◮ surnom : il en a vu passer des tas : des affectifs, des moqueurs et même des mignons parfois. Le seul survivant c'est Momo, un nom qu'on donne à des chiens et le Zèbre. Mais Zèbre ça lui vient des psychologues, c'est comme ça que l'on appelle les surdoués à ce qu'il paraît.◮ âge : trente deux ans de souvenirs qui ne cessent de s'entasser dans sa tête. Trente deux ans, c'est long, c'est lourd. ◮ origines : elles jouent à cache-cache, portent un masque et manipulent des autres. Morgan est russe mais ça, personne n'a besoin de le savoir. ◮ emploi : c'est le cerveau de la famille O'Shea : chercheur dans le domaine de l'intelligence artificielle à IBM Watson. ◮ statut civil : socialement inapte. ◮ orientation sexuelle : il n'aime pas les autres pour leur physique mais pour leur âme. Morgan a un penchant évident pour les esprits tordus et insaisissables, c'est ce qui le fait vibrer, du plus profond de son être. ◮ lieu de résidence : aux alentours de Prospect Park pour pouvoir se perdre dans cette nature artificielle, retrouver ses sources et oublier le poids des choses qui l'entourent. ◮ traits de caractère : le soucis avec Morgan c'est qu'il n'a pas de juste milieu. Son psychologue met souvent ça sur le dos de sa douance. Mais c'est toujours ça avec les psy : trouver des excuses et des maladies mentales pour révéler au grand jour des banalités sur l'homme. Quand il était petit, Morgan s'ennuyait à l'école alors on l'a déclaré TDAH, sans oublier sa phase dépressive lors de son internement. Parce qu'être surdoué, ce n'est pas un don de la nature mais une malédiction. Morgan est un handicapé sentimental. Ce doit être pour ça qu'il met tout en oeuvre pour ne pas s'attacher aux autres. C'est pas bien difficile dans l'optique où il se sent toujours en décalage avec le reste du monde, un peu comme si une barrière le séparait de tout contact réel. ça l'empêche de vivre, parfois, et de s'ouvrir un peu, aussi. Certains le définissent comme asocial mais ce n'est pas ça, c'est plus profond, plus délicat. Morgan est comme tout le monde, ses neurones ne sont pas seulement basés sur les chiffres et la réussite. Bien sûr qu'il réfléchit trop et pour un rien. Parfois, il aimerait se taper la tête contre un mur pour ne plus penser aux détails insignifiants mais c'est plus fort que lui. Morgan observe, analyse, juge mais au fond il a seulement peur de perdre le contrôle. Peur de tomber dans une situation qui le briserait. Parce qu'une fois qu'il a donné sa confiance, Morgan a tendance à développer une dépendance affective (pour ne pas dire un attachement absolu). Heureusement, le zèbre est un grand introverti, ses sentiments sont inhibés et restent dans son corps, ils ne quittent jamais sa bouche sous forme de mots. La seule chose que Morgan parvient à extérioriser est son humour douteux, c'est sa façon à lui de ne pas paraître trop sérieux mais peu de gens parviennent à le comprendre. En réalité, sa vie est un combat perpétuel pour ne pas se laisser aller à l'abandon de ses capacités parce qu'au fond, ce serait tellement plus simple de ne pas vivre dans un monde où le moindre détail prend une importance terrible. ◮ mutation ou pouvoir : mémoire eidétique, prison de souvenirs. ◮ avatar : Travis Fimmel. ◮ groupe : Highway to hell. ◮ crédits : babine.
malgré ses capacités intellectuelles évidentes Morgan ne s'est jamais posé sur un piédestal par rapport aux autres. Il sait que chacun possède sa force propre et qu'elle ne provient pas automatiquement de la pensée. ◮ Par peur de se laisser déborder par ses propres sentiments Morgan a un contrôle excessif de son esprit. C'est un combat perpétuel pour ne pas se laisser submerger par la force qu'il renferme. Ce serait pour lui le pire échec de retourner en hôpital psychiatrique. ◮ Personne ne l'a jamais vu ramener une fille à la maison ou avoir un rencard. Beaucoup le soupçonnent gay mais ce n'est pas ça. Il a eu quelques expériences avec des hommes mais n'a juste pas trouvé quelqu'un capable de supporter sa froideur. ◮ Extrêmement attaché à sa famille, Morgan n'hésiterait pas à se sacrifier pour l'un de ses frères ou sa sœur, quitte à détruire sa vie pour sauver la leur. C'est son unique richesse. ◮ Et si son jumeau récupère tous les chats du coin, Morgan, lui, possède trois rats albinos. Il trouve ces animaux fascinants pour leur intelligence. ◮ Hyperactif, Morgan ne peut pas rester cinq minutes sans occuper son corps et son esprit. C'est pourquoi il lui arrive parfois d'être violent et provocateur. Son besoin d'adrénaline est pire qu'une drogue. ◮ Même s'il semble vierge de sentiments, Morgan a déjà eu une relation avec un homme, Bartolomeo dont il a eu du mal à digérer la fin. Toujours affecté par cette rupture silencieuse, le zèbre reprendra forcément sa revanche. ◮ Contrairement à d'autres, Morgan accepte d'être mutant et est soulagé de ne pas avoir de puce. Le fait d'être fliqué le ferait profondément chier, faut l'avouer. ◮ Légèrement obsessionnel, Morgan a tendance à ne pas savoir tourner la page, cela est en grande partie causé par son pouvoir. ◮ Il aimerait avoir des enfants mais n'a jamais été capable mettre une femme enceinte. Semence de mauvaise qualité et la frustration qui s'accumule.
Que pensez-vous de la loi Abolition ?
Morgan s'est déjà retrouvé au milieu de groupes de manifestants contre cette loi. A l'époque, il était peut-être encore trop jeune et fougueux, désireux de changer un monde vain. C'était de la pure folie mais cela l'aidait à passer le temps, à donner quelques coups et se rebeller contre le gouvernement pour toutes ces choses qu'il impose au peuple sans consentement. Au fil du temps, l'homme a lentement décroché de ses idées au point d'en oublier le destin laborieux de nombreux mutants autour de lui. Il sait que tout est bien plus simple sans la puce mais si un jour, lui aussi venait à l'avoir, quel effet cela aurait-il ? Morgan sait bien que cette loi n'est que la personnification d'une ségrégation contre les mutants. Le pire reste à venir.
Quels souvenirs avez-vous des super-héros d'antan ?
Pas de vécu, pas de souvenirs, pas d'idées, seulement des 'on dit' et quelques marques de leur passage. Morgan n'a pas réellement d'avis sur les super-héros, en réalité, il s'en fiche royalement. Trop de choses traînent dans sa tête pour s'occuper de ce genre de sujets. Ce n'est pas que cela ne l'intéresse pas, il n'en voit seulement pas l'utilité. Cette notion de super-héros est beaucoup trop floue pour lui, il n'a jamais réellement compris cet engouement qu'ont les gens à admirer des sortes de demi-dieux sauveurs d'humanité. Morgan n'adhère pas à ce fantasme. C'est de la masturbation mentale.
◮ prénom/pseudo : CARCOSA. ◮ âge : 20 ans. ◮ comment avez-vous découvert le forum ? : comme Salvo . ◮ qu'en pensez-vous ? : c'est tellement nul que je me dédouble tsais. ◮ pv, scénario ou inventé ? : scénario. ◮ un dernier mot ? : merci Charlie de son génie, je suis en extase sur Morgan, délivrez-moi du sort qu'elle m'a jeté .
◮ messages : 20 ◮ arrivé(e) le : 09/06/2015 ◮ pseudo : Carcosa. ◮ autres comptes : Un Capone. ◮ crédits : Babine. ◮ points : 5
Morgan O'Shea
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 16:44
illusion
va au diable, va au ciel.
C'est simple, parce qu'au fond, ma vie se résume à quelques personnes. Elle n'a pas de signification ou de destin merveilleux. Tout contient dans le regard de cinq êtres sublimes. Dix yeux. Quand on y pense, c'est quoi dix pupilles pour une vie ? C'est rien. Suffit de fermer ses paupières pour tout envoyer balader et pourtant ... Je suis encore là, après tout ce temps, toutes ces années, toutes ces épreuves et ces folies. Et poser mes mains sur mes oreilles ne suffira pas à faire taire cette cacophonie interne.
Je suis né dans un monde décapité de sa raison. Je l'entends parfois gémir dans ma tête de sa beauté passée mais aujourd'hui, il n'en reste rien. Je ne vois plus que ces cendres s'envoler tout autour de moi tel un tourbillon. Elles tentent de s'incruster par tous les orifices : elles me chatouillent les yeux, le nez, et les oreilles. Je crois en avoir avalé par la bouche à ma naissance. Et aujourd'hui encore je peux les sentir remuer dans ma tête.C'est pour ça que j'ai pleuré si fort en attendant que mon frère me rejoigne. J'étais son bouclier, j'ai aspiré pour lui toutes ces crasses pour ne pas le laisser devenir comme moi : un mélange foireux d'intelligence et de désespoir. Quand j'y pense, je ne sais pas ce que j'aurais fait si je n'avais pas eu ce double à mes côtés. Me serais-je battu de la même manière ? J'ai essayé d'imaginer une vie sans Charlie et c'était un peu comme vouloir courir dans le sable, user beaucoup d'efforts pour peu de résultats. Tous les deux, nous sommes la même âme. La nature a seulement décidé de nous séparer pour nous renforcer. Elle savait d'avance qu'à deux nous irions forcément plus loin. Nous sommes nés ensemble, nous nous battons ensemble, nous grandissons ensemble, nous sommes mutants et nos prénoms s'associent. Chaque parcelle de notre vie nous relie étroitement à ce lien invisible qui nous tient prisonnier l'un de l'autre. Ce n'est pas parce que je suis né le premier que j'ai endossé le rôle du meneur. C'est rien de plus qu'une foutue légende urbaine. Je me souviens de ces années collège où tous les regards se posaient sur Charlie pour finalement s'étendre sur moi, par pure logique. C'était lui que les gamines idolâtraient et dont le charisme aurait écrasé n'importe quel ado un peu trop sûr de lui. Moi, j'étais simplement spectateur, j'observais dans mon coin avec cette envie aux tripes d'être un peu plus comme lui. C'était un espoir sans jalousie et haine parce que de toute façon, je savais que sortir son ombre causerait ma perte. Au début, je n'aimais pas la violence physique et j'étais plus timide que la moyenne. Je ne pouvais m'empêcher de trouver tout le monde beaucoup trop bête pour moi. C'était pas pour me mettre sur un piédestal, non, ça me brisait de ne pas avoir les mêmes centres d'intérêts que tous les autres. Je m'enfermais dans une bulle que je ne pouvais pas gérer. Un gars passait son temps à me tirer les cheveux et pousser sur mon sac à dos pour que je me casse la figure au milieu de la cours. Aujourd'hui, j'aimerais lui casser toutes les dents pour lui montrer ce que c'est d'être la victime mais il est mort dans un accident de voiture. Je n'ai pas ressenti la moindre tristesse en l'apprenant et c'est là que j'ai compris à quel point ma rancœur pouvait s'étendre. Et là, rien qu'à y penser, je peux me remémorer la lourdeur de ses mains dans mon dos et mes genoux atteindre le sol de lassitude. Je le déteste encore. Si j'ai appris à me battre, ce n'était que pour suivre Charlie dans ses bagarres de 'sortie d'école'. Les premières fois, j'étais toujours à terre mais finalement, j'ai vite compris que l'adrénaline était un moteur comme un autre.
C'est pour cette paire d'yeux bleus, celle de Charlie, que je me suis surpassé sans même m'en rendre compte. C'était d'un naturel déroutant : celui de suivre son frère pour ne pas perdre la vue.
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- Tu devrais t'ouvrir un peu plus, Morgan. On commence à se faire du soucis pour toi, tu comprends ?
(Le discours préféré de mes parents.) S'ouvrir un peu ? Mais pourquoi ? Je n'avais rien à dire. Ce n'était pas le regard dur de mon père qui allait y changer quoi que ce soit. Si j'avais pas eu ce pouvoir, je suis certain qu'ils ne se seraient jamais fait un tel soucis. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu l'impression d'avoir un sac plastique dans la tête, étouffant alors mes pensées telles de pauvres tortues. C'était si facile de se faire avoir par des déchets remontant à la surface. J'en ai tellement entassé dans mon cerveau que je m'y suis retrouvé piégé, asphyxié par ma propre personne. C'était pire qu'un suicide. Une véritable tuerie mentale. Un psychopathe traînait dans ma tête et sortait son flingue pour appuyer sur la détente au moindre mouvement de ma part. Je ne sais pas si j'aurais pu éviter cette tornade interne. Je n'ai pas essayé de la calmer, à aucun moment, trop concentré sur mes études et le futur que je me devais d'assurer pour ne pas finir sur un coin de trottoir à ramasser des mégots usagés. J'étais bien, perdu derrière mes livres et mes sciences infuses. Enfin, c'est ce que je pensais, jusqu'à la dernière seconde. Je m'en persuadais chaque jour, jusqu'à me bourrer le crâne d'une pseudo stabilité. Tout va bien, Morgan. Tout va bien. Tout va- Atrocement mal.
Moment de silence, de rien, je ne sais pas comment je me suis retrouvé à terre, recroquevillé sur moi-même, terrassé par mon propre pouvoir. C'est là qu'Isaac entre en scène en tant que super-héros un peu foireux. Je me souviens de la porte d'entrée s'ouvrant et du bruit de ses pas contre le sol. J'aurais aimé revenir à moi au bon moment, avant que les choses ne tournent mal entre nous mais je n'y suis pas arrivé. Les mains posées contre mes oreilles pour faire taire cette cacophonie, mon cerveau était sur le point d'exploser. Je lui ai même dit à un moment, d'une voix si basse que mon souffle prenait le dessus 'je pars en vrille, mon esprit se disloque'. Je pouvais voir des morceaux de tout ce que j'avais stocké tomber au sol comme des perles de pluie. Je n'ai pas pu en rattraper lorsque les hommes en blanc sont arrivés. J'ai redressé la tête et je savais déjà le sort qui m'attendait. Je connaissais ma sentence, Isaac l'avait décidé pour moi. Pour la seconde fois de ma vie, je me retrouvais comme un nouveau né, à peine capable d'articuler un mot ou d'aligner une pensée. Mes sens se mélangeaient et plus rien ne me semblait à sa place. Je revivais tous les moments tragiques et merveilleux de mon existence en quelques minutes seulement. J'étais littéralement broyé par ma connaissance et rien ne semblait pouvoir me faire revenir à la raison. Mes yeux se sont tournés une dernière fois vers Isaac et sans le vouloir, je savais que cette image me reviendrait sans cesse en tête, comme la bande d'une cassette usée. Le dernier regard que nous nous sommes lancés me hante toujours. Je ne sais pas si je lui en veux ou si je dois lui en être reconnaissant. Je ne sais plus si je dois le pointer du doigt ou le remercier. Tout me semble bien égal à l'heure actuelle, si l'on oublie ces soirs où ses pupilles me transpercent de leur intensité.
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- Pourquoi les mouches meurent-elles au bord des fenêtres ? Elles étaient si proche de la liberté.
Ses doigts caressaient du bout des phalanges les cadavres séchés alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres, coupant sa beauté diaphane d'un trait plus vif. Ce sont les premiers mots que Karma a prononcé durant mon séjour au milieu des dingues. Si je savais son passé, ce n'était que par les infirmières dont le secret médical importait peu. Tout ce que j'ai pu en déduire était une jalousie mal placée. Je ne me souviens pas d'une seule personne capable de ressentir la moindre colère contre Karma. Elle était ce genre de gamine dont la vie lui avait épargné son innocence à défaut de sa santé mentale. Mais moi, je pense qu'au fond elle n'était pas malade, seulement différente. C'est ça, le problème de notre société : poser une maladie sur toutes variations d'existence. J'ai passé quelques semaines à ses côtés, à apprendre à la connaître ou du moins ce qu'il en restait de son long périple. J'ai trouvé en Karma ce que je n'avais encore jamais vu nulle part ailleurs. J'aurais pu demander une prolongation de séjour si les examens des psychologues ne prenaient pas trop de place dans ma vie. Je n'en pouvais plus de déballer ma vie à de parfaits inconnus. Je me souviens même de cette fois où dans un état lamentable j'ai avoué cette relation de quelques années avec une femme. La façon maladroite que j'avais de l'aimer et mon incapacité à lui offrir un enfant. Je lui ai aussi parlé de la colère que je ressentais face à Isaac. De ma peur de perdre Charlie, parfois. Et de la distance qui me séparait de Siobhan, mon unique sœur. Elle avait le visage doux pour une psy et quelque chose de sympathique se dégageait d'elle. C'était une bonne oreille et pas une pollueuse d'esprit comme on en croise trop souvent. De plus, elle était belle et je crois que si elle ne l'avait pas été, les choses auraient été différentes. Le physique aide toujours dans les approches. Le fait qu'elle m'attire me rendait plus apte à m'ouvrir ou du moins parler de mes problèmes plus ou moins quotidiens. Je me souviens même lui avoir dit quelques jours avant ma sortie une phrase du genre 'tous les amours proviennent de la même racine et je crois que cette racine, c'est Karma.' Elle souriait mais son visage était si lisse que je n'ai rien vu sur ses traits. Pas de passion ou de mépris, seulement du vide. Un vide propre aux médecins, taillés à ne pas devenir des enfants de l'intensité sentimentale.
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Je ne sais pas ce qui a causé une seconde fois ma perte. Peut-être l'ennui passager dans mon travail ou alors un besoin de nouveau dans ma vie pour ne pas finir crucifié par la routine. Bosser sur l'intelligence artificielle m'a toujours passionné mais je crois qu'à un moment de ma vie j'ai eu besoin de partir dans mes retranchements les plus profonds. C'est pour cela que j'ai tendu la main pour attraper celle d'un Bartolomeo Capone. Et même si je ne ressens plus que de la haine et de la souffrance à son égard, j'ai passé de bons moments avec lui. J'ai aussi appris beaucoup de choses rien qu'en le regardant évoluer et vivre. C'était un peu comme se retrouver face à un personnage de fiction, il paraissait surréaliste. Derrière son apparence presque parfaite se cachaient des années de magouilles et de tromperies. J'aurais très bien pu décrocher tant qu'il en était encore temps. Le laisser s'en aller et ne plus répondre à ses messages mais j'ai été faible, obnubilé par ses deux grands yeux bleus. Je me suis laissé aller à mes sentiments, sans m'imposer la moindre barrière, j'aurais pu m'arracher la peau pour lui prouver la sincérité de mon attachement. La puissance qu'avait atteint mon engagement avec Bartolomeo était si forte que je ne contrôlais plus rien et j'en étais parfaitement conscient. C'était exactement ce que je recherchais à ce moment là : me crever à la tâche, me défoncer pour une histoire qui finirait complètement détruite parce qu'irréaliste. Mais lui donnait l'impression de refouler toutes sensations. Les sentiments étaient ses adversaires. Ce n'était qu'une expérience à la base, un besoin d'adrénaline pour me sentir vivre. Notre relation a duré quelques mois, à l'abris des regards et de toutes visions extérieures. Il n'y avait que nos corps l'un contre l'autre et nos peaux humides par la chaleur de nos ébats. J'ai touché son âme du bout des doigts, me fondant dans un amour perdu d'avance. Je savais que Bartolomeo finirait par ne plus venir à nos rendez-vous. Je pensais y être préparé mais c'était un leurre pour retarder au plus loin mes déceptions. Au final, cela n'a fait que les intensifier. J'ai perdu toutes raisons au point de menacer de dévoiler au grand jour notre histoire et détruire sa famille. Je savais que j'en étais incapable et que je ne le ferais pas mais son refus de coopérer n'a fait que me confirmer que cet homme se fichait de moi. Le soucis c'est que je n'ai pas su oublier la rancœur. Elle me dévore le cœur comme un cancer et m'empêche de respirer correctement. Cela fait des mois que je l'observe pour préparer un plan de vengeance qui finira forcément par le briser à son tour.
J'ai besoin de mon moment de gloire pour me délivrer de cet amour crasseux. Celui qui fait mal. Celui qui brise. Celui qui fait perdre le contrôle. C'est vital.
//
C'est avant tout pour Siobhan si je suis revenu à la raison. Je n'ai jamais vraiment été un grand-frère attentif avec elle mais une chose est sûre : pour rien au monde je ne l'aurais laissé tomber. Une part de moi aurait été capable de n'importe quoi pour la maintenir en sécurité. Je me suis éloigné d'elle sans réellement le vouloir. Je ne sais pas pourquoi. Fin si, je savais que nos frères seraient là pour elle. Moi, je n'étais qu'un pion parmi tant d'autres. Elle pouvait se passer de ce que je représentais. C'était peut-être une excuse pour sombrer dans la folie sans avoir à lui montrer mon vrai visage. Je sais pas, je me dis toujours qu'on ne fait jamais les choses sans raison mais là, je peine à en trouver une réelle. Si Shawn n'était pas entré dans sa vie, peut-être que je ne me serais pas préoccupé d'elle. Notre relation en serait à nos souvenirs enfantins où je lui tirais les cheveux et lui volais ses bonbons. Mais non, je me sentais incapable de la laisser entre les mains d'un homme dont les intentions sont beaucoup trop floues. Et même si cela ne me regarde pas, je n'ai pu m'empêcher de mettre mon nez dans les affaires des autres. Tant pis si cela doit me jouer des tours, tant pis si ma relation avec Siobhan doit se fragiliser, je ne suis pas du genre à laisser tomber avant d'avoir évacué toutes incertitudes. Je ne suis pas dupe, ma soeur non plus d'ailleurs. J'en déduis seulement qu'à plusieurs ce sera forcément plus simple de trouver ce que ce mec peut bien lui cacher. Si cette histoire venait à affecter Siobhan d'une manière quelconque je m'en voudrais bien plus à moi-même qu'à ce type. C'est de la responsabilité d'un frère d'être là pour sa famille, après tout. Il faut que j'anticipe les coups. Il le faut, pour ma santé mentale.
Dernière édition par Morgan O'Shea le Lun 15 Juin - 12:16, édité 25 fois
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 16:54
arrête de bander en repensant à moi (si t'es gentil, j'te ferai des bébés pour que tu puisses devenir papa gâteau)
◮ messages : 428 ◮ arrivé(e) le : 08/05/2015 ◮ pseudo : .rawr (wendy) ◮ autres comptes : valentino. ◮ crédits : rose red (av.) alaska (sign.) ◮ points : 88
Aaron Carstairs
WRONG SIDE OF HEAVEN
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 17:20
CE CHOIX DE DC QUE T'AS FAIT puis Travis quoi ça en ferait presque oublier que t'es un Capone rebienvenue parmi nous
◮ messages : 20 ◮ arrivé(e) le : 09/06/2015 ◮ pseudo : Carcosa. ◮ autres comptes : Un Capone. ◮ crédits : Babine. ◮ points : 5
Morgan O'Shea
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 17:25
sherli ; il est trop gentil pour toi, bouge de là. anies ; bah t'en es déjà la preuve irl, belle et intelligente. barto ; garde ta semence pour le marché noir, j'en veux pas. aaron ; y a quoi contre les capone ? on est très gentils.
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 19:26
tu pues. putain fais pas d'enfant charlie veut pas être un oncle ça veut dire babysitter
Spoiler:
◮ messages : 20 ◮ arrivé(e) le : 09/06/2015 ◮ pseudo : Carcosa. ◮ autres comptes : Un Capone. ◮ crédits : Babine. ◮ points : 5
Morgan O'Shea
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Mar 9 Juin - 22:09
shawn ; c'pour être certain que personne l'oublie. barto ; la peau de tes fesses me servira de tapis. monti ; merci toi jon ; tu t'es trompé de frère. sherli ; justement t'aimes les méchants, tu l'as dit toi-même. puis ça tombe bien, j'aime pas les rousses. isaac ; le plus beau. charlie ; je sens l'amour entre nous. t'en fais pas pour les enfants, je tire à blanc.
Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan) Lun 15 Juin - 19:00
validation
ta fiche m'a vendu du rêve allons gambader à poil ensemble dans les champs de blés.
◮ Devine quoi, tu es validé. Sérieusement. Maintenant que cette dure étape qu'est la fiche de la présentation est passée, tu dois t'offrir corps et âme au staff tu peux d'ores et déjà aller recenser ton avatar juste ici.
◮ N'oublie pas non plus d'aller recenser ton métier ainsi que ton pouvoir si tu es un mutant. Ensuite, passe donc faire un tour pour créer ta fiche de lien juste ici ainsi que ta fiche de topic par là.
◮ Et pour finir, n'hésite pas à te rendre sur la CB si ce n'est déjà fait. Promis, on ne mord pas (totalement) ! De plus, tout le staff espère que tu te plairas sur le forum. Maintenant file donc rp, flooder, bref : t'amuser.
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Sujet: Re: the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan)
the problem with artificial intelligence is it's way too unpredictable. (morgan)