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SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor »

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Gabriel T. Conner
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arrivé(e) le : 25/05/2015
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptyJeu 28 Mai - 20:41



« YOU ONLY HAVE ONE SUPERVISOR. »



Les couloirs étaient rarement animés, passé une certaine heure. Le silence finissait toujours par régner et c’était là l’un des meilleurs moments de la journée pour Gabriel, lorsqu’il se trouvait dans son bureau et sa salle de test. Il était difficile d’imaginer qu’un agent aveugle puisse avoir pareille installation, mais c’est qu’il aimait parfois tester certaines de ses armes (certaines, car autant être honnête il ne pouvait pas non plus tout tester lui-même). Concevoir et monter des armes c’était bien joli, mais… Voilà. Au bout d’un moment ça finissait par être un peu redondant. Conner avait des phases pendant lesquelles il perdait simplement l’inspiration, voire l’envie. En réalité, le terrain lui manquait cruellement parfois, et bien qu’il y ait toujours plus ou moins accès, les choses n’étaient clairement plus comme avant. A trop travailler dans son bureau, il en oubliait presque que le monde tournait sauvagement autour de lui, si bien qu’il avait besoin de sortir complètement de ce « cocon » qui lui servait de lieu de travail. La majeure partie du temps, il dormait même sur les lieux, en soi la base souterraine du SHIELD était confortable, mais ce n’était tout de même pas le rêve d’une vie que de vivre en souterrain.

La journée défila à une vitesse plus ou moins folle, car Gabe essaya tant bien que mal de réussir à monter son nouveau pistolet, en vain. Quelque chose ne voulait pas tenir et il perdit patience vers 20h. Ses doigts tapotant sur la table métallique, le jeune homme réfléchissait, mais sans vision il était beaucoup plus compliqué de se rendre compte tout de suite d’un problème. Chaque chose demandait un double effort. Oh, il ne s’en plaignait pas, pas du tout même, mais il restait humain, et bien qu’il soit calme, il lui arrivait de perdre son sang-froid de temps à autre.

Ce fut donc à 20h qu’il déposa ses lunettes dans la poche intérieure de son pantalon noir et qu’il attrapa sa canne dépliable. Sur le moment, Gabriel marqua un court instant d’arrêt : la prendre ou ne pas la prendre ? Par réflexe, il la déplia et entreprit de sortir dans ce couloir qu’il connaissait par cœur. Il avait définitivement besoin d’aller boire un verre au bar, soit, dans une des salles de restauration. Cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas eu l’occasion de croiser âme qui vive alors il espérait bien discuter un peu, avec n’importe qui. Poussant la porte de la salle de restauration, il se rendit jusqu’au bar (il faisait tout machinalement, mais il était vrai que depuis le temps il avait appris à se faire confiance et il ne craignait plus de se cogner, même si ça lui arrivait encore). Posant la main sur le mini bar, il se pencha pour repérer la bouteille de scotch whisky tant espérée. Heureusement pour lui, chaque bouteille avait une inscription en braille depuis quelques années. Depuis toujours ? Il n’avait jamais vraiment prêté attention à ce genre de détails avant. Pas le temps pour ça. La salle était loin d’être déserte, mais il n’y avait tout de même pas grand monde. Il salua deux trois collègues avant de trouver une table et de s’y asseoir pour siroter son verre de scotch. Et quand le liquide ambré dégoulina dans sa gorge, il sut qu’il avait bien fait de quitter ce bureau aseptisé et légèrement bordélique.

L’agent de niveau cinq se focalisait surtout sur les sons environnants à présent. Si à l’époque il savait que les aveugles se repéraient autrement et voyaient certains de leurs sens augmenter considérablement pour survivre, il ne s’était jamais rendu compte de l’importance que ça pouvait avoir. Et surtout, l’on pouvait déceler toutes sortes de petites particularités propres aux personnes, à défaut de voir leur physique. Il n’y avait qu’une seule chose qui agaçait Gabriel depuis son incident : celle d’être considéré comme quelqu’un de fragile qui ne pouvait plus forcément s’assumer tout seul. Selon la mission ou les évènements, cela pouvait être appréciable, et utile, mais au SHIELD, au quotidien, ça pouvait vite devenir insupportable. Et aujourd’hui, ça l’était, même s’il ne montrait rien. Rien du tout. Les minutes passaient lentement et le liquide ambré se frayait toujours un chemin dans le gosier du jeune homme qui écoutait quelques conversations, rêvassaient, à d’autres moments. Ce, jusqu’à ce qu’il ne reconnaisse une démarche familière et un léger bruit de grincement de chaussure en cuir. En entendant ce son qui s’approchait, un fin sourire se mit à étirer les traits de Conner.

« Avec tout le respect que je vous dois Monsieur, vous devriez songer à changer de chaussures. ». Son sourire devint un peu plus grand tandis qu’il portait le verre jusqu’à ses lèvres. « Non pas que je ne les apprécie pas, mais si j’étais dans le camp ennemi je vous aurai immédiatement entendu arriver. ». Il restait de face, quasiment immobile, les yeux rivés sur l’horizon (ou plutôt le mur d’en face). Gabriel savait que Simon finirait par s’asseoir, probablement même face à lui, pour mieux le voir. Lui n’avait plus besoin de ce détail : le voir. Ca ne lui servirait pas plus. « Qu’est-ce qui vous amène jusqu’à la cafétéria ? Ca va faire deux mois que je ne vous ai pas vu. ». Sa main vint trouver la bouteille de scotch tandis que l’autre tenait son verre, il se resservit. Deuxième verre.

Simon avait été son superviseur, celui qui lui avait tout fait découvrir à son arrivée au SHIELD, peut-être même celui qui l’avait indirectement recruté. Il n’en savait rien. De même niveau, Gabriel ne se prenait toutefois pas pour un agent supérieur à l’homme déjà d’âge « mûr ». Au contraire, l’agent le respectait plus que de raison et quelque part, il l’admirait. Le « voir » était toujours appréciable aux yeux de Gabe qui aimait beaucoup discuter avec son ancien mentor. Après tout, il avait franchi toutes ces étapes grâce à lui, et pour ça il lui en serait toujours reconnaissant. Vraiment reconnaissant.

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Simon J. Kipling
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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptyJeu 4 Juin - 11:16

you only have one supervisor.

You never forget the people who gave you a chance when others already had given up on you. — Gabriel & Simon.

Cet entretien avait été quelque peu déstabilisant, enfin non, plutôt inattendu à vrai dire. Pas qu'il n'est pas acquis avec les années que ce genre de procédures était partie intégrante du job, non ça, il en avait déjà passé des dizaines et savait pourquoi elles étaient là. Evaluer l'état des agents pour être certains qu'ils n'allaient pas s'éffondrer en pleine mission parce qu'un trauma ou autre chose finirait par refaire surface et tout envoyer en l'air. C'est vrai qu'il ne fallait pas être du genre à trop réfléchir parfois. Le terrain n'était pas une partie de plaisir parfois et il fallait pouvoir vivre avec. Pour sa part, il avait finit par accepter que parfois certaines choses arrivaient parce qu'il le fallait et parce qu'il fallait parfois être un mal nécessaire pour en empêcher un autre bien pire mais bon, il y avait malgré tout certaines choses qu'il regrettait encore à ce jour mais dont il ne faisait pas étalage. Juste un aspect de plus de la vie d'agent, tout simplement. Mais il n'échangerait pourtant pas sa place, pour rien au monde. Pourquoi ? Parce qu'il faisait un boulot qu'il aimait et que ce dernier lui permettait de faire une différence, quelque chose qui lui tenait à coeur pour diverses raisons et puis parce qu'il était conscient qu'il ne pourrait pas faire autre chose. Il avait passé toute sa vie au sein de l'agence et il était plus que probable qu'il y reste jusqu'à la fin, se voyant mal prendre un jour sa "retraite". Ou qu'il se fasse descendre pendant une mission bien entendu.

Mais pas le temps de trop réfléchir à tout ça, il avait encore un rapport à terminer. Une fois devant son écran, il entama donc sa paperasse mais il ne pu s'empêcher de se demander malgré tout pourquoi on l'avait fait venir. Il avait passé un entretien seulement quelques mois auparavant et tout allait bien. En plus, le fait qu'ils aient évoqués certaines de ses missions passées lui faisait dire que quelque chose se tramait sans pour autant pouvoir dire quoi. Après tout, ça pouvait être tout et n'importe quoi mais il aurait le fin mot de l'histoire dans quelques jours quand il devrait se pointer au bureau de son supérieur. Mais du coup à force de ne pouvoir se concentrer pleinement sur son rapport, il mit un temps fou à le boucler et regardant distraitement l'heure à son poignet, il vit qu'il était déjà presque 20h. Pas qu'il soit en retard ou autre, personne ne l'attendait chez lui, où il ne mettait de toute façon quasiment jamais les pieds si ce n'est pour se changer quand il n'avait plus de costumes propres ou qu'il devait continuer de maintenir sa "couverture" face à ses voisins. Et puis il s'était déjà vu partir bien plus tard, il faut l'avouer mais pour ce soir, il en avait eu assez. Alors il décréta qu'il était temps qu'il ferme ce dossier pour l'envoyer et surtout qu'il pouvait s'offrir un verre histoire de se détendre.

Quittant son bureau tout en enfilant sa veste sur le dos, il salua les autres agents encore présents d'un signe de tête et pris la direction de l'espace restauration de la base qui par chance -et commodité- possédait aussi un bar. Vivre dans une base souterraine était parfois un peu lourd: ne pas avoir de fenêtre, ne pas sentir la lumière du jour et tout ce genre de choses. Mais puisqu'ils n'étaient plus censés exister, c'était une solution comme une autre et au moins la sécurité était relativement assurée. Faisant son chemin dans le dédale de couloirs de la base, il finit par arriver à destination et s'avança vers le bar pour se servir un verre tout en saluant les quelques collègues présents, repérant une tête plus que familière un peu plus loin. Son verre en main, il alla rejoindre l'autre agent qui l'avait entendu arriver à l'entendre commenter de la sorte au sujet de ses chaussures. « Sans doute mais les autres n'ont pas une si bonne ouïe que la tienne. Et puis j'aime cette paire, je les aient achetés à Milan il y a huit ans. Ça serait un crime de les laisser dans leurs cartons. » répondit-il en arborant à son tour un sourire, sachant très bien que ces paroles n'étaient pas un reproche mais plus une légère pique venant du jeune homme. « Une longue journée et le besoin de se détendre. C'était ça ou aller cogner dans un sac, j'ai opté pour la solution de facilité pour cette fois. » confessa-t-il alors avec une légère note de sarcasme dans la voix.

Il est vrai que cela faisait déjà un petit moment que les deux hommes ne s'étaient plus vus mais c'était aussi un aléa de leur boulot. Entre les missions de l'un et l'autre qui se cloitrait dans son labo pour ainsi dire, les occasions de se croiser devenaient forcément plus rares. Mais Simon était content de voir Gabriel ici. Il avait été son superviseur lorsque ce dernier avait intégré l'agence. Il lui avait montré les lieux, appris quelques ficèles et bien sûr avait suivi avec intérêt son évolution au fil des années. Un bon élément et encore à ce jour si vous lui demandiez son avis, même malgré sa nouvelle condition. Mais hélas, son avis n'était pas celui de tous. Lui en tout cas avait accepté sa cécité et il refusait de le prendre en pitié parce qu'il se doutait que c'était bien la dernière chose à faire. Gabriel restait un agent avant tout, et oui peut-être qu'il n'était pas si objectif sur le sujet vu leur relation. « A t'entendre je t'ai presque manqué. Ça me touche. Et toi, qu'est-ce qui t'amène ? » finit-il par lui demander à son tour tout en avalant une gorgée de son verre.
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptySam 6 Juin - 17:45



« I DO. I MISSED YOU SOMEHOW. »


Les journées pouvaient être longues et difficiles, et en ce moment elles l’étaient véritablement pour le jeune homme, si bien qu’il s’essayait à d’autres occupations. Il ferait probablement de nouvelles rencontres très prochainement, mais pour l’heure son travail en laboratoire ne donnait rien de probant. La vérité, c’est que malgré sa dextérité, Gabriel avançait beaucoup plus lentement depuis qu’il ne pouvait réellement tester ses propres armes lui-même. Et Dieu savait combien il appréciait manier ces petites choses. Non pas pour tuer, il n’était pas un serial killer, mais concevoir sans expérimenter était beaucoup plus compliqué et moins plaisant que lorsque l’on avait la capacité de le faire. Qui plus est, rares étaient ceux qui acceptaient de tester un de ces nouveaux engins. L’idée même qu’un aveugle puisse concevoir une arme relevait de l’insensé pour certains agents de la base. Certains allaient même jusqu’à penser qu’on le laissait s’amuser pour occuper le temps qu’il ne passait pas sur le terrain. Trent vous le dirait si vous lui posiez la question, il était avant tout un agent de terrain et se complaisait dans l’adrénaline de chaque mission, mais depuis trois ans il avait dû apprendre à se reconstruire, et « s’amuser » dans son espèce de laboratoire était ce qui lui avait permis d’accepter sa condition. Malheureusement, comme pour tout être humain normalement constitué, le trop plein d’enfermement pouvait se révéler ennuyeux lorsque l’on en abusait, et c’était ce qu’il se passait pour l’agent de niveau cinq. D’où la raison de sa venue ici, pour boire un verre, ou deux. Pour oublier temporairement sa condition.

Toutefois, Gabe avait beau être clairement handicapé, il n’en demeurait pas plus inutile, au contraire. Depuis qu’on l’avait laissé sortir de l’aile médicale bien des mois auparavant, le jeune homme n’avait eu de cesse de tout réapprendre. Il avait dû trouver de nouveaux repères, ce qui n’avait pas été facile au début, et certains moments il avait encore du mal à les retrouver, mais ses techniques de combats restaient à 80% les même, et il espérait bien récupérer au moins un 90% de ses anciennes habilités.

Quand Gabriel reconnut le son significatif de ces chaussures, il ne put que sourire en démasquant le propriétaire à voix haute. Simon, son ancien superviseur, il le voyait toujours plus ou moins comme tel alors l’entendre lui faisait vraiment plaisir. La réponse de l’agent Kipling lui arracha un autre sourire tandis qu’il buvait une gorgée de son verre de scotch. « Dans ce cas j’approuve la décision de les porter. ». Si elles venaient de Milan, il n’y avait aucune raison de s’en priver. Un léger rire résonna dans la pièce tandis que Gabriel posait ses prunelles brunes sur Simon qui venait de s’asseoir. On lui avait déjà dit que parfois l’on avait réellement l’impression qu’il les regardait, alors que ce n’était nullement le cas. Son regard avait tendance à se perdre dans le vide, dans l’horizon, sauf quelques fois où par un simple réflexe il arrivait à poser ses yeux sur la personne lui faisant face, comme s’il était parfaitement normal. Conner savait que peu importait l’endroit qu’il regardait, il ne verrait rien, les médecins avaient été intransigeant là-dessus, sa vue ne reviendrait pas et il en était pleinement conscient. Au fond, il ne voulait pas se souvenir de la douleur provoquée par cet incident. Il aurait même pu être effrayé du terrain et de son job à vie mais cela avait été tout l’inverse, cet incident avait renforcé son envie d’être encore meilleur. A l’heure actuelle, le jeune homme avait des compétences supplémentaires : il savait lire le braille, parlait toujours quelques langues étrangères, n’avait pas perdu sa capacité à réparer des armes de base, et il savait toujours être un adversaire redoutable au combat à mains nues. Ces trois années avaient été éprouvantes, et cela ne faisait dans le fond que quelques mois qu’il restait cloîtré la majeure partie de son temps dans son bureau. Intérieurement, Gabriel sentait qu’on le mettait lentement mais sûrement sur la touche, et il n’appréciait pas cette sensation. Toutefois, il avait pleine confiance en ses supérieurs et espérait que tôt ou tard on l’assigne à nouveau à certaines missions.

La question qu’il venait de poser à son ancien superviseur venait de faire un retour à l’envoyeur. Comme la présence de ce dernier semblait lui faire un bien fou, il sourit encore une fois avant de baisser les yeux et pencher la tête sur le côté, faisant tourner machinalement le liquide ambré dans le fond de son verre. « Et si je te disais que c’est le cas qu’est-ce que tu répondrais ? ». Il rit. Qu’on ne s’y méprenne, Gabriel n’avait aucun sentiment amoureux pour Simon, c’était davantage les conseils de l’agent qui lui avaient manqué, ainsi que leurs discussions. Un soupir finit tout de même par s’échapper des lèvres de Conner. « Je pense que je voulais juste oublier, pour un soir. ». Il renforça sa réponse en un haussement d’épaule. « Je suppose que tourner en rond toute la journée dans mon bureau n’a pas aidé. J’avais besoin… D’autre chose. ». Cet autre chose avait légèrement pris la pente d’une soirée beuverie pour le moment d’ailleurs. « Le fait est que je n’arrive à rien en ce moment. Aussi bonne ouïe soit la mienne. ». Calme et posé, l’agent perdit soudain son sourire avant de soupirer à nouveau. Il réfléchissait, ou plutôt ne faisait que ressasser l’idée qu’on puisse vouloir le mettre sur le banc de touche. « J’étais plutôt doué sur le terrain Simon. Je crois que ça me manque par moments. ». Nouvel haussement d’épaules alors qu’il tournait la tête, écoutant deux autres de leurs collègues se lever de leurs chaises respectives pour se diriger vers la sortie. Lui vint alors une idée. « Tu sais… L’idée du sac n’était peut-être pas si mauvaise. Ca te dirait une petite séance de sport ? ». Oui, il avait besoin de se rassurer sur ses conditions physiques. En quelques sortes.
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Simon J. Kipling
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Simon J. Kipling


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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptyVen 12 Juin - 19:17

you only have one supervisor.

You never forget the people who gave you a chance when others already had given up on you. — Gabriel & Simon.

Pour être parfaitement honnête, Simon ne savait pas quelle aurait pu être sa réaction si on le privait de faire ce pour quoi il était doué. Il ne s'était jamais mais alors vraiment jamais imaginé ailleurs que sur le terrain. L'administration ça n'était pas son truc et puisqu'il n'était pas un génie comme les autres, lui se contentait d'être le mielleur possible sur le terrain et jusqu'à ce jour, ça lui avait réussit et il comptait bien continuer sur sa lancée tant qu'il le pourrait ou qu'on lui en laisserait la chance -après tout, ses supérieurs pouvaient très bien décrétés un jour qu'il était trop vieux pour être en service actif ou pour une éventuelle faute qu'il aurait commise-. Alors oui, il pouvait aisément s'imaginer ce que Gabriel lui avait eut à traverser après son accident et ce que ça avait pu avoir comme conséquences pratiques et morales pour lui. Il était un bon agent, il suivait si on peut dire ses traces mais le hasard, le destin ou le karma - au choix- en avait décidé autrement et l'avait privé de sa vue, changeant complétement la donne pour lui. Il osait espérer qu'à sa place, il aurait eu la même force de caractère, celle de ne pas baisser les bras face à l'adversité mais il ne pouvait que le supposer à ce stade mais en tout cas, lui n'avait pas changé son comportement envers lui comme d'autres le faisaient depuis. Peut-être parce qu'il savait que malgré sa cécité, Gabe restait un excellent agent et un très bon ingénieur. Oui bon, peut-être aussi qu'il n'était pas tout à fait objectif sur la question mais on ne va pas en parler ici puisque ça n'est pas le sujet qui nous intéresse.

Tout ça pour dire qu'il admirait celui qu'il avait formé et recruté et qu'il était bien content de le trouver là lui aussi au final puisque cela faisait mine de rien quelques temps qu'ils n'avaient plus pu se croiser. Il s'amusait de sa réplique alors qu'il arrivait à sa hauteur. Après tout, il trichait lui qui avait à présent une ouïe plus étendue que les autres, forcément il l'avait entendu arrivé et puis ses chaussures ne faisaient pas tant de bruit que ça. Il plaisanta donc sur le fait qu'il serait quasi un sacrilège de les laisser dans sa pendrie alors qu'elles venaient de Milan. C'est vrai qu'il s'était offert un petit caprice avec cette paire à l'époque, pas réellement ce qu'il y avait de plus discrets c'est sûr mais bon, il fallait bien trouver une façon de profiter des avantages de la vie d'espion parfois, non ? « Ton aval est noté, même si on sait bien que ça n'aurait rien changé si tu désaprouvais. » se permit-il de répondre en plaisantant toujours. C'est vrai que les permières fois, il avait eut cette impression qu'il pouvait toujours le voir parce que son regard se posait là où il le ferait s'il était toujours en pleine possession de sa vue mais il s'était habitué et il savait très bien qu'il se repérait aussi aux fréquences sonores, un peu comme les chauve-souris et leur sonar. Gabriel avait su rebondir face à ce coup dur, développant d'autres savoirs et ça dérangeait Simon de voir qu'on le mettait de côté. C'était compréhensible bien sûr, mais pas justifié selon lui mais encore une fois, ça n'était pas lui le patron dans l'histoire.

Le jeune homme s'enquit de savoir ce qui l'amenait là et il s'empressa de lui répondre qu'il avait pensé à un moment aller cogner un sac mais que par paresse, il avait finalement opté pour venir prendre un verre après avoir passé lui aussi une longue journée, histoire de se détendre. Et bien évidemment, il retourna la question à l'autre agent, non sans glisser une petite remarque auparavant, le taquinant en insinuant qu'à l'entendre, il lui avait manqué. « Probablement que ça fait toujours du bien de l'entendre de vive voix. C'est que j'ai un petit coeur sous ce costume tu sais. » répondit-il taquin, riant lui aussi après avoir avaler sa gorgée. Laissant son cadet répondre à sa question, il hocha la tête, pouvant en effet imaginer qu'il puisse vouloir lui aussi se vider la tête. « Tu as l'impression de stagner, ce qui est compréhensible mais je sais que tu n'es pas du genre à te laisser abattre alors j'ai confiance. Ca n'est qu'un moment à passer. Et puis si ça n'est que ça, je viendrais t'embêter plus souvent à l'avenir. » rétorqua-t-il en souriant, sachant très bien qu'il le savait parfaitement capable de mettre sa promesse à exécution. « Normal que ça soit le cas, tu as été entrainé pour ça. Et si tu n'étais pas bon, crois-moi que je ne me serais pas donné la peine de te former. » C'était dit sur un ton un peu moqueur mais il pensait pourtant chaque mot qu'il venait de dire et il espérait que Gabriel le savait. « Ma foi, si tu te sens d'attaque... Laisse moi juste finir mon verre au moins, tu pourras toujours me foutre la raclée ensuite. »
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Gabriel T. Conner
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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptyDim 14 Juin - 12:27



« MAYBE I’LL DEFEAT YOU. MAYBE NOT. »


Pouvoir rencontrer des personnes que l’on appréciait était toujours source de motivation. Croiser Simon à cette heure bien précise, et ce soir-là était du pain béni pour l’agent de niveau 5. A peine avait-il reconnu le bruit significatif des chaussures de son ancien superviseur que Gabriel s’était détendu instantanément. Bien sûr, ses craintes ne disparaîtraient pas en un claquement de doigts, mais il se savait capable de se confier à l’homme qui s’installait en face de lui, si jamais il en avait besoin. Et ce soir-là, malheureusement, il en avait bien besoin, conscient que dernièrement il était un peu mis sur le carreau pour une raison qui sautait aux yeux, sans mauvais jeu de mots. Pour l’heure, les deux hommes parlaient chaussures et Gabe donna bien évidemment son aval quant à la provenance de ces dernières, il serait dommage de les laisser dans un placard. La réponse qu’il reçut de Simon le fit sourire davantage, et il se permit même un éclat de rire. « Oui, je me doute bien que mon désaccord n’aurait pas changé grand-chose à la donne, et heureusement d’ailleurs. ». Oui, les choses seraient bien trop ennuyeuses si chaque homme n’en faisait pas qu’à sa tête. Certes, choisir de porter telle ou telle paire de chaussure était moindre comparé à la décision d’ôter la vie de nombreux hommes et femmes. L’Homme n’en faisait parfois qu’à sa tête, et pas forcément dans le bon sens. Quoi qu’il en soit, Conner était plus que ravi de voir son ancien superviseur et il ne le lui cachait pas, allant même jusqu’à lui avouer que sa présence lui avait manqué. Une nouvelle fois, la réponse obtenue le fit rire, si bien que l’atmosphère était clairement détendue. « On a tous un cœur sous ce costume Simon, ce n’est pas nouveau, que ce soit toi ou moi. ». Quelque part ça pouvait peut-être être une sorte de faiblesse, mais jamais Gabriel ne ferait quelque chose qui contredisait son instinct ou les envies de son cœur, cœur qui réclamait d’ailleurs un peu plus de reconnaissance pour son travail acharné. Il avait travaillé d’arrache pieds pour rester un agent digne de cette dénomination, rester quasiment au « même » niveau qu’avant son handicap, et ce, même si certaines choses étaient faites différemment à présent.

Ils burent une gorgée d’alcool ensemble et le jeune homme finit par expliquer à Kipling les raisons de sa venue à la cafétéria. Il lui expliqua qu’il voulait changer d’air, faire autre chose, et il lui confia même combien le terrain lui manquait ainsi que sa désagréable sensation d’être mis de côté. En entendant son aîné lui répondre, Gabe sut qu’il avait bien fait de lui en parler, c’était un poids qui s’échappait de ses épaules, et il savait que les conseils qu’il obtiendrait seraient bons à prendre. Simon pouvait donc s’estimer heureux d’avoir réussi à le faire sourire, car ce n’était pas chose facile dernièrement. « La porte de mon bureau est ouverte la majeure partie du temps, tu y seras toujours le bienvenue. ». Il lui offrit un sourire avant de redevenir sérieux et de baisser les yeux, comme s’il observait le fond de son verre à moitié vide. « C’est justement parce que j’ai été formé et que j’ai tout fait pour maintenir mon niveau que je ne comprends pas pourquoi je dois rester cloîtré dans mes quartiers. J’ai confiance en notre système, tu le sais bien mais dernièrement je me pose des questions. J’ai peut-être perdu mes qualités de Sniper mais je reste un agent, et je ne suis pas fait pour passer ma vie derrière un bureau, j’espère qu’ils le verront tôt ou tard. ». Conner espérait vraiment que leurs supérieurs verraient tout cela, il savait avoir des capacités, et surtout il voulait ressentir l’utilité qu’il pouvait avoir au sein de cette organisation. Prendre des risques ne l’effrayait pas. Se servant un dernier verre, il proposa à Simon d’aller finalement faire un tour du côté du sac de sable, pour se défouler. « Je ne voulais pas paraître trop virulent avec mes propos, c’est juste que je voudrais pouvoir faire plus. Apporter ma pierre à l’édifice. ». Sur ces mots il pencha la tête sur le côté et rit à la réponse de son ex superviseur. « Je t’en prie, termine donc ton verre. ». Souriant à nouveau, il termina le sien et alla ranger la bouteille de scotch dans le meuble du bar.

Une fois fait, Gabriel récupéra ses lunettes déposées sur la table et les rangea dans sa poche. Il comptait bien prouver aux autres qu’une canne et des lunettes étaient optionnelles. Qui plus est, le chemin vers les salles d’entrainement, il le connaissait par cœur. « Quand vous voudrez, maître Yoda. ». Taquinant un peu son aîné, le jeune homme rangea également son verre et prenait déjà la route vers la sortie de la cafétéria. Dans le couloir, il marchait au même rythme que Simon, ses doigts effleurant parfois certains murs mais ses pas restant assurés. Ils ne mirent pas longtemps à arriver dans la salle, Gabe déposa ses affaires et se retrouva en simple T-shirt et pantalon noir, il se déplaçait avec aisance bien qu’il prenait tout de même ses précautions, le but n’était pas de se blesser inutilement. Quand il fût prêt il vint se positionner sur les tapis prévus pour amortir leurs éventuelles chutes et s’étira. Il attendait Simon. « Ca fait des années que nous ne nous sommes pas retrouvés dans une salle comme celle-ci. Ne me ménage pas surtout. ». Il sourit, toutefois sérieux, puis monta ses poings au niveau de son visage. Prêt.
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Simon J. Kipling
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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptySam 27 Juin - 19:25

you only have one supervisor.

You never forget the people who gave you a chance when others already had given up on you. — Gabriel & Simon.

Simon aimait à se dire qu'il était une oreille attentive. Écouter les gens quand ils en avaient besoin était quelque chose en quoi il croyait profondément parce qu'il croyait que d'en parler était déjà un début de solution, plutôt que de tout garder en soi indéfiniment. Ok c'est vrai que par moments il n'appliquait pas lui-même ce précepte mais il s'agissait là d'un tout autre contexte alors n'en parlons pas. Mais oui, l'agent espérait bien qu'on pense ça de lui, qu'on le voit comme quelqu'un de confiance et de bienveillant, disponible en cas de problème. Et bien sûr, avec ses proches encore plus. Alors évidemment il était heureux de tomber sur Gabriel qui semblait être un peu renfermé sur lui-même pour l'instant même s'il semblait déjà un peu plus souriant en sa présence. « De toute façon j'ai passé l'âge de me soucier de ce genre de choses. Les vieilles habitudes ont la vie dure. » répondit-il en haussant les épaules. Il s'habillait pareil depuis tellement d'années qu'il ne se préoccupait pas trop de savoir si oui ou non ses chaussures faisaient trop de bruit. Et c'était un fait, l'Homme n'en faisait qu'à sa tête de toute façon, l'Histoire était bien là pour le prouver et encore aujourd'hui à son grand regret. Mais c'est vrai que c'était agréable de pouvoir discuter avec le jeune homme et il le souligna avec un trait d'humour. « Pour nous oui, mais j'ai quand même un sacré doute en ce qui concerne Kowalski du service ressources humaines. » ironisa-t-il malgré tout. Bien sûr que pour certains montrer ses sentiments était une faiblesse mais selon lui, c'était la base de ce métier. Se préoccuper des autres c'était là le but même de l'agence, d'être le bouclier entre le danger et les autres. Alors oui, il se méfiait plus facilement de ceux qui ne montraient pas la moindre once d'humanité que les autres mais ça c'était une autre histoire.

Simon pouvait comprendre ce que Gabe traversait, seulement le comprendre et essayer de se mettre à sa place puisqu'il ne pouvait pas parler d'expérience ici malheureusement. Pour un agent de terrain, se retrouver dans la situation du jeune homme était un cauchemard. Lui-même avait toujours prié pour ne pas avoir à laisser de côté le terrain pour se retrouver derrière un bureau parce qu'il savait que c'était là qu'il était le plus utile aussi pouvait-il comprendre la frustration ressentie par son cadet. Il lui fit alors comprendre qu'il était naturel pour lui de sentir ce genre de choses. Il avait tout fait pour devenir un bon agent et son accident lui donnait l'impression -réelle- qu'on le mettait de côté à cause de ça même s'il était toujours un agent plus que capable. Plaisantant pour essayer de le faire sourire, il lui promis même de passer le voir plus souvent si cela pouvait l'aider à se sentir un peu mieux. « C'est noté. » répondit-il avant de le laisser s'exprimer à nouveau après qu'il lui ait dit qu'il était normal que le terrain lui manque. Encore une fois, il pouvait parfaitement comprendre qu'il se sentait injustement mis de côté et à sa place il serait dans le même état d'esprit mais parfois certaines décisions venant de plus haut étaient injustes et pouvaient paraître arbitraire mais il comprenait aussi en un sens que les grands chefs ne voulaient pas prendre trop de risques, surtout qu'ils manquaient déjà d'agents comme ça. « Tu n'es pas virulent, tu exprimes ce que tu ressens c'est tout. Et tout ce que je peux te dire c'est de continuer à faire cet effort, ils seront bien forcés de faire quelque chose à force. J'irai peut-être glissé un mot dans ce sens quand je croiserais les bonnes personnes. » C'était la moindre des choses qu'il pouvait faire après tout et dans le fond, il espérait bien que Gabriel pourrait un jour revenir sur le terrain parce qu'il était un bon agent et que ça lui ferait plaisir de le retrouver à ses côtés à nouveau.

« Je sais que j'affiche plus d'heures de vol au compteur que toi mais me comparer à Yoda... franchement ? Ok il est encore vert pour son âge mais bon. » On avait là un bel échantillon de l'humour de Simon, mais c'était une trop belle occasion de détendre l'atmosphère pour qu'il la laisse passer. Avalant le reste du contenu de son verre, il se leva à la suite de l'autre agent et ils prirent tous deux la direction de la salle de sport, histoire d'aller échanger quelques coups, comme par le passé puisque de toute façon Simon avait envisager ce moyen là avant de céder pour aller prendre un verre à la place. Une fois sur place, il laissa Gabe quelques instants histoire d'aller chercher une tenue plus adéquate que son costume pour la circonstance même s'il était capable de se battre avec cette tenue évidemment. Une fois changé, il revenait vers le jeune homme, prenant place face à lui. « Ça fait un moment c'est vrai. » admit-il en sautillant quelques secondes sur place histoire de se mettre en condition avant d'adopter une position similaire à celle de Gabriel. « Je ne comptais pas le faire,ne t'en fais pas mais penses à mes articulations par contre, je commence à me faire vieux ne l'oublies pas. » ironisa-t-il. Bien sûr qu'il n'était plus aussi jeune mais il était encore en pleine forme pour son âge et parfaitement capable de rivaliser avec les agents plus jeunes qu'on se le dise. Simon lança alors son poing devant lui, lançant leur petite séance de combat. Et même s'il était parfaitement concentré sur la tâche, il ne pouvait s'empêcher de repenser à cette époque là où il le formait encore. Oui, il était un sentimental notre agent, que voulez-vous mais il était fier d'avoir fait de l'homme lui faisant face un bon agent et mine de, de le voir aussi abattu l'atteignait aussi même s'il n'irait pas le dire haut et fort.
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MessageSujet: Re: SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » SIMON&GABRIEL ∞ « You only have one supervisor » EmptySam 18 Juil - 21:20



« MAYBE MASTER YODA IS A BIT… OLD ? »


Exprimer ses sentiments pouvaient représenter une faiblesse pour certains, Simon n’avait pas tort de s’en rendre compte, mais pour lui comme pour Gabriel cela n’en était pas une. Exprimer ses ressentis aux bonnes personnes ne pouvait pas en être une, à celles plus mal intentionnées, oui, il pouvait y avoir un risque que cela se retourne contre vous. L’agent avait confiance en son ex-superviseur, une confiance plus qu’aveugle et c’était bien la raison pour laquelle il lui avouait tous ses sentiments, toutes ces impressions qui le rongeaient depuis plusieurs jours. Il connaissait Simon et il savait qu’il écouterait avec attention, et cela faisait maintenant plusieurs années qu’ils étaient collègues, quand bien même Gabe le considère encore comme un « supérieur » alors qu’ils étaient du même niveau. Le jeune homme s’était plus ou moins attaché à son aîné et se jugeait chanceux de l’avoir eu comme formateur. Il ignorait encore à ce moment-là que quelques semaines plus tard, il se proposerait lui-même Superviseur pour une jeune recrue un peu particulière. Les années avaient défilé à une vitesse incroyable, quasiment dix ans qu’l était au SHIELD, même si trois de ses années étaient restées en suspens.

La remarque de Kipling fit sourire Conner qui pencha la tête sur le côté en haussant un sourcil. « Kowalski ? Jamais rencontré. Je n’ai vu des RH que leurs médecins du travail. Je les ai même vus trop souvent si tu veux tout savoir. ». Il rit légèrement avant de se confier davantage et de devenir un peu plus sombre quant à son avenir sur le terrain. Les paroles de son aîné furent réconfortantes, il ne devait pas abandonner ses efforts, et de toute manière ce n’était pas l’une de ses options. Il voulait leur prouver qu’il pouvait être efficace malgré sa cécité. Entendre Simon lui proposer de vendre les mérites de son ancien poulain aux bonnes personnes le fit à nouveau sourire et lui redonna espoir. « C’est gentil Simon. Ca me touche beaucoup. ». Puis il lui proposa d’aller s’entrainer, comme si soudain, le fait de se dégourdir les jambes semblait être une idée plaisante. Et elle l’était aux yeux de Gabriel, qui voyait en cet entrainement un moyen de se sentir toujours au meilleur de sa forme, et cela faisait une éternité qu’il ne s’était pas mesuré à Simon. Bien déterminé à prouver à son mentor qu’il était toujours aussi doué au combat au corps à corps, il se leva de son siège et rangea ses lunettes dans sa poche, avant de déposer son verre, prêt à partir. Il attendit bien évidemment que l’agent en face de lui termine tranquillement le sien, agent qu’il qualifia de « Maître Yoda », réponse qui permit à Simon de faire une remarque sur le ton de l’humour, ce qui ne manqua pas de détendre un peu plus l’atmosphère. « Vert et sacrément bon combattant Simon, n’omet pas ce détail. ». Il sourit une nouvelle fois et ils se mirent en route jusqu’à la salle d’entrainement. Gabe connaissait cette dernière comme sa poche, il y venait tous les jours, pour ainsi dire chaque matin à la même heure tapante (sauf lorsque la fatigue le gagnait véritablement et qu’il jugeait avoir besoin de récupérer). En tant qu’aveugle, chaque geste était une concentration énorme, car il fallait se focaliser sur ses autres sens et surtout sur son ouïe dans le cas de Trent. Voilà pourquoi certains jours il écoutait tout simplement son corps, afin de ne pas s’épuiser inutilement.

La salle d’entrainement il n’en connaissait qu’une image lointaine, aujourd’hui ce n’était plus que textures et emplacements. Pourtant, il se déplaçait avec légèreté et habileté. Ce ne fut qu’une fois en tenue plus confortable qu’il se présenta à Simon et se mit face à lui, il s’étira en attendant puis monta les mains à son visage, prêt à frapper, les sens aux aguets. Il ne manqua bien évidemment pas l’occasion de faire remarquer à son aîné que cela faisait très longtemps qu’ils ne s’étaient pas entrainés ici tous les deux. Si Simon se montrait nostalgique, Gabe pouvait également l’être parfois, et ces entrainements, bien que douloureux à l’époque, n’avaient été que parties de plaisir en la compagnie de son vis-à-vis. Par fierté probablement, Gabe demanda à Simon de ne pas le ménager, il ne voulait pas être traité avec pitié, comme son aîné, il savait encaisser les coups, ils avaient tous deux appris à gérer cela. Cela faisait partie de leur formation initiale, au cas où ils étaient pris par l’ennemi et torturés pour des informations. « Articulations abîmées ou non, tu ne me feras pas croire que tu n’es plus un ennemi redoutable. ». A ces mots, Conner sourit et entendit le mouvement amorcé par Simon. D’un geste rapide le jeune homme esquiva et contre-attaqua sans laisser le temps à son adversaire de reprendre sa position initiale. Sa tentative échoua bien sûr, c’était des coups de base, mais à grande vitesse, Gabe esquiva un second coup et attrapa Simon. En quelques secondes il le mettait au sol et reprenait sa position première en sautillant. « 1 à 0 pour le jeune ». Il rit doucement en continuant de sautiller. Oui, faire de l’exercice lui faisait un bien fou.
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