d’entrainement, celle qui lui permettait d’améliorer ses techniques en usant de ses autres sens qu’il avait dû apprendre à connaître. Au début la tâche n’avait clairement pas été aisée, il en avait même royalement souffert mais aujourd’hui ça portait ses fruits, et il ne regrettait pas de s’être accroché.

« Prends le temps de respirer, et souffle ou tu ne pourras pas faire les 20 tours sans t’arrêter. ». Gabe commença à prendre de la vitesse, mais il était déjà échauffé depuis un petit moment maintenant. Au dixième tour, il s’arrêta comme prévu. « Il t’en reste encore dix. Vas-y, je te regarde. ». Ou plutôt il l’écoutait respirer car il ne la voyait pas. Il ignorait à quoi elle pouvait bien ressembler physiquement, et il était hors de question qu’il lui demande s’il pouvait toucher son visage. Quand bien même l’électricité fut présente dans l’air, il n’en était pas à ce stade… Pas… Encore. Balayant ce genre de pensées de son esprit, il se focalisa sur les derniers tours, placé au centre de la salle et tournant lentement au rythme des tours qu’elle faisait. Quand ce fut enfin terminé. « Bien, marche tranquillement et hydrates-toi. ». Il lui lança une bouteille. « L’une des règles les plus importantes quand tu t’entraines : ne laisse pas ton corps mourir de soif. ». Il sourit puis fila attraper un sac de sable plus lourd pour le mettre en place. « Aujourd’hui, on commence le combat au corps à corps, mais d’abord je veux que tu répètes les coups basiques que je t’ai appris hier sur le sac. ». Nul doute, il sonnait un peu autoritaire, mais comme dit plus tôt… Il l’avait prévenu.
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Alaska Bellamy
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyVen 11 Sep - 6:29



« GUESS I SHOULD'VE EXPECTED THAT. »

Le réveil avait été difficile pour Alaska ce matin, elle qui avait du appuyer près de cinq fois sur le bouton snooze de son réveil-matin avant de finalement sortir du lit. Les yeux encore tous petits, elle s’était habillée en mode zombie, sans vraiment réfléchir à ce qu’elle enfilait. Le résultat n’était pas terrible, mais elle aurait sans doute pu faire mieux comme choix vestimentaire. Une fois la chose faite, elle alla prendre un petit déjeuner, soit un bol de céréales Lucky Charms – elle restait une enfant au fond et ne pouvait résister aux guimauves qui accompagnaient les céréales – et un grand verre de jus d’orange. C’est seulement avoir terminé le tout qu’elle se souvint. Elle avait rendez-vous avec Gabriel. Ils devaient s’entrainer… quoi que c’était plus elle qui avait besoin de cet entrainement que lui. Malgré sa condition, son handicap, elle savait, grâce aux quelques entrainements qu’ils avaient déjà suivi, qu’il était toujours un très bon agent et avait de très bons réflexes. Regardant les vêtements qu’elle portait, soit son habituel jeans et sa chemise de flanelle, elle réalisa que ce n’était pas l’accoutrement idéal pour faire du sport et, à contre cœur, retourna dans sa chambre pour troquer ses vêtements contre quelque chose de plus approprié. Elle enfila un top de sport et, comme elle était pudique, une camisole par-dessus ainsi que des shorts. Ce serait sans aucun doute plus confortable pour courir et elle aurait sans aucun doute plus de liberté de mouvement lorsque viendrait le temps du combat au corps. Une fois prête, elle se rendit à la salle d’entrainement presqu’en courant et y arriva légèrement essoufflée.

Elle entra dans le local sans trop faire de bruit, remarquant que Gabriel était déjà à l’entrainement. Mais comment pouvait-il faire pour être éveillé de si bonne heure et surtout comment faisait-il pour être déjà prêt à s’entrainer? Elle ne comprenait pas. C’était déjà un changement dans sa vie de se lever à l’aurore, mais alors pour faire du sport – du moins, de façon si intensive – c’était nouveau. Elle s’avança vers lui timidement, ne voulant pas le déranger, lui qui semblait déjà si concentré, mais lorsqu’il constata sa présence, elle ne resta pas silencieuse. Oui, je suis là. Elle ne lui aurait que sourit en guise de réponse, mais elle se rappela qu’il ne pouvait pas la voir donc il valait sans doute mieux qu’elle lui fasse entendre sa présence, d’ou la réponse trop évidente. Tu es en retard. Elle ouvrit la bouche pour protester, lui dire qu’elle était arrive depuis quelques minutes déjà, mais qu’elle n’avait pas voulu le déranger et que, du coup, elle s’était faite silencieuse, mais elle savait que ça ne servirait à rien d’argumenter avec lui. Et puis, comment pouvait-il le savoir, lui qui n’avait pas de montre et pas d’yeux non plus pour pouvoir jeter un coup d’œil à l’horloge installée sur l’un des murs? Elle ne comprenait pas. Lorsqu’il lui donna sa punition, elle l’accepta, non pas sans rechigner un peu et sans faire la moue. Parce qu’elle était Alaska et que vingt tours de piste semblaient un peu trop exagérés comme punition. Quoi que, ça faisait sans doute parti de l’entrainement. Elle devait apprendre à recevoir des ordres, elle qui travaillait majoritairement de façon indépendante avant. Ce n’était pas chose facile. Alaska se mit finalement au travail et commença à faire ses tours de piste, un peu moins amère lorsqu’elle vit que Gabriel l’accompagnait. Au moins, il ne restait pas planté là à attendre qu’elle ait terminé, c’était déjà encourageant. À peine arrivait-elle à la moitié des vingt tours que déjà, elle sentait la fatigue la gagner. Elle n’avait définitivement pas beaucoup d’endurance et c’était quelque chose qu’ils allaient devoir travailler. Mais un jour, elle le savait, ces vingt tours ne seraient qu’un échauffement pour le véritable entrainement. Lorsque Gabriel quitta la piste et lui dit qu’il la regarderait pour les dix tours suivants, elle ne pu s’empêcher de rire. À croire qu’il en oubliait parfois qu’il était aveugle. Ou que les expressions concernant la vue n’avaient pas quitté son vocabulaire. Enfin bref. En attendant, elle souffrit le temps restant, à bout de souffle lorsque vint finalement le temps de s’arrêter. Heureusement qu’il lui avait dit de respiré en début de course sinon elle se serait peut-être écroulée à quinze tours. Elle attrapa au vol la bouteille qu’il lui lança et marcha un peu, le temps que son rythme cardiaque descende. Il pouvait sans doute l’entendre puisqu’elle avait l’impression que son cœur allait quitter sa poitrine. Elle hocha la tête lorsqu’il lui rappela l’une des règles de l’entrainement et, une fois qu’il eut attach le sac, elle alla le rejoindre. Quel était le plan de match de la journée? Combat au corps, génial. Elle qui était menue, ce serait sans doute drôle à voir. Même sans son sens de la vue, Gabriel était au moins dix fois plus fort qu’elle. Comment pourrait-elle un jour arriver à se battre contre des hommes de sa stature? Elle n’en avait aucune idée. Sans plus attendre, elle exécuta ce qu’il lui avait demandé et frappa le sac, répétant les coups qu’il lui avait montré lors de leur précédent entrainement. La force n’y était pas encore, mais la technique était sans doute pas mal. Il faut dire, elle avait bien pratiqué.
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Gabriel T. Conner
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyDim 4 Oct - 15:42



« YOU DO IT GREAT ACTUALLY. »


Les habitudes s’étaient facilement encrées chez Gabriel. S’il arrivait aujourd’hui à se lever aux aurores sans même avoir à regarder sa montre, c’était bel et bien à cause de tous les entrainements qu’il avait suivi, et surtout grâce à ceux obtenus après son accident. Si Alaska semblait impressionnée de le voir déjà en salle d’entrainement, pour le jeune homme il n’y avait rien de surprenant, et à dire vrai c’était resté l’un de ses passe-temps favoris, le genre de ceux qui occupaient l’esprit et lui évitait de trop penser à ce qu’il ne pouvait plus faire. En soi, s’entrainer de la sorte lui servait également à prouver au monde qu’il n’était pas un déchet et que malgré son handicap il restait un élément solide du SHIELD. Il y tenait sincèrement. Si on lui retirait son métier, il n’y avait aucun doute pour que l’agent ne sombre clairement dans la dépression, et retombe dans ses angoisses les plus profondes.

Pour l’heure, Gabe s’exerçait lui-même sur son propre sac de sable et n’entendit sa protégée entrer qu’après quelques minutes. Les premiers mots qu’il lui accorda ne furent pas des plus sympathiques. Elle était en retard, il l’attendait depuis un moment. Au fond, il s’en fichait, ce n’était pas grave, mais en tant que superviseur c’était une autre histoire, Alaska se devait d’apprendre à être ponctuelle, et à respecter les demandes de ses supérieurs hiérarchiques. Et pour l’instant, c’était lui son supérieur hiérarchique direct. La moue que la jeune femme fit lorsqu’il lui dit commencer par 20 tours de salle, il ne la vit pas mais la devina de par la manière dont elle traina des pieds pendant un laps de temps de quelques secondes. Intérieurement, cette pensée lui arracha un sourire, la brunette était toujours fidèle à elle-même, extérieurement, il n’en montra strictement rien et l’accompagna pendant les dix premiers tours. Une fois fait, il s’arrêta et patienta au centre. Les vieilles expressions avaient la peau dure, et bien qu’il ne voie rien, il ne put se retenir de sourire en constatant ce qu’il venait de dire. Oui, il se moquait un petit peu de lui et de sa condition par moment. En règle générale, cela signifiait qu’il allait bien, physiquement et mentalement. Car il ne fallait toutefois pas se leurrer, ce n’était pas évident tous les jours, même aujourd’hui puisqu’il était incapable de dire de quelle couleur étaient les cheveux de sa protégée. Elle pouvait aussi bien être blonde, que rousse ou brune, il n’en avait aucune idée, et sans avoir touché son visage il ne pourrait pas deviner ses traits. Il ne savait donc rien hormis ce qu’il entendait.

Pendant qu’Alaska terminait, Trent filait accrocher un sac de sable moins dur pour elle, il ne voulait pas la faire rentrer dans le vif du sujet trop rapidement. Il voulait que les entrainements aillent en augmentant en terme de difficulté afin qu’elle ne se braque pas et ne baisse pas les bras trop tôt. Si jamais elle voulait essayer de frapper un obstacle plus dur et moins tendre, il la laisserait volontiers essayer sur le sien toujours accroché plus loin. Puis, alors qu’elle entamait son dernier tour, l’agent attrapa une bouteille d’eau qu’il lui lança une fois terminé. Elle avait tenu les 20 tours, c’était un bon début. « Continue de respirer doucement. ». Le rythme cardiaque de la brune, il l’entendait et il ne voulait pas qu’elle fasse un infarctus ou qu’elle tombe comme une mouche asphyxiée. Son rôle était de prendre soin d’elle et pas seulement de l’entrainer à devenir une machine à tuer. Qui plus est, au fond de lui il ne voulait pas foncièrement lui faire de mal, il serait un bon superviseur, du moins il essaierait, mais il ne lui ferait pas courir de risques inutiles. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, Gabriel tenait à elle.

Le sac en place, il lui fit signe de venir et lui demanda d’exécuter les gestes qu’il lui avait déjà appris. Non loin d’elle, il se fiait au son des poings sur le sac et redressait ses bras lorsqu’il y avait besoin. Il ne fit pas beaucoup cette fois-ci. Peut-être juste une fois quand elle commença mais après ce fut satisfaisant. « Il y a du progrès ». Il hocha la tête en se positionnant derrière le sac. Là il le maintint à la fois pour l’empêcher de voler mais également pour sentir les différentes vibrations. A défaut de se fier à sa vue, il se fiait à l’impact. « Un peu plus fort, alterne les coups. ». Puis il écoutait dès qu’elle s’exécutait. Oui, c’était vraiment satisfaisant. « Bien, tu peux arrêter. ». Il se recula puis vint lui faire face. « Je veux que tu fasse la même chose sur moi. Je ne vais pas te mettre au tapis tout de suite… ». Il se permit un léger rire à la remarque avant de reprendre la parole. « Je veux juste que tu reproduise les gestes pour comprendre à quoi ils peuvent te servir. Moi, je vais parer tes coups. Il faudra donc que tu varies à la fois la vitesse de frappe ainsi que la force de frappe en fonction de ce que tu vises. Coups de pieds interdits, on verra ça plus tard. Ton but aujourd’hui, est de réussir à me toucher. ». Ce serait un bon début pour lui montrer les différentes techniques de défense pour parer les attaques qu’il lui avait appris. C’était un très bon exercice. Prenant place, Gabriel lui fit signe de s’approcher. « On commence quand tu seras prête. N’oublie pas ton objectif, fais attention à tes appuis et ça devrait aller. ». Sur ces mots, le jeune homme se mit en position, poings levés devant lui, et prêt à se défendre.

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Alaska Bellamy
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Alaska Bellamy


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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyJeu 22 Oct - 6:18


« I TRY MY BEST. »
Après avoir franchi les vingt tours que Gabriel lui avait demandé de faire, Alaska fit quelques tours à la marche afin de faire descendre son rythme cardiaque… Et également pour faire passer l’envie de vomir qui fit soudainement son apparition, sans aucun doute du au très grand effort qu’elle venait de fournir. Elle se stoppa à un moment, posa ses mains sur ses cuisses et arqua le dos avant de prendre une respiration. Elle prit une gorgée d’eau avant de continuer sa marche pendant une minute de plus. En entendant les paroles de Gabriel, un léger sourire s’afficha sur son visage. S’il savait être dur avec elle et pouvait la pousser à bout par moments, au fond, elle savait qu’il n’était pas simplement là pour la faire souffrir autant que possible. Parce que ça semblait presque être un objectif à chaque entrainement. Quoi qu’elle n’était pas en forme, mais pas du tout alors elle était sans doute la seule à blâmer lorsqu’elle terminait ses entrainements à bout de souffle avec cette impression qu’elle allait être malade. Bref, lorsqu’elle retrouva un pouls presque normal, elle alla rejoindre Gabriel au centre de la salle, là ou il avait accroché le sac de sable. Si les tours de piste étaient un véritable enfer pour Alaska – à croire qu’on avait inventé cet aspect de l’entrainement simplement pour son déplaisir – le combat était quelque chose qu’elle arrivait à apprécier. Elle qui était chétive voulait qu’on arrête de la traiter comme une gamine, une enfant qu’on a besoin de constamment surveiller afin de la sortir de situations pas possibles ou simplement parce qu’on ne la croyait pas capable de se défendre toute seule. Certes, il lui fallait admettre que physiquement, contrairement à l’aspect psychologique de la chose, elle était très peu qualifiée, voir pas du tout, pour la tâche et il est vrai que si quelqu’un venait à s’en prendre à elle, Alaska aurait sans doute besoin de renforts. Et c’est là qu’entrait en jeu Gabriel. Elle était heureuse de l’avoir comme mentor, professeur, superviseur – qu’importait le titre qu’elle pouvait bien lui donner. Simplement par sa stature, sin physique, les muscles de ses bras– ça l’avait impressionné depuis le premier jour ou elle était arrivée au S.H.I.E.L.D., elle savait qu’il était un excellent combattant et maintenant qu’il était son superviseur, elle lui faisait entièrement confiance et ne doutait pas une seconde de ses capacités à faire d’elle une combattante hors-paire. Et malgré qu’elle prenait presqu’un malin plaisir à se lamenter et se plaindre dès que venait le temps de s’entrainer, Alaska avait ce profond désir de devenir une sorte de petit soldat, une guerrière qui peut survivre à presque n’importe quelle attaque.

C’est pourquoi elle était heureuse que son calvaire soit terminé et qu’on passe à la partie plus agréable du travail. Elle se positionna devant le sac comme Gabriel lui signala de le faire et enchaina les coups qu’il lui avait appris lors des précédents entrainements. Elle ne put s’empêcher de sourire à son commentaire. Elle était fière d’elle, du progrès qu’elle semblait accomplir à chaque séance. Elle n’était peut-être pas de celles qui apprenaient le plus rapidement, après tout, elle était plutôt du genre à utiliser son cerveau que ses poings, mais elle y mettait tout son cœur. Lorsque Gabriel lui dit de frapper plus fort et d’alterner les coups, elle n’attendit pas pour le faire. Si elle le charriait de temps à autre et aimait bien se moquer de lui, sans méchanceté bien sur, elle savait aussi le respecter et l’écouter lorsque la situation le demandait… Comme c’était le cas maintenant ou à chaque fois qu’ils se retrouvaient dans cette salle. Là, il était le maitre et elle était l’élève. Même si elle aimait frapper dans un sac – quoi de mieux pour se défouler et faire sortir toute la rage et la colère que l’on cache – elle fut tout de même heureuse lorsque son superviseur lui dit qu’elle pouvait arrêter. Ses muscles n’étaient pas encore tout à fait habitués à fournir autant d’effort dans un laps de temps aussi court. Elle pouvait déjà les sentir dans ses bras et elle redoutait la douleur qu’elle ressentirait le jour suivant cet entrainement.

Lorsqu’il prit la parole, Alaska l’écouta avec toute l’attention dont elle était capable, soit le même niveau que celui d’un enfant de cinq ans, et hocha la tête en signe de compréhension, oubliant encore une fois que Gabriel ne pouvait pas la voir. Après tout, il agissait tellement normalement, ne portait pas de lunette et elle ne l’avait encore jamais vu avec une canne, alors il était facile pour elle d’oublier ce détail. Elle laissa échapper un rire, en unisson avec le sien, à sa remarque – elle se doutait qu’il n’aurait pas de difficulté à la mettre au tapis – et continua de se concentrer sur les mots qui quittaient sa bouche. D’accord. Répondit-elle simplement après ses explications. Elle avait compris, mais elle se maudissait intérieurement. Essayer de le toucher. C’était ce qu’elle évitait depuis cet incident dans le bureau de Gabriel et voilà que ça devenait maintenant son objectif. Enfin, ce n’était pas le même genre – ici on parlait plutôt de coup tandis que lorsqu’elle était seule en sa compagnie, elle tentait simplement de ne pas être tactile à son endroit – mais tout de même. Elle tenta de ne pas trop y penser, se mit en position, prête à frapper. Surveillant chacun des points techniques qu’il lui avait enseigner, Alaska se prépara mentalement avant de donner son premier coup que Gabriel bloqua sans difficulté. Elle enchaina avec un second sans jamais réussir à atteindre sa cible, puis un troisième et ainsi de suite. Elle était presque déçue de ne pas réussir à atteindre son objectif. Elle savait bien qu’il réussirait à contrer chacune de ses attaques, après tout c’était ce pour quoi il avait été formé, mais tout de même.
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyDim 25 Oct - 15:42



« HOLD ON AND YOU’LL SUCCEED. »


Les progrès de la jeune femme étaient flagrants, et cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils s’entrainaient tous les deux. Bien qu’il ne puisse le voir de ses propres yeux, il les entendait dans les coups assénés au sac de sable, ou dans sa manière de bouger ses pieds et son corps. Pas de doute, Gabriel était satisfait, mais il ne lui laisserait toutefois pas croire que parce qu’il y avait eu progrès, l’entrainement serait plus soft, non, loin de là, cela continuerait d’aller crescendo jusqu’à ce qu’elle soit capable de se défendre seule, et d’analyser des situations. Le premier pas vers l’autonomie résidait d’ailleurs dans sa capacité à atteindre sa cible, à la toucher sans s’épuiser et risquer de laisser l’assaillant prendre le pouvoir sur elle. Alaska avait beau être petite, elle ferait de ce qui pouvait paraitre comme un désavantage, une véritable force. En somme, pour d’autres personnes, battre un aveugle était jugé comme facile, quelque chose de simpliste étant donné qu’ils n’étaient pas en mesure d’anticiper les coups, ne pouvant observer les mimiques de l’adversaire. Ce genre de personnes se trompait royalement. Dans le cas de Gabriel, il avait su trouver d’autres moyens pour garder cette anticipation, cela n’avait clairement pas été évident, mais aujourd’hui il pouvait se vanter d’avoir quelques avantages. Bien sûr, ces avantages fonctionnaient plus ou moins selon la situation et le climat environnant. S’il se trouvait dans une pièce pleine de bruit, les choses étaient beaucoup plus compliquées.

L’on pouvait toutefois facilement oublier son statut d’handicaper, lorsqu’on le connaissait un peu plus. Si Alaska ne l’avait encore jamais vu avec une canne ou des lunettes, c’était tout simplement parce qu’il lui faisait assez confiance, mais également parce qu’il ne voulait pas qu’elle se sente perturbée. Au fond, Gabe conservait cette sorte de fierté, il ne voulait pas être traité comme quelqu’un de différent, il restait un agent à part entière et ne voulait pas subir de traitement de faveur, quand bien même on avait tendance à le prendre en pitié. Avec la brune, c’était différent, il se sentait plus à l’aise qu’au tout début, et prenait son rôle de superviseur à cœur. C’était aussi la raison pour laquelle il mettait à profit cette séance pour voir ce qu’elle avait dans le ventre et tester ses appuis. Ainsi, quand elle accepta de se plier à l’effort et qu’elle se mit en garde, il fit de même, ignorant qu’elle redoutait de devoir le toucher, probablement par peur qu’une autre mésaventure n’arrive. Qu’importe, Conner lui faisait confiance, il ne s’inquiétait pas, et si jamais elle arrivait à le toucher, ce serait signe d’un grand progrès. Si en revanche elle n’y parvenait pas, il ferait tout pour la rassurer sur ses capacités.

En position, Gabriel ne fixait rien de ses yeux, concentré sur les sons qu’il entendait : la respiration d’Alaska qui pouvait se révéler être un signe important, sa façon de se dandiner sur elle-même et le frottement de ses pieds sur le tapis. Il ne fallait qu’un léger son pour que l’agent ne comprenne qu’elle attaquait et pour éviter le coup. Le premier fut esquivé sans le moindre battement de cil, le suivant également. Il en fut de même pour le troisième, le quatrième et les suivants. « Tu es petite, sers-toi de cet avantage. Tu peux bouger, me tourner autour, sers-toi de l’espace sans pour autant étendre ton cercle d’attaque, tu perdrais de l’effet de surprise. ». Il prodiguait ses conseils en cours de route, lui faisait éventuellement répéter l’attaque qu’elle avait tentée auprès de lui, afin de lui donner des astuces, qu’elle puisse comprendre le mécanisme et peut-être ainsi finir par dépasser le maître. L’agent de niveau 5 laissait Alaska décider de son prochain mouvement, il ne la suivait que par l’ouïe et demeurait imperturbable jusqu’à ce que son pied ne se prenne entre deux tapis alors qu’il bougeait au rythme de la brunette qui voulait lui tourner autour. Le coup qu’elle asséna n’était pourtant pas des plus précis, mais les circonstances et la rapidité de la jeune femme avaient fait la différence. En basculant, Gabriel se prit le coup en plein menton et tomba au sol, il se rattrapa de justesse et se stabilisa, se retrouvant finalement à quatre pattes avant de prendre appui pour n’être plus qu’à genoux. « Bien joué. ». Il effleura son menton du bout des doigts et esquissa un sourire. « Si les circonstances du combat te semblent mauvaises, comme je te l’ai dit, être petite est une force, et la rapidité le sera tout autant. Preuve en est. ». Sur le coup, Gabe en avait perdu ses propres repères dans l’espace et ne savait plus trop bien où il se situait par rapport à l’ensemble de la pièce. Cette concentration qu’il devait avoir avait parfois tendance à lui jouer ce genre de tour, mais il faisait front avec une patience incroyable et surtout ne semblait pas le montrer, bien qu’il reste à genoux, reprenant son souffle lentement. « Je pense que ça suffira pour aujourd’hui. ». Au bout de quelques secondes supplémentaires, le jeune homme finit par se laisser tomber en arrière pour s’asseoir, et commençait à défaire les bandes autour de ses mains d’une manière précautionneuse, tout en essayant de comprendre où il se trouvait. Il n’osait pas le lui dire, du moins pas tout de suite, il la laissait reprendre ses esprits, mais face au silence il ne put s’empêcher de préciser : « Ne t’en fais pas, je vais bien, tu n’as rien fait de mal. ». Il s’accorda même un sourire avant de finalement se décider à se relever, sauf qu’il trébucha une nouvelle fois et retomba, sur elle. Gabriel l’esquiva de justesse mais il se retrouva en face d’elle, très proche, trop proche sûrement aussi. « Pardon, j’ai… Je ne t’ai pas fait mal ? ». Par réflexe, pour éviter de l’écraser il avait posé ses mains sur les avants bras de la jeune femme, mains qu’il ne retirait pas encore, visiblement perturbé d’être tombé comme ça. Sentant qu’elle avait encore les bandes autour de ses mains, il se mit à les lui retirer, aussi précautionneusement que les siennes quelques instants plus tôt, il était conscient que portées trop longtemps, ça pouvait serrer et être désagréable. « Je suis désolé. ». S’il avait été capable de voir, il aurait évité son regard à n’en pas douter. L’odeur d’Alaska parvenait jusqu’à lui, et ça le perturbait, comme la dernière fois. En tant que superviseur, il ne pouvait pas sombrer dans ce genre de choses, il en avait pleinement conscience, mais ici, dans cette salle il n’y avait qu’eux, jamais personne ne venait ici à cette heure, c’était une salle de sport trop reculée des autres, une que s’était plus ou moins approprié Gabriel, alors en soi ils ne risquaient rien mais… Silencieux, il termina de libérer les mains délicates de la jeune femme avant de finalement laisser un soupir s’échapper lentement de ses lèvres. Doucement, il roula les bandes en boule et les déposa à sa droite, il était de nouveau à genoux. Gabe ne saurait dire combien de temps il s’est écoulé ensuite, mais le silence qui envahissait la pièce était de nouveau électrique, et il fit alors quelque chose d’inattendu. Au diable les principes. Effleurant le visage d’Alaska jusqu’à trouver son menton, il vint poser ses lèvres contre les siennes.

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Alaska Bellamy
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Alaska Bellamy


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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyMer 28 Oct - 1:31


« I'M HOLDING ON TO YOU. »
Sans perdre une seconde, Alaska se mit en position, prête à attaquer. Elle enchaina alors les coups, tous plus infructueux les uns que les autres. Pourtant, même si elle était concentrée sur sa technique, sur la façon dont elle frappait et tout ce que Gabriel lui avait appris jusque-là en somme, elle s’abreuvait de ses commentaires, de ses suggestions et les appliquait aussitôt qu’ils étaient dits. Rapidement, elle remarqua une différence et elle passa bien plus proche de réussir à toucher sa cible. Plus l’entrainement progressait, plus Alaska bougeait autour de Gabriel et variait les attaques, tentant ainsi de le prendre par surprise. Si la plupart des gens auraient penser que toucher un aveugle lors d’un combat était chose facile, Alaska se dit un court instant qu’elle aimerait bien les voir s’en prendre à Gabriel. Elle se trouva même étonnée de voir qu’il esquivait tous ses coups avec une facilité déconcertante. Certes, il était un agent très bien entrainé, il n’y avait aucun doute, mais elle pensait que, peut-être, il n’était plus aussi aux aguets qu’il avait pu l’être avant qu’il ne perde la vue. Il avait bien su lui montrer que ce n’était pas le cas, que ses capacités d’agent de terrain, ses aptitudes au combat, il ne les avait pas perdues. C’est sans doute donc par un coup de chance que la brunette réussi à atteindre sa cible, frappant Gabriel au menton alors qu’il perdait l’équilibre. Elle n’avait pas remarqué qu’il s’était pris les pieds dans le tapis et, si elle l’avait su, sans doute aurait-elle stoppé son mouvement avant que son poing n’atteigne la mâchoire de l’homme. Pourtant, même si, sur le coup, elle avait peur de l’avoir réellement blessé – vous pouvez bien rire, elle n’en était certainement pas encore rendue là – elle ressentait également une petite pointe de fierté. Elle avait réussi à atteindre son but et c’était, en quelque sorte, un exploit pour elle. Lorsqu’il la félicita du coup qu’elle venait de faire, son égo en prit un coup. Le compliment ne fit qu’en rajouter une couche. Certes, elle n’allait pas avoir la tête enflée simplement parce qu’elle venait d’accomplir quelque chose qu’elle ne croyait pas vraiment possible, mais c’était toujours agréable de recevoir de genre de commentaire, surtout dans l’optique ou elle voulait devenir une agent, ou elle voulait être capable de se défendre. C’était un pas de plus dans la bonne direction. Lorsqu’elle déclara que ce serait tout pour aujourd’hui, elle hocha la tête, bien heureuse de voir l’entrainement se terminer. Elle était à bout de souffle, ayant donné tout ce dont elle était capable au cours de l’heure qui avait précédé. Un peu de repos ne serait pas de refus.

Cessant de rêver à la douche qu’elle allait prendre dans quelques minutes ou encore de son lit qu’elle pourrait peut-être retrouver le temps de quelques minutes, Alaska posa les yeux sur Gabriel qui était toujours au sol. Inquiète, elle s’avança vers lui et s’accroupit devant lui. Tu es certain que ça va? S’enquit-elle, le ton de sa voix trahissant sans doute son inquiétude. Elle fut rassurée, cependant, lorsqu’elle le vit se relever ou plutôt tenter de se relever, portant les mains devant elle pour tenter de le rattraper alors qu’il trébucha à nouveau. Elle qui avait levé la tête pour regarder l’homme devant elle se lever – elle n’était pas capable de détacher son regard de lui – la baissa à nouveau et, réalisant à quel point son supérieur était près d’elle, oublia presque respirer. Ou était-ce lorsqu’elle sentit ses mains se poser sur ses bras qu’elle en oublia de continuer à inspirer et expirer? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Ce n’est rien. Déclara la brunette une fois qu’elle eut quelque peu reprit ses esprits. Non, tu ne m’as pas fait mal. Ajouta-t-elle quelques secondes plus tard. Alaska baissa les yeux, fixant les mains de l’homme sur ses avant-bras, comme surprise du contact, avant de planter son regard dans celui de son superviseur. Les secondes semblèrent s’arrêter et Alaska eut l’impression, pendant un bref moment, de se retrouver quelques jours plus tôt alors qu’une situation similaire s’était produite dans le bureau de l’agent niveau 5. Elle ressentait les mêmes sensations, les mêmes désirs qu’elle savait être malsains. C’était comme si elle était dans une petite bulle et que le monde autour d’eux n’existait plus. Quelqu’un aurait pu entrer dans la salle qu’elle ne lui aurait sans doute prêté aucune attention, trop obnubilée par les moindres gestes de Gabriel. Ça va. Répéta Alaska en faisant non de la tête. Ça va. Ces derniers mots n’étaient que des murmures, des paroles prononcées plus pour elle-même que pour son interlocuteur, comme si elle tentait de se convaincre qu’elle allait bien, qu’elle n’était pas perturbée par tout ça. Par la distance qu’il y avait entre eux ou plutôt le mande de distance. Par les mains de Gabriel sur ses bras, ces même mains qui, quelques secondes plus tard, s’afférèrent à retirer les bandes autour de ses mains. Par cette attention qu’il lui portait. Et pourtant, ça l’atteignait beaucoup plus qu’elle ne voulait l’admettre. S’il ne bougeait pas rapidement, s’il ne retirait pas ses mains de sur sa peau, elle le savait, elle allait commettre une grave erreur, celle qu’elle n’avait pas osé faire quelques jours plus tôt avant qu’il ne devienne son superviseur. Elle ne savait pas ce qui lui prenait. Jamais elle n’avait autant désirer quelque chose, mais là voilà qui se demandait, depuis quelques jours, quel gout pouvaient bien avoir les lèvres de Gabriel, si elles étaient douces, qu’elle sensation elles lui procureraient si elles venaient à se poser sur les siennes. Tant de questions déplacées dans le contexte dans lequel ils se trouvaient. Lui qui était en position d’autorité, elle qui était son élève. Il fallait cesser d’y penser immédiatement. Pourtant, il était là, tout près. Il n’y avait que quelques centimètres qui séparaient leurs bouches, leurs corps et le désir de réduire à néant cette distance se faisaient un peu plus présent à chaque seconde qui passait. Tandis qu’il mettait les bandes de côté, elle ne le lâcha pas des yeux et ce même lorsque le silence s’installa entre eux, laissant planer cette tension à nouveau.

Lorsque la jeune femme sentit les doigts de Gabriel effleurer sa peau, elle ferma les yeux, appréciant sans doute trop le contact. C’était presque déstabilisant de ressentir cette douceur dans le geste alors qu’elle savait très bien toute la force que ses mains contenaient. Elle l’avait vu frapper contre ce sac et elle croyait avoir une bonne idée de ce dont ces même mains étaient capable, mais cette douceur, c’était tout autre chose. Elle fut pourtant encore plus surprise lorsqu’il fit le premier pas, ce qu’elle considérait être l’erreur à ne pas commettre, ce qu’elle se refusait de faire. Elle eut un léger mouvement de recul, sans doute une réaction logique tandis que tout se bousculait dans sa tête, mais ne brisa pas pour autant le baiser. Une petite vois lui disait que c’était mal, qu’ils ne devaient pas, mais elle fut rapidement étouffée lorsque la main de la brunette vint se poser contre la joue de l’agent, répondant au baiser avec  douceur et tendresse. Rapidement, elle se laissa emporté par le moment, sa main glissa jusqu’à la nuque de Gabriel, l’attirant un peu plus à elle et rendant ainsi le baiser un peu plus profond, intense. Une fraction de seconde plus tard, elle réalisa pleinement ce qu’elle était en train de faire et brisa ce contact avant de baisser les yeux. Désolé. Souffla-t-elle, étonné de s’être laissée emporter aussi facilement, mais également gênée d’avoir aussi rapidement voulu plus que simplement ses lèvres contre les siennes, qu’un baiser innocent.
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyMer 28 Oct - 21:31



« MAYBE WE SHOULD HOLD ON TO EACH OTHER MORE OFTEN. »



Il n’y avait absolument aucun mal à être fier de soi, le superviseur ne se montrerait jamais dur sous prétexte qu’Alaska était satisfaite de ce qu’elle avait fait. Bien sûr, son rôle était de l’entrainer, elle ne serait jamais douée en une journée, mais il mettait un point d’honneur à lui faire noter ses progrès, cela faisait du bien au moral et puis c’était motivant en soi, aussi bien pour elle que pour lui. Lorsqu’il n’avait pas encore eu son accident, Gabriel avait tout appris de son propre superviseur dont il égalait à présent le niveau. Les chiffres avaient beau être identique, le jeune homme avait toujours considéré son aîné comme le plus admirable des deux, il lui portait beaucoup de respect et savait que c’était réciproque. Cette relation de confiance, c’était ce qu’il voulait recréer avec la jeune femme, à l’image de la formation qu’il avait pu avoir. Cela ne faisait pas si longtemps que Conner avait pris ses fonctions de mentor et il se surprenait à aimer ça, ou plutôt, il espérait se montrer à la hauteur de la tâche. A défaut d’être sur le terrain, il pouvait au moins être utile à quelqu’un ici dans cette base. Au-delà de la pratique, viendrait les leçons théoriques concernant leur « ennemi », ceux qui risquaient de tenter de la débaucher, ou même de la tuer s’ils apprenaient qu’elle avait une capacité hors normes. Pour l’heure, Gabe ne pensait pas à tout ça, concentré sur sa leçon pratique du jour, et Alaska, bien qu’il ne puisse la voir (à regret d’ailleurs), se débrouillait plutôt bien.

L’occasion de le vérifier fût de la laisser l’affronter au corps à corps. L’agent de niveau 5 n’attaquait pas, il restait en défense et se contentait de parer les coups, lorsqu’elle serait prête, elle aurait droit au même exercice, mais à l’envers. Il attaquerait, elle devrait parer les coups. Autant dire qu’ils n’en étaient pas encore là, mais ils y viendraient, il le savait. Bellamy progressait rapidement. Plus vite que prévu même. La chose se confirma lorsqu’elle réussit à lui donner un coup au menton. Certes, le jeune homme s’était pris les pieds dans le tapis, mais il ne se vanterait pas de le lui dire, c’était « le jeu ». Il avait fait une erreur et elle avait profité du fait qu’il ait baissé sa garde, c’était légitime, elle pouvait être satisfaite. « Vas-y, tu peux faire une mini danse de la joie pour ce que tu viens d’accomplir, je sais que tu en meurs d’envie. ». Un sourire se dessina même sur son visage tandis qu’il essayait, à genoux, de se repérer dans l’espace.  Les secondes qui suivirent, Gabriel ne bougea pas tout de suite, et il sentit bien l’inquiétude dans le ton qu’employait Alaska à son égard. « Oui, je n’ai rien. Je t’assure. ». Comment avouer qu’à cause d’un faux pas il ne savait plus où se situer dans la pièce ? Il avait beau s’ouvrir à elle, être plus qu’un superviseur, un peu à l’image d’une oreille attentive et un « ami », il n’en demeurait pas moins que Trent n’en était pas encore arrivé à se confier sur ce qu’il considérait comme détails sans importance. Se redressant, il ne s’attendit pas à trébucher à nouveau et manqua de l’écraser. En se sentant tomber, son cœur accéléra dans sa poitrine, c’était… On ferait comme si on avait rien vu et surtout… Il lui demanda s’il ne lui avait pas fait mal.

Ils étaient soudain si proches l’un de l’autre que Gabe ne put passer à côté de cette tension électrique qui rôdait à nouveau dans l’air. Les mains posées sur les avant-bras de la jeune femme, l’agent du Shield resta immobile quelques secondes et regretta de ne pouvoir la regarder dans les yeux à ce moment-là. Si d’ordinaire il ne ressentait pas ce manque, aujourd’hui, à cet instant précis, ce fut le cas. Il ne pouvait deviner sa couleur de cheveux, la couleur de ses yeux ou le dessin de son nez. Il ne pouvait rien savoir de ce visage, et c’était triste. Pour autant, Gabriel restait là et se mit bientôt à retirer les bandes qui enroulaient encore les mains de la brune, délicatement et avec minutie. Il était capable de frapper un homme avec force, de faire souffrir son prochain, mais pourtant il n’en était rien ici, la violence n’avait pas sa place, et il savait être très doux, en image avec le calme qui l’animait. Depuis que les choses s’étaient arrangées avec Alaska, il avait retrouvé son calme légendaire, elle devait forcément l’avoir remarqué, il n’y avait plus d’excès de colère ou de soupirs disproportionnés. Inconscient d’être celui qui provoquait un dilemme intérieur chez la jeune femme, l’agent continuait de retirer les bandes jusqu’à libérer les mains légèrement abîmées par l’entrainement de sa protégée. Caressant ces dernières un moment du bout des doigts, il déglutit avant de relever légèrement la tête, d’attraper le menton de la jeune femme d’une façon tout aussi délicate, puis enfin de venir poser ses lèvres contre les siennes.

Conner ne devrait pas faire ça, il le savait dans sa tête, et un panneau d’alerte semblait comme résonner à l’intérieur de son crâne, panneau qu’il rejeta en se focalisant sur ce qu’il faisait. Lorsque la main d’Alaska effleura sa joue, Gabe ressentit comme un courant électrique traverser tout son corps, il ne la repoussa pas non plus quand le baiser se prolongea, plus intense, plus passionné qu’il n’aurait dû l’être. Si la brune avait posé sa main contre sa nuque pour l’attirer un peu plus à elle, lui était venu poser son autre main dans le creux de son dos afin de l’attirer toujours plus. Jusqu’à ce que finalement tout ne s’arrête.

Il reprenait doucement sa respiration quand il la sentit reculer légèrement et baisser la tête. Ce ne furent que les excuses qui le sortirent de sa torpeur. Papillonnant des yeux, Gabriel hocha la tête et récupéra ses mains. « Non. C’est moi qui devrait m’excuser je… ». Il baissa finalement les yeux. « Nous ne sommes pas censés faire ce genre de… Choses et… ». Sur ces mots, Gabe vint effleurer sa propre lèvre inférieur du bout des doigts et se mura dans le silence une nouvelle fois, mais ce ne fut que temporaire et il releva la tête vers elle. « Shit. ». Il lui prit la main et se releva, commençant à l’entrainer à sa suite vers la sortie, mais il était perdu sur le moment. Il trouva rapidement un mur pour se repérer et put rejoindre la porte. Là, il l’emmena jusqu’à ses quartiers et ferma la porte derrière eux. Il ne se passa qu’un laps de temps de quelques secondes avant qu’il ne se retourne vers elle et attrape son visage entre ses mains, l’embrassant à nouveau.
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Alaska Bellamy
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyLun 2 Nov - 3:14


« WE DEFINITELY SHOULD. »
Un petit sourire dansa sur les lèvres de la jeune femme lorsqu’elle entendit les propos de Gabriel. « Pfff, je ne vois pas de quoi tu parles. » Déclara-t-elle en faisant semblant d’ignorer de quoi il parlait, comme si elle n’était pas très heureuse d’avoir réussi à atteindre son but. Il ne lui fallu pourtant que quelques secondes pour se mettre à se dandiner tout en riant. Elle reprit pourtant son sérieux un bref instant plus tard, s’assurant que son superviseur n’était pas réellement blessé, que tout allait bien de son côté. Elle prit ses paroles pour acquises et hocha la tête. Elle était rassurée en fait. Elle n’était peut-être pas forte, mais elle savait très bien qu’il ne suffisait pas que d’user de sa force pour blesser quelqu’un. Un coup bien placé, même s’il n’était pas le plus puissant pouvait causer autant de dommages qu’un coup de poing donné avec tout ce dont on était capable.

Qu’est-ce que tu fais, Alaska? Mais qu’est-tu en train de faire? Lui répéta la petite voix dans sa tête. Sans doute une erreur monumentale, mais elle s’en balançait. Plus rien n’avait d’importance au moment ou les lèvres de Gabriel vinrent toucher les siennes. Ce moment qu’elle avait tant repoussé, contre lequel elle s’était battu était finalement arrivé. Elle qui se sommait d’être raisonnable, de ne pas franchir cette ligne, de ne pas rendre plus floue la relation qu’ils entretenaient, voilà que ses efforts étaient réduits à néant. Enfin, ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Surtout qu’elle n’était pas à blâmer. Elle aurait sans doute su trouver la force de bouger, de s’éloigner de lui sans au préalable l’avoir embrassé ou avoir tenté la moindre chose, mais voilà qu’il venait de bousculer tous les plans. C’était lui qui avait fait le premier pas, qui avait laissé ses doigts glisser contre sa peau, lui qui avait posé ses lèvres sur les siennes. Et Dieu que c’était bon. Quelle sensation magique. Elle avait presque oublié, avec le temps, la sensation que pouvait procurer ce geste pourtant si simple. C’est sans doute ce qui expliqua les gestes qu’elle posa ensuite, sa main glissant sur le cou de Gabriel pour se retrouver contre sa nuque, l’attirant alors un peu plus contre elle et approfondissant le baiser un tantinet. Qu’est-ce qui lui arrivait? Elle ne se reconnaissait plus. Où est Alaska? Qu’avez-vous fait d’elle? Peut-être était-ce justement ce côté d’elle qu’elle avait tenté de cacher pendant des années, elle qui se concentrait toujours trop sur le travail et en oubliait les relations interpersonnelles, ce côté d’elle qui osait finalement ressortir. Lorsqu’elle sentit la main de l’homme se poser au creux de son dos, Alaska sourit intérieurement – c’était plutôt difficile à faire extérieurement, ses lèvres étant occupées à faire autre chose. Une alarma retentissait dans sa tête, lui rappelant que cette proximité n’était pas désirable, que c’était un jeu dangereux auquel ils jouaient. Et pourtant. Elle aurait sans doute pu l’embrasser encore au moins quelques minutes, mais elle eut comme une illumination, réalisant pleinement les implications de ce qu’ils faisaient. Toujours un peu sous le choc de ce qui venait de se passer, Alaska ne bougea pas, se contentant de fixer Gabriel, ses lèvres surtout avant que, du bout des doigts, elle ne les effleure elle aussi. Il faut croire que ça avait provoqué des effets semblables chez Alaska et Gabriel. En parfait accord avec les propos de l’homme, la Bellamy hocha la tête. Ils n’étaient pas censés faire ce genre de choses, il avait parfaitement raison, mais ils l’avaient fait. Et Alaska aurait voulu pouvoir le faire encore.

Lorsqu’il retira sa main de sur sa joue, Alaska voulu automatiquement la prendre et la poser là ou elle était. C’était stupide. Ce n’était que sa main sur sa joue, un simple contact, mais elle aurait souhaité qu’il ne le rompe pas. Quoi qu’elle était celle qui avait initié cette rupture. C’était elle qui lui avait dit que tout ceci était une mauvaise idée… Et aussi mauvaise puisse-t-elle être, Alaska ne voulait pas faire autre chose en ce moment. Elle voulait à nouveau ses lèvres contre les siennes. Peut-être était-ce justement parce que ça avait un petit gout d’interdit que c’était aussi agréable, qu’elle y prenait un malsain plaisir. Lorsque la voix de Gabriel s’éleva, résonna dans la pièce, Alaska releva les yeux vers lui et, quand il lui prit la main, elle le suivit. Il faut dire qu’elle n’avait pas vraiment d’autre choix, mais en ce moment, elle aurait sans doute fait tout ce qu’il lui aurait demandé. Elle était sous son emprise. Sa tête et son cœur étaient en totalement contradiction, mais ce dernier semblait gagner. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où il l’emmenait, mais tout au long du trajet, Alaska s’assura que personne ne les voyait. Elle ne voulait pas que l’on parte de rumeurs sur eux. Après tout, elle n’était même pas une agente du SHIELD et on avait déjà des doutes sur elle. Il ne fallait pas aggraver son cas. Elle n’eut presque pas le temps d’être surprise lorsqu’il la fit entrer dans un pièce qu’elle devina être sa chambre qu’il posa ses lèvres sur les siennes à nouveau. Hallelijah. Elle recula jusqu’à ce que son dos ne soit appuyé contre la porte, lui donnant ainsi un appui, elle qui sentait ses jambes vaciller. Mais quel effet il lui faisait. Sans même y réfléchir, ses mains agrippèrent le t-shirt de Gabriel, le tirant vers elle. Elle le voulait le plus près d’elle possible. Elle voulait son corps contre le sien. C’était terriblement déraisonnable de sa part, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Il y avait quelque chose chez lui, elle ne pouvait l’expliquer. Il l’attirait et, bien qu’elle l’ait nié un moment, elle ne le pouvait plus. Pas depuis qu’il avait osé poser ses lèvres sur les siennes. Pas maintenant qu’ils étaient là, dans sa chambre et que leurs actions pouvaient les mener dieu sait ou. Non, il ne fallait pas. Il lui fallait résister à l’envie de glisser ses mains sous ce chandail, à ce désir de toucher sa peau. Elle savait trop bien que ça ne ferait que compliquer les choses. Même si tout ça n’était qu’une histoire sans lendemain, il n’en restait pas moins qu’ils étaient appelés à travailler ensemble pour un moment encore, que leurs chemins se croiseraient tous les jours. C’était inévitable et elle n’était pas certaine qu’elle pourrait faire semblant, comme si rien ne s’était passé. Parce qu’Alaska, elle ne faisait pas ce genre de choses si elle ne ressentait pas quelque chose au plus profond de son être. Elle ne pouvait pas encore mettre des mots sur ses sentiments, ce qu'elle ressentait, mais il y avait certainement quelque chose de plus qu’une simple relation entre collègues de travail. Une de ses mains lâcha son t-shirt pour venir se poser sur son torse et elle fit un léger pas en arrière, mettant ainsi une distance entre eux. « Il ne faut pas. » Murmura-t-elle après avoir osé interrompre ce baiser. Non, parce qu’elle ne saurait plus ou se mettre par la suite, comment agir avec lui. Elle n’était pas douée pour faire semblant. Elle détourna le visage, pour ne pas être tentée de l'embrasser à nouveau, et ferma les yeux tandis qu'elle reprenait son souffle. « C'est déraisonnable. » Commenta-t-elle, tentant de se convaincre autant qu'elle tentait de convaincre Gabriel qu'ils devaient arrêter avant de commettre l'irréparable.
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyMar 10 Nov - 21:12



« I DON’T WANT US TO STOP NOW. »


Aveugle ne voulait pas dire idiot, et Gabriel savait pertinemment qu’avec le tempérament d’Alaska, cette dernière serait ravie d’effectuer une danse de la joie, même si elle feignait ne pas comprendre. Nouveau sourire sur les lèvres, le jeune homme fit alors une chose qu’il ne s’attendait pas à faire, lorsqu’ils furent si proches l’un de l’autre qu’il ne pouvait que sentir cette sensation grisante provoquée par l’électricité ambiante. Elle ne les avait jamais vraiment quitté, cette électricité, quand bien même le travail l’eut emporté sur le reste pendant quelques jours. Gabe se voulait être un S.O hors-pair, presque implacable pour la brune, mais ce jour-là il y avait quelque chose de plus, quelque chose hors du temps. Quelque chose de plus fort que lui. Les mains posées sur les avant-bras de la jeune femme, l’agent de niveau 5 essayait de remettre ses idées en place, mais il avait perdu ses repères et ne savait plus à quel endroit de la pièce il se trouvait. Impossible pour lui donc d’espérer se concentrer face à cette proximité qui était la leur. Ce n’était certainement pas la faute d’Alaska, non, elle n’y pouvait rien, lui non plus d’ailleurs, et si l’électricité ambiante le poussait indéniablement vers elle, il mit bien plusieurs secondes avant de finalement venir poser ses lèvres contre les siennes. Leur parfum était voluptueux, et jamais encore Gabriel n’avait réellement ressenti cela. Si d’ordinaire il mettait un point d’honneur à ne pas retomber amoureux, il y avait chez la Bellamy quelque chose qui l’empêchait de se tenir à ce précepte. C’était une règle personnelle qu’il s’était infligé suite à son divorce, mais voilà que son cœur se remettait à battre la chamade en présence d’une personne du sexe opposé. Qui aurait cru que ce soit avec Alaska ? Celle qu’il avait plus ou moins boudée pendant des semaines. Celle qui s’était incrustée dans ses quartiers. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, était alors un proverbe réaliste. Proverbe que Trent ne reviendrait pas mettre en cause.

La main posée dans le creux du dos de la jeune femme laissait sous-entendre qu’il souhaitait un contact beaucoup plus rapproché. En son for intérieur, le brun n’avait craint qu’elle ne le repousse sans ménagement, il se serait alors aplati et confondu en excuses. Heureusement pour lui, les choses ne se passaient pas ainsi, et si Alaska n’avait pas eu le premier mouvement de recul, Gabriel serait probablement encore en train de l’embrasser. Bien évidemment, il s’excusa, jugeant que c’était sans doute déplacé, mais la jeune femme avait prolongé ce baiser, réclamant plus, peut-être inconsciemment. Cela n’allait pas pour déplaire au jeune homme, mais ils ne pouvaient rien faire ici. Soudain rattrapé par la réalité de leurs conditions, Conner se redressa, il tenta tant bien que mal de se convaincre que ce n’était pas une bonne chose pour eux, mais cela ne dura que quelques secondes avant qu’il n’envoie tout voler. Attrapant la main légèrement abîmée de la brunette, Gabe se rendit jusqu’à un mur, là il put retrouver la porte de sortie. Alaska fut ses yeux pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils n’arrivent jusqu’à ses quartiers personnels. La laissant rentrer et refermant la porte, l’agent du Shield se retourna vers la jeune femme, attrapa son visage entre ses mains et posa à nouveau ses lèvres sur les siennes en un baiser beaucoup plus passionné.

Il connaissait l’endroit comme sa poche et ne risquait pas de perdre ses repères, la porte servait d’appui et il sentit bientôt la Bellamy répondre à ses attentes. Au moins, ils partageaient tous les deux la même envie, le même besoin de se sentir proches l’un de l’autre. Ce n’était que pure folie, c’était tout bonnement insensé ce qu’il se passait là, mais Gabriel ne parvenait pas à s’en empêcher, c’était comme un besoin devenu vital à ce moment précis. Si la jeune femme ne faisait pas les choses à moitié, lui non plus, et il ne semblait pas voir en cette affaire un simple passe-temps, ou un quelconque remplacement. Oui, il avait divorcé, mais cela faisait longtemps maintenant, et il n’avait plus personne dans sa vie. S’il était prêt à se laisser entrainer dans une relation sérieuse ? Peut-être, il ne s’était jamais vraiment posé la question car il passait le plus clair de son temps au travail, en compagnie de ses armes en tout genre.

Le goût de leurs lèvres collées était si intense que c’était tout juste s’il réussissait à prendre le temps de respirer. Pour autant, les secondes s’écoulèrent, la pression sur son T-shirt était claire et il s’était même rapproché d’elle, si près que leurs corps étaient presque collés l’un à l’autre également. Quand soudain, tout s’arrêta. La main se posa sur son torse et les lèvres de la brune quittèrent les siennes. Un pas en arrière fut effectué et Gabriel resta inerte, ne comprenant pas tout de suite car son cœur battait à tout rompre. Alaska était visiblement plus sage que lui, lui remémorant combien cette folie était déraisonnable, mais sur le moment, pris dans le cercle vicieux, Gabe n’était pas résolu à s’arrêter là. « Oui, ce n’est probablement que pure folie de notre part mais… Je sais à présent que tu la ressens aussi, cette tension, électrisante, magnétique. ». Il sourit. « Je l’ai ressenti pour la première fois le jour où je me suis cogné la tête et que je me suis rendu compte que j’étais trop dur avec toi. Depuis, je ne peux rien y faire. Chaque fois que je suis trop proche de toi je… Voilà ce qu’il se passe. ». Il baissa les yeux, attrapant nerveusement les doigts de son autre main tel un enfant pris en faute. « Si tu ne veux pas aller plus loin, je comprendrais. Je sais les risques mais… Je suis prêt à les prendre. Sache juste que cela n’entachera en rien mon rôle envers toi. Ce qui se passe ici est purement privé, je ne mélange pas le professionnel et le privé. ». Il était sincère en disant cela, et au fond la suite des évènements dépendaient surtout d’Alaska et de ce qu’elle souhaitait au plus profond de son être. Gabriel avait plus ou moins révélé ses sentiments naissants, si jamais ce n’était pas le cas de la jeune femme, il comprendrait. Réellement.
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Alaska Bellamy
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MessageSujet: Re: LASKIEL ∞ « Let us begin » LASKIEL ∞ « Let us begin »   EmptyVen 20 Nov - 5:56


« I DON'T WANT US TO STOP. EVER. »
Alaska ne s’était jamais trouvé dans une telle situation. Jamais elle n’avait ressenti quelque chose pour un collègue. Il faut dire que son boulot était majoritairement quelque chose de solitaire. Elle avait pourtant et à travailler avec d’autres spécialistes en informatique, mais aucun ne lui avait fait cet effet et dire qu’elle était déstabilisée était faible. Pourtant, même si elle était confuse, son corps semblait agir sans même qu’elle n’ait à y penser. Elle aurait sans doute du lâcher sa main, ne pas le suivre jusqu’à sa chambre, mais elle n’avait plus le contrôle. Tout ce à quoi elle pouvait penser, c’était au goût de ses lèvres, la sensation qu’elle avait éprouvé lorsqu’elles bougeaient contre les siennes. Alors elle s’était laissée guider par ses émotions, la voix dans sa tête étant réduite au silence tandis que son cœur, lui, battait plus fort que jamais. C’était sans doute l’interdit qui rendait la chose aussi excitante. Elle n’en savait rien en fait, mais une chose était certaine, c’était qu’elle ne pouvait plus lutter. Elle ne pouvait plus résister à cet envie qui la rongeait. Elle se laissa aller une fois dans la chambre de Gabriel. Elle l’embrassa sans retenue. Elle l’attira à lui en tirant sur son t-shirt, qu’elle aurait préféré voir s’échouer au sol, et c’est à cet instant qu’elle réalisa que c’était trop. Elle ne devait pas avoir envie de lui à ce point. En fait, elle ne devait pas avoir envie de lui tout court. C’est pourquoi elle détacha ses lèvres des siennes et s’éloigna de lui.

Elle ne pouvait pas le regarder. Elle savait que si elle laissait son regard posé sur son visage un peu trop longtemps, elle allait craquer à nouveau et elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas. Elle avait donc détourné la ta tête et, malgré que ce soit difficile, elle ne posa pas plus le regard sur lui lorsqu’il prit la parole. Je sais que tu la ressent aussi. C’était réciproque? Enfin, c’était sans doute évident considérant que c’était lui qui l’avait conduite ici, qui avait initié les choses, mais l’entendre de vive voix plutôt que simplement agir rendait la chose plus concrète. Plus terrifiante aussi, comme si le danger d’être repéré, qu’on les prenne en flagrant délit était plus grand parce qu’il avait osé dire à voix haute ce qu’ils pensaient tous les deux, ce qu’ils ressentaient. Et malgré qu’elle ait ce nœud au ventre, elle ne pouvait pas nier ses propos. Elle la ressentait aussi cette tension. En fait, c’est justement ce qu’elle essayait de combattre… sans grande réussite visiblement. Chaque fois que je suis trop proche de toi je… C’est à cet instant qu’elle osa finalement le regarder. Il ne fit qu’une toute petite pause, une fraction de seconde, mais ce fut suffisant pour qu’Alaska lève les yeux, attendant la suite presqu’avec impatience. Elle n’était pas la seule à ressentir ces émotions. Elle qui croyait que ce n’était que des illusions qu’elle se faisait, que c’était son cerveau qui lui jouait des tours et faisait son cœur s’emballer ainsi. Elle fut soulagée d’apprendre que c’était réciproque.

Si tu ne veux pas aller plus loin… Elle secouait la tête. Elle ne voulait même pas qu’il continue sa phrase. Non, parce que c’était absurde. Ce n’était pas un manque de volonté de sa part, bien au contraire. Elle le désirait trop. Elle se faisait violence pour ne pas aller trop loin, justement. Alors qu’elle aurait voulu l’arrêter, l’embrasser ou juste faire quelque chose qui le ferait se taire, elle se ravisa et le laissa continuer. Un large sourire fendit son visage lorsqu’il poursuivit. Alaska n’osait pas imaginer les conséquences que ces actes pourraient avoir sur la carrière de son superviseur. Lui qui avait littéralement tout donné pour cette organisation. C’était impensable qu’il soit prêt à laisser libre court à ses pulsions malgré tout. Pourtant, ça lui faisait quand même chaud au cœur de voir qu’il était prêt à prendre ce risque pour elle, qu’il en avait tout autant envie qu’elle. À l’instant où il prononça ses dernières paroles, Alaska posa une main sur la joue de l’homme. Elle ne savait pas trop quoi dire en fait parce que les mots semblaient superflus. Bizarre, elle qui avait habituellement de la difficulté à s’arrêter de parler.  Ne dis pas n’importe quoi. Murmura-t-elle avant de poser ses lèvres à nouveau sur celles de son superviseur pour un baiser empreint de toute la passion dont elle pouvait faire preuve, oubliant toutes les règles qui leurs étaient imposées, celles qu’elle s’était fixé et celles qui étaient non-écrites. Elle en avait plus qu’assez de se retenir. Elle l’avait fait pendant des jours, ce qui était en soi un exploit pour quelqu’un d’aussi impulsif qu’elle, mais ce temps était révolu. Sa main glissa de sa joue à sa nuque et elle fit un pas en avant, se positionnant aussi proche de lui qu’elle avait pu l’être quelques minutes plus tôt. Elle avait l’impression qu’un poids était soulevé de sur ses épaules et son torse, elle qui pouvait mieux respirer maintenant qu’ils étaient tous les deux sur la même longueur d’ondes. Et il ne lui fallut que quelques secondes, une minute tout au plus, pour que sa main libre n'ait trouver le bas de son t-shirt et qu'elle ne le soulève légèrement. Il était de trop. Et puis, elle était curieuse de voir le résultat de ses entrainement matinaux intenses.

hj:
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