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beware of the dog. (sherli)

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Salvo Capone
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Salvo Capone


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MessageSujet: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptySam 30 Mai - 8:57


J'ai la sensation que ça ne me passera jamais. La violence est en train de prendre possession de mon âme. A un moment je pensais pouvoir m'en sortir mais maintenant, tout est beaucoup trop flou et opaque pour s'en dégager. C'est un peu comme un cancer, on sait qu'il est là, quelque part, à grignoter nos tissus encore vivants pour tenter de les détruire. On se bat contre ça, parfois on va même mieux puis tout retombe. Tout se casse momentanément la gueule. Je peux sentir les barrières mentales se diluer entre mes doigts après avoir fait leur chemin dans chaque recoin de mes veines acides. Un coup de poing s'écrase contre ma joue et c'est là que je me rends compte que tout ça est mon moteur. J'aurais pu fuir cette provocation malsaine mais mon corps tout entier se le refuse. Il y a quelque chose en moi, de profond et beaucoup trop sombre pour pouvoir le percevoir. Je ne sais pas ce que c'est réellement mais il faut que je le tue, que je le brise, que je m'en débarrasse pour ne pas suivre son chemin. Le contact du sang chaud contre mes doigts ne fait qu'alimenter cette folie passagère. Elle atteint son paroxysme lorsqu'un cri désespéré résonne dans les couloirs du bordel. Plus personne ne viendra ici, c'est ce qu'une des putes hurle alors que mon coeur s'embrase sous la jouissance de l'instant. Que plus personne ne vienne ici, ça me donnera une raison de m'enfermer dans mon appartement miteux et ne plus en sortir. Ça me laissera une excuse valable de me laisser crever sans penser à toutes les responsabilités que je laisse derrière-moi. Je suis fatigué de cet endroit, de ces filles faciles, de cet argent qui dégueule de tous les côtés. J'en ai marre de ces types trop gourmands et laids, incapables de baiser une fois le fric enlevé à l'addition. J'ai envie de leur cracher à la gueule, de leur dire, non, de leur gueuler de rendre service à l'humanité et se suicider. Si je ne le fais pas c'est certainement parce que la réciproque est vraie. On garde pas les tueurs de gosse en vie, on les veut même pas en prison, c'est pour ça que les autres détenus mettent tout en oeuvre pour les faire culpabiliser.

C'est au moment où seul le bruit de mes coups résonnent que mon esprit revient lentement à la vie. La réalité me salue alors que je me redresse difficilement. Jusqu'ici je n'avais pas vu ce visage détruit par mes phalanges et mes poings. Je ne m'étais pas rendu compte de l'étendu des dégâts et de ces traces de sang épousant mon t shirt blanc. Ce doit être de là que provient ce battement de silence.
Quelques regards contre ma nuque alors que je descends lentement les escaliers pour rejoindre une minuscule pièce me servant pourtant de bureau.
Un bureau, comme un boulot normal, juste le décor qui change.
Sal, quelqu'un cherche Alice. Tu l'as vu ?
J'essaie même pas de poser des questions. De toute façon à ce stade là ça ne sert plus à rien. Mon cerveau est déconnecté. Je ne sais plus quel démon je dois suivre, dans quelle flaque de sang je dois marcher. Ma main pousse brusquement la porte, déjà prête à balancer quelques parcelles de haine autour d'elle mais l'atmosphère se durcit brusquement. Ce n'est pas le visage d'un homme en manque ou la moustache trop bien dessinée de mon frère. Non, c'est une longue chevelure rousse qui s'offre à moi. Je pourrais la reconnaître pour en voir si peu autour de moi. Le plus dérangeant dans cette histoire, c'est la façon dont mes nerfs se tendent. J'ai l'impression qu'on est en train de me tirer de part et d'autre de mon corps avec d'énormes ficelles pour tenter de me démembrer. Je brûle de l'intérieur à la voir en cette soirée si sombre. Non, je brûle toujours de haine à savoir qu'une femme de ce calibre puisse se promener au milieu de ce paradis artificiel. C'est à cause de ça si je la regarde avec tant de mépris ce soir. C'est pour cette connerie que je fuis son regard pour tenter de l'ignorer au mieux. Sherli, je sais que c'est son prénom, j'ai entendu Alice le prononcer quelques fois, accoudée au bar, entre deux sauteries malsaines.
J't'arrête tout de suite. Je sais pas où est Alice et puis elle pourrait être en train de pourrir dans un coin que ça ne changerait rien.
Je marque une pause. J'ai la respiration qui se coupe, qui n'en fait qu'à sa tête. Mon ton a changé aujourd'hui, mon oreille aussi. Si je pouvais je me tairais éternellement pour ne pas balancer ce genre de saloperies à ceux qui n'ont rien demandé.
On est pas assistante sociale alors tu peux foutre le camp.
Mes mains caressent le bureau et finissent par attraper ma fine paire de gant que j'enfile  en silence. Je n'ajouterais rien car je ne sais pas si j'ai exorcisé toute ma colère, de combien de minutes de calme je dispose encore.
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Sherli Polivanov
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptySam 30 Mai - 22:31



Salvo && Sherli

beware of the dog
Haa l'amour quelle chose compliquée. Sherli est la première à ne rien y comprendre, elle n'est même pas sur de l'avoir déjà ressenti un jour, et pourtant il gravite autour d'elle comme des mouches sur le cul d'une vache, tout ça dit avec beaucoup de poésie évidemment. Elle ne sait pas trop pourquoi, mais elle attire un peu trop l'amour des autres, comme s’ils aimaient les causes perdues, tous tant désireux de la sauver de sa monstruosité si innocente... ou alors est-ce son côté virginal qui captive l'auditoire? Ou une combinaison des deux? Difficile à dire, en tout cas, l'amour est là, présent dans sa vie, sans qu'elle puisse vraiment comprendre toutes ses subtilités. En fait, elle est incapable de traduire ce qu'elle ressent, c'est son plus gros problème, l'amour et la haine raisonnent de la même façon en elle, tout comme le remords et l'indifférence, la loyauté et la trahison, ce qui en font un génie particulièrement prisé par les puissants, mais un être humain horrible, même si elle ne s'en rend pas vraiment compte, entouré de cette naïveté et cette innocence enfantine dont la belle n'a même pas conscience. Elle est un rubiscube, difficile à remettre en ordre, voir même impossible. Quelques âmes charitables ont essayés pourtant, ses ex, homme et femme confondus, elle n'est jamais allée vers eux, mais eux, sont allés vers elle. Montrer de l'affection ou de la tendresse, ça a toujours été difficile pour la Polivanov, peu naturel, mais ils ont tenue bon, malgré son caractère si singulier et c'est toujours elle qui finissait par partir, quand trop d'amour flottait entre les lèvres de ses concubins. Elle n'est pas romantique, on pourrait le croire vu l'acharnement qu'elle montre pour garder sa virginité, pour une raison qui demeure d'ailleurs encore assez obscure voir effrayante, même pour elle, mais peu importe, aussi chaste soit-elle, tout du moins biologiquement parlant, le romantisme et les mots d'amour ont en général tendance à la faire fuir. Elle ne sait jamais quoi répondre, parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle ressent, alors elle dit « non merci » avec politesse et elle s'en va, sans plus de cérémonie.

Elle revoit peu de ses anciens « super-héros en herbe », sauf une, cette prostituée, qu'elle a rencontrée tellement par hasard et qui reste l'une des rares personnes à savoir comment la détendre. Alice, de son doux nom. Elle était déjà une fille de joie à l'époque où elles se sont rencontrées, mais Sherli n'y prêtait pas vraiment attention, ni dans le bon ni dans le mauvais sens. En somme, elle ne la jugeait pas pour ce qu'elle faisait, mais elle ne semblait pas non plus prise de pitié pour cette pauvre adolescente forcée à faire le tapin. C'est peut-être parce qu'elle ne lui jetait pas des regards emplis de compassion qu'Alice s’est intéressée à elle. Une sorte d'affection au début, puis de l'amour, davantage de sa part à elle, que de celle de la rouquine, mais tant pis, c'était une relation qui leur convenait à toutes les deux. Quand Alice a prononcé les mauvais mots, Sherli a décidé d'arrêter l'exclusivité de leur relation, même si entre nous, la scientifique n'était déjà pas vraiment fidèle même avant la fin de leur histoire. Enfin bref, elles sont restées en contacts, parce que Alice sait comment aider Sherli à s'endormir et que parfois, simplement dormir, c'est ce dont elle a besoin... En plus de quelques extras de temps en temps. C'est pour tout ça qu'elle brave les regards surpris des clients de cet endroit si particulier. Tout le monde se demande ce qu'elle fait ici quand elle apparaît, avec son visage à la peau si pâle, sa chevelure de feu et ses béquilles ne la rendant que davantage fragile et innocente aux yeux du mond. La rouquine n'en a que faire des regards, à dire vrai, elle ne les remarques même pas et avance pour demander son dû, si on peut dire.

Elle s'attendait à être rapidement mise en relation avec sa camarade, mais apparemment, ce soir, aujourd'hui, rien n'allait se passer comme prévu. Elle suit le mouvement et se retrouve rapidement devant un homme en sang, un homme qu'elle commence quelque peu à connaître, puisqu'il est tenancier de ses lieux, c'est en tout cas ce qu'elle en avait déduit même si le sujet n'avait pas été abordé clairement. Après tout, c'est rare de commencer une conversation par « Hey c'est moi le patron de ce bar à p*te et je fais potentiellement, surement, partie d'une organisation criminelle à grande échelle » . Et puis entre nous, elle s'en moque en toute simplicité. Sherli n'est pas franchement là pour s'intéresser à qui dirige sa copine, même si c'est un fait ce Salvo l'intrigue un peu, elle le trouve... particulier, intéressant peut-être, comme le corps d'un mutant qu'elle aimerait disséquer. Oui, la comparaison est flippante, mais c'est ce qui raisonne le mieux dans son esprit malsain. En tout cas, si Sherli n'a pas eu une bonne journée, c'est de toute évidence réciproque pour le damoiseau, couvert de sang, les mains écorchées et les yeux à la fois fuyants et remplis d'une rage que même l'antipathique qu'elle est sait reconnaître. - J't'arrête tout de suite. Je sais pas où est Alice et puis elle pourrait être en train de pourrir dans un coin que ça ne changerait rien. « Effectivement, ça ne changerait pas grand-chose. » Pas sûr qu'elle aille jusqu'à même pleurer si on lui annonçait sa mort. Elle irait par contre sans doute traquer le responsable pour lui infliger mille et une tortures jusqu'à ce que mort s'ensuive, mais ça, c'est son côté enfant, elle n'aime pas du tout qu'on casse ses jouets.

La belle l'observe, d'abord silencieuse. Elle le sent à sa voix, quelque chose a changé, il n'utilise pas les mêmes intonations que d'habitude et cela chamboule un peu la petite scientifique. Elle aime que les choses soient cadrées, assurés, comme dans ses équations mathématiques et là, autant être honnête E=mc² partait en cou**le . Légèrement perturbé, mais toujours impassible, Sherli s'avance légèrement, claudicante avec ses béquilles et sa jambe plâtrée, comme toujours, avant de répondre sans la moindre hésitation, sans crainte, sans jugement, ni même sans compassion pour la souffrance qu'il semble ressentir, ou peut-être ne sait-elle pas le montrer. - On est pas assistante sociale alors tu peux foutre le camp. « Tu tiens un bordel ou un bar à pu** , l'endroit le plus peuplé de désespérés au monde, c'est ton gagne-pain, alors navré de le dire, mais tu es un peu un centre social en fait. » Beaucoup même. Les hommes qui viennent ici aiment parler à leur petit jouet du soir, faire ce qu'ils n'osent pas faire avec le reste du monde, être ce qu'ils ne peuvent pas être, ce qui est bien plus libérateur qu'une séance chez le psy. « Je devrais sans doute pas te dire ça, histoire que tu ne prennes pas conscience que je suis devenue un témoin gênant à l'instant où je t'ai vu arriver comme ça... » Oui, c'est bien de le préciser, son innocence et son pragmatisme dans toute sa splendeur. « ... mais les marques sur ton t-shirt risquent fort de faire fuir tes clients les moins courageux, c'est-à-dire 96% d'entre eux. Et au passage, si tu as besoin de soins médicaux, je suis un peu médecin...enfin, j'ai lu quelques livres, ce qui est amplement suffisant pour moi. » Et le fait qu'il y ait potentiellement un cadavre quelque part dans cet établissement, ça, fuck, on s'en fout. Évidemment, l'idée lui a traversé l'esprit, elle sait bien qu'il y a quelqu'un de blessé quelque part ou de fatalement mort, toutefois, comme je l'ai dit, Sherli ne semble pas vraiment y être intéressée, peut-être parce qu'elle passe sa vie avec des cadavres et qu'elle est ici avant tout pour voir des vivants, alors si elle pouvait éviter de croiser des morts partout, ce serait pas mal. Quoi que, ce serait sans doute plus simple si c'était le cas... telle est la pensée innocente et pure qui lui traverse l'esprit à cet instant précis alors qu'elle imagine les mille et une finalités de cette situation.


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Salvo Capone
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Salvo Capone


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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyLun 1 Juin - 23:21

Je dois être une mauvaise pierre dont toutes les mauvaises ondes viennent se nicher. Je me déchire tellement que je peine à me reconnaître. Pourquoi je m'inflige toutes ces merdes ? Pourquoi je laisse mon corps devenir une cicatrice béante ? C'était pas ça le but du jeu. L'ultime sentence doit être ailleurs, sous forme d'énigme. On ne peut pas souffrir à ce point. C'est impossible. Pourtant, j'ai beau creuser au fond de mon âme, je ne retrouve rien de ce gamin que j'ai aimé autrefois. Celui qui tenait fièrement son pistolet à billes, la tête pleine de rêves et le coeur dévoré par la passion du monde. Maintenant, quoi que je fasse, c'est la même histoire. Rien ne se passe. Rien n'est fiable. Tout est pâle, triste, désespéré. Même les paillettes des putes ne brillent plus, elles ont perdu de leurs éclats. A moins que ce soit mes yeux, perdus sous les décombres de mes déceptions, plus capables d'y voir clair. Leur peine doit certainement contribuer à ma violence de ce soir, à ma façon de regarder Sherli trois étages trop haut. Redescends un petit peu Salvo, elle va forcément te bouffer à un moment ou un autre. Un soupir quitte mes lèvres parce que mes pensées ont raison, cette fille a une longueur d'avance. Elle ne traîne pas derrière elle tout un tas de noirceur. Et si c'est le cas, elle ne se laisse pas aller à n'importe quel courant. Le mien est si violent que j'ai la sensation d'être démembré à certains moments. Parfois, j'essaie dignement de revenir vers la rive mais une nouvelle vague vient lourdement s'écraser contre mes pensées et tout part en vrille. Faudrait peut-être que j'apprenne à nager au lieu de couler à la moindre secousse. Et puis y a ses pupilles merdiques qui s'effondrent sur le cendrier plein à dégueuler. Quelques traces de cendres caressent le bois du bureau et un papier de chewing gum vert se perd au milieu de la crasse, à moitié cramé. Mes doigts gantés s'en approchent et l'enlèvent de là par réflexe pour le jeter par terre. Il était trop étincelant pour ce que j'incarne. Trop magique pour que mon esprit puisse le supporter. C'est à ce moment là que la voix de Sherli résonne dans la pièce. J'avais oublié ce timbre, cette façon dont les mots quittent ses lèvres. Elle n'a rien de comparable avec toutes les putes d'ici ou même Pietra. Bien sûr qu'elle est magnifique Pietra mais il lui manque cette élégance Sherlienne. Je me fais toujours cette réflexion lorsque je l'entends parler. Comment tu te démerdes pour parler comme ça, gamine ? « Tu tiens un bordel ou un bar à pu** , l'endroit le plus peuplé de désespérés au monde, c'est ton gagne-pain, alors navré de le dire, mais tu es un peu un centre social en fait. » C'est con parce que c'est à peine si j'écoute ce qu'elle me dit. Je la regarde pas, ou alors seulement ses lèvres. Je les dévore même si les arrières pensées n'ont rien de malsain.

J'me remue doucement sur mon siège inconfortable et laisse mes yeux se perdre sur le corps de Sherli. C'est la première fois que je me l'autorise vraiment ce soir et c'est là que je remarque sa jambe handicapée. Aveuglé par mes propres merdes j'ai même pas pris le temps d'examiner ce que la vie pouvait bien faire d'elle mais maintenant, c'est clair. Le plus amoché de nous deux c'est bien elle. Moi j'ai l'air de rien avec mes quelques gouttes de sang et mes hématomes. J'ai l'habitude de toute façon. On s'en fout. Je déteste que l'on s'occupe de moi. « Je devrais sans doute pas te dire ça, histoire que tu ne prennes pas conscience que je suis devenue un témoin gênant à l'instant où je t'ai vu arriver comme ça... » J'soupire encore certainement parce qu'elle a raison. Mais franchement ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre. Sherli pourrait bien ramener toute une flopée de flics que cela ne me ferait plus rien. La seule chose qui m'importerait serait la liberté de mes frères. Le reste ? C'est tellement secondaire que je parviens pas à m'y concentrer. « ... mais les marques sur ton t-shirt risquent fort de faire fuir tes clients les moins courageux, c'est-à-dire 96% d'entre eux. » Je ris légèrement à l'entendre raconter de telles histoires. C'est presque surréaliste de savoir qu'elle me donne des conseils marketing. « Et au passage, si tu as besoin de soins médicaux, je suis un peu médecin...enfin, j'ai lu quelques livres, ce qui est amplement suffisant pour moi. » c'est là que je me redresse, sans l'écouter plus longtemps. Ma main se pose sur la chaise pour la pousser brusquement vers elle. Je fixe le morceau de bois un moment avant de lever mes yeux vers elle. Mes pupilles se perdent dans les siennes et c'est comme plonger dans la mer. J'ai la sensation que les idées négatives se font la malle. Je ne suis qu'un amas de chair sans priorité mais au moins, je ne sens plus le cadavre. C'est déjà ça. Le sentiment qui m'habite l'espace de quelques secondes me brusque tellement que je peine à revenir ma réalité ; celle qui taille et qui tranche. Celle qui n'essaie pas de trouver de juste milieu.
Regarde-toi, tu peux à peine marcher. J'ai qu'à sortir mon couteau pour te trancher la gorge et t'abandonner quelque part. Tu n'es pas témoin, seulement victime, comme les autres.
C'est ce que disait notre père lorsque des larmes coulaient sous ses coups. Ce doit être pour ça maintenant que je me sens incapable de chialer ou d'évaluer le moindre sentiment par peur de son empreinte sur mon âme.
Tu ferais mieux de t'asseoir avant de te casser la gueule.
Je lui balance ça sur un ton froid, j'ai pas envie de l'aider à se relever si elle vient à s'emmêler les pinceaux dans toutes les merdes qui traînent au sol.
Puisque, comme tu l'as dit, nous sommes dans un centre social, en quoi puis-je t'aider, au juste ? Je suppose que ta vie doit être sacrément emmerdante pour que tu viennes te perdre ici. Alors, tu veux quoi ? de la coke ? J'en ai vu des tas dans ton genre passer par ici avant toi.
Mais j'oublie de lui dire qu'ils ne lui ressemblaient pas. Que leur âme était aussi noire et dégueulasse que le décor.
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Sherli Polivanov
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Sherli Polivanov


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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyMar 2 Juin - 23:12



Salvo && Sherli

beware of the dog
Tu n'es pas témoin, seulement victime comme les autres. Quelle jolie phrase. Tellement vrai qui plus est. Depuis toujours Sherli était victime du monde, quoi qu'elle puisse faire, elle restait la bitch de la société, celle qui se fait sauter sans être payé, celle qui se prend tout dans la gueule sans pouvoir rien y faire et ça avait commencé au berceau, quand elle est née, vingt minutes avant sa jumelle, mais étrangement, déjà, ses parents voyaient en elle une erreur, l'esquisse avant le chef d’œuvre. Sans parler de la suite, quand son intelligence c'est développé et qu'ils ont vu en elle une espèce de démon plutôt que de voir son extraordinaire potentiel, puis sa maladie, qui a décidé qu'elle serait peut-être un génie, mais que son corps serait à l'opposé de la grandeur de son esprit, fragile et inconstant, je ne vous parle même pas du fait d’exister continuellement dans l'ombre de ses sœurs. Elle vit dans l'ironie depuis ses sept ans, l'ironie de réussir à survivre parce qu'elle craint à tout moment de mourir, elle n'était en vie que pour ça, que parce que la mort ne cessez de frapper à sa porte à la moindre occasion. C'était devenue une obsession, ne pas tomber, ne pas être malade, ne pas louper une marche, ne pas se promener seule dans la rue de peur d'être agressé et tuer à cause d'un coup mal dosé, tout l'effrayait, même si elle ne s'en rendait pas compte, même si elle ne l'interprétait pas ainsi et c'est cette peur qui la maintenait en vie. Cette peur qui se manifestait chez cette boule antipathique par une sorte de mal-être constant et diffus qui imprégnait chaque parcelle de son corps, l'empêchant d'être vraiment heureuse ou de simplement accepter l'idée du bonheur, comme paralysé par une souffrance si intense qu'elle en devenait sourde. Telle une condamné à mort qu'on amène à l'échafaud, incapable d'échapper à ce destin tragique et pourtant tellement désireux de vouloir le changer, au point de faire souffrir les autres, au point d'oublier toute sorte de pitié, après tout, qui avait déjà eu de la pitié pour elle? Personne. Alors pourquoi en montrerait-elle à qui que ce soit. Et puis Sherli en était incapable de toute façon, quand elle utilise des cobayes vivants ou qu'elle dissèque des cadavres sans leur consentement, elle ne voit en eux qu'un intérêt logique, elle ne songe pas à leur famille ou à leur décence, tout ce qu'elle voit, c'est le côté pragmatique de la chose, à savoir qu'ils sont utiles à ses recherches, le reste? Simple menu détail. Tout ça pour dire, que malgré cette rage semi-latente qu'il semble vouloir déverser sur elle, Sherli reste impassible, ses yeux bleus plantés dans les siens sans aucune crainte, sans être offusqué de quoi que ce soit. - Regarde-toi, tu peux à peine marcher. J'ai qu'à sortir mon couteau pour te trancher la gorge et t'abandonner quelque part. Tu n'es pas témoin, seulement victime, comme les autres. « Et alors tu deviendras à ton tour la victime, parce que tuer et abandonner une prostituée dans un coin, c'est facile, tout le monde s'en moque à part quelques idéalistes qui finiront fatalement par laisser tomber. Mais le corps d'une jeune femme, blanche, malade et ayant l'un des plus importants quotients intellectuels du pays, ça, ça fait assez mauvais genre et c'est beaucoup moins aisé à cacher. » Sans parler du fait que par simple vengeance la belle a mis en place un programme qui mettra une sacrée pagaille dans la bourse mondiale et qui dévoilera bon nombre de dossiers confidentiels si elle venait à mourir brusquement. Quitte à disparaître, autant foutre un peu la merde en même temps. Quelle belle philosophie de mort.

En tout cas, une chose est sûre, la pauvre Sherli comprenait de moins en moins l'être humain. Elle essaie pourtant, histoire de suivre les conseils de ses soeurs sur la sociabilité, mais là, ça devenait clairement compliqué. Cet homme venait sans équivoque de sous-entendre qu'il pourrait la tuer juste pour le fun et maintenant il lui propose une chaise histoire, peut-être, d'être à l'aise quand il l'égorgera ? Paradoxale, illogique même et on sait tous ce qui se passe dans l'esprit de cette cartésienne de première quand la logique fout le camp. Malgré tout, la belle décide de garder le cap et de suivre le mouvement, par curiosité. Ce gars est étrange, elle le sent bien, elle a du mal à le cerner et elle remarque de plus en plus les façons étranges qu'il a de la regarder ou de simplement lui parler. Observer, c'est ce qu'elle fait le mieux, alors oui, même si la rouquine ne le crie pas sur tous les toits, elle a remarqué qu'il était différent avec elle, même si c'est un fait, elle ignore ce qu'il a vraiment derrière la tête. La belle prend donc place, sans difficulté, habituée à se balader en béquille, puis elle affiche un léger sourire face à ses dires, toujours aussi tranchants, comme s’il essayait de déclencher quelque chose chez elle, de la peur, de la honte, de la stupeur, mais rien ne vient, parce que ce n'est pas son genre de montrer quoi que ce soit, ni même de comprendre aucun des sentiments qu'elle est censée ressentir.

- Puisque, comme tu l'as dit, nous sommes dans un centre social, en quoi puis-je t'aider, au juste ? Je suppose que ta vie doit être sacrément emmerdante pour que tu viennes te perdre ici. Alors, tu veux quoi ? de la coke ? J'en ai vu des tas dans ton genre passer par ici avant toi.
« Il n'y a personne dans mon genre, je suis assez unique, ceci dit sans aucune vantardise, c'est juste un fait objectif. Et honnêtement, je doute que tu ais ce dont j'ai besoin niveau drogue et de toute façon j'ai déjà un fournisseur de qualité. Tu es plus douée pour trouver des prostituées intéressantes, restons chacun dans notre domaine de compétence. » Non non, elle est pas du tout en train de l'insulter en sous-entendant qu'il est juste bon à rabattre des putes, c'est juste une vérité pour elle, un fait, pas une insulte, même si c'est pas sur que tout le monde le prenne de la même façon. Toujours aussi assurée, elle continue de s'avancer sur le terrain glissant qui entoure cet étrange Salvo, désireuse d'en apprendre un peu plus sur lui, de connaître ses sombres secrets, de le disséquer comme avec ses petits cobayes, en moins gore heureusement. « Simple curiosité, est-ce que tu as tabassé cette mystérieusement personne pour une raison ou c'est juste parce que ta vie est trop emmerdante que tu décides de venir te perdre ici pour passer à tabac deux trois inconnus...? Pas très original, on en voit des tas des mecs dans ton genre qui se réconfortent en frappant les autres. » C'est ce qu'on appelle lui renvoyer la monnaie de sa pièce, lui balancer ses propres paroles entre les deux yeux et non sans un petit sourire narquois sur son joli petit visage angélique. Sherli joue sans doute avec le feu, c'est même certains, mais c'est une scientifique, elle aime tester les choses et honnêtement, elle doute qu'il lui fasse quoi que ce soit, reste à savoir si sa théorie est la bonne.


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Salvo Capone


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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyVen 5 Juin - 0:22

J'ose croire qu'elle finira par en avoir marre et quitter cette pièce aussi vite qu'elle y est entrée. Sherli n'est pas de ce monde. Je l'imagine mal écouter plus longtemps toutes les merdes que je peux lui balancer . Ces histoires de meurtre, même moi je ne suis pas certain de les croire. Je la menace pour la forme mais l'envie n'y est pas. Cela ne m'apporterait plus rien de me débarrasser d'elle si ce n'est enlever un rayon d'espoir à cette planète déjà plus que foutue. J'sais bien que cette pensée est désespérée de ma part mais j'essaie de m'y tenir, de ne pas la massacrer sous mes ondes négatives. Son corps peine à bouger, j'ai la sensation que son plâtre pèse plus lourd qu'elle. Pourtant, je n'essaie pas de l'aider, de la rattraper en cas de chute ou de quoi que ce soit. Mes yeux se contentent de la fixer et de la dévorer de plus en plus. A ce stade là, il ne restera plus rien de Sherli avant que le soleil ne se lève. Au fond de mon ventre, c'est une flamme qui s'éveille, malsaine et électrique. Elle traverse mes veines et remonte même le long de ma colonne vertébrale pour se perdre dans ma nuque. C'est donc ça, l'effet que peut me faire une jolie fille au visage pâle ? Je ne sais pas si ce sont les hormones ou seulement la situation mais quelque chose est en train de se produire en moi. Mon corps sécrète tellement de sentiments différents en si peu de temps que je peine à tous les assimiler. Ce serait comme avaler des tas de médicaments pour un mal de tête et ne plus se souvenir des molécules de chacun. Je me perds dans mes propres pièges. Mes mains se font moites dans mes gants et mon âme semble se liquéfier. Je suis en position de faiblesse, ça crève les yeux. Sherli a bien plus de neurones aptes à la réflexion que moi. Je suis plus du genre à me perdre dans les futilités et agir comme un monstre de violence. Je ne vis pas pour les mots mais pour les coups. Je crois que c'est de famille, on est tous comme ça chez les Capone. Personne ne parle. Personne ne vit correctement. Tous se mélangent et se détruisent pour former un métal encore plus fort et brûlant. Un alliage parfait de décadence. Mes sens s'éveillent lorsque la distance se réduit lentement. Sherli se rapproche et nos regards ne font plus qu'un. Bleu contre brun, la terre et l'eau, les deux bases de la vie. Une tension est palpable, elle tente de nous faire du mal mais aucun d'entre nous ne dépasse la limite. Il y a ce respect entre nous que je peux presque sentir du bout des doigts. Il me brûle les lèvres et calme mes nerfs. J'en oublie presque ce type allongé dans le couloir et Anies, certainement en train de le tirer vers la sortie. C'est habituel par ici. La violence est une atmosphère comme une autre. Elle ne diffère en rien du reste.

« Et alors tu deviendras à ton tour la victime, parce que tuer et abandonner une prostituée dans un coin, c'est facile, tout le monde s'en moque à part quelques idéalistes qui finiront fatalement par laisser tomber. Mais le corps d'une jeune femme, blanche, malade et ayant l'un des plus importants quotients intellectuels du pays, ça, ça fait assez mauvais genre et c'est beaucoup moins aisé à cacher. » C'est presque ironique, au fond, de voir que deux mondes sont en train de s'affronter. Elle est la force mentale alors que je représente la force physique. Quand on y pense, l'un sans l'autre c'est forcément une torture. Moi, je passe mon temps à m'autodétruire pendant qu'elle tente désespérément de ne pas se détruire, justement. L'équilibre de nos substances seraient presque parfait. Dans un élevage de bétail nos deux gênes auraient certainement été sélectionnés pour créer une puissance de la nature. Heureusement, dans la vraie vie, rien ne se passe comme il faut. Si je me retrouve à procréer, ce sera certainement avec la pire de toutes pour être persuadé de créer un monstre à mon image. « Il n'y a personne dans mon genre, je suis assez unique, ceci dit sans aucune vantardise, c'est juste un fait objectif. Et honnêtement, je doute que tu ais ce dont j'ai besoin niveau drogue et de toute façon j'ai déjà un fournisseur de qualité. Tu es plus douée pour trouver des prostituées intéressantes, restons chacun dans notre domaine de compétence. » Je redresse légèrement un sourcil et laisse un rire muet s'échapper entre mes lèvres. Je la regarde encore et hausse les épaules, incapable de lui répondre quoi que ce soit. Incapable de me défendre face à la vérité qu'elle me balance à la tronche. Parce qu'en dehors de la drogue que je sécrète je n'ai cessé de vendre que de la merde. Et puis le type de clientèle et le service après vente n'ont jamais été mon truc. Mais au fond qu'est-ce qui est 'mon truc' ? « Simple curiosité, est-ce que tu as tabassé cette mystérieusement personne pour une raison ou c'est juste parce que ta vie est trop emmerdante que tu décides de venir te perdre ici pour passer à tabac deux trois inconnus...? Pas très original, on en voit des tas des mecs dans ton genre qui se réconfortent en frappant les autres. » Adossé contre le mur, c'est à ce moment là que mon corps se penche vers Sherli lentement. Mes yeux restent attaché au sien dans un silence presque angoissant.

Mon visage finit par effleurer le sien. Nos souffles se mélangent alors que mes pupilles caressent ses lèvres rosées. Impassible, mon bras se tend et ma main se pause sur l'un des tiroirs du bureau que je tire lentement pour en sortir une bouteille de whisky. La distance se creuse à nouveau lorsque j'ouvre celle-ci pour en boire quelques gorgées.
Arrête, c'est pas parce que tu te tapes une pute que tu connais le milieu dans lequel je vis. J'ai pas frappé ce mec pour le plaisir et honnêtement, j'en ai rien à foutre de perdre des clients à cause de cette connerie.
Je sais même pas pourquoi j'essaie de me justifier face à cette gamine. J'ai rien à lui prouver, rien à lui offrir. Putain, je suis à chier, j'ai envie de me foutre des claques. C'est dans un soupir que je lui tends la bouteille avec un léger sourire.
Tu ferais mieux de boire un peu pour te décoincer. On est pas à l'église ici. Y a pas de bonnes sœurs ici même si elles aussi se donnent corps et âme pour leur peuple.
J'ai jamais vraiment été fort en religion. Barto fait le boulot pour deux à ce sujet là. Moi, je me contente juste d'être baptisé. Le reste, je n'en ai rien à foutre. Je ne considère pas Dieu.
Pourquoi tu restes si je n'ai rien pour t'aider ?
Je lui pose la question parce qu'elle me grille les neurones depuis son entrée dans mon bureau.
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Sherli Polivanov
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyVen 5 Juin - 6:05



Salvo && Sherli

beware of the dog
Sherli le ressent, ce regard sur elle. Ce n'est pas la première fois qu'elle y a le droit, même si ce n'est pas non plus la femme la plus désirée du monde, lorsqu'elle l'est, elle le sait, elle le voit, pas assez stupide pour ne pas remarquer ce subtil changement dans ses yeux, ou les petites secousses de son corps. Elle l'a déjà vécu et la seule chose qu'elle sait , c'est que ça n'a jamais mené à rien du tout, elle a toujours brisé plus ou moins les espoirs de ses hommes ou au contraire, elle n'a fait qu'accentuer leur désire en leur offrant la moitié de ce qu'il rêvait d'avoir, préservant sa virginité pour une raison qui demeure encore inconnue, mais loin d'être aussi pure qu'on pourrait l'imaginer pour autant. Tout est compliqué avec elle, mais les choses aussi simples que la sexualité. En tout cas, elle ne répond nullement à ce qu'elle semble percevoir, après tout, peut-être a-t-elle tord, peut-être ne voit-elle en lui que le miroir de ses propres envies, car c'est un fait, il est homme intéressant, presque unique et il serait mensonger de dire qu'elle ne ressent rien en sa présence même si elle a du mal à l'expliquer, à le traduire, comme toujours. Peut-être est-ce le fait qu'il soit la personnification d'une brutalité dont elle ne connait que peu de chose, elle, la jeune fille au teint pale, l'innocence et la science incarnée. Il était l'attaque, elle était la défense, il était l'action, elle était la réflexion, tout semble les opposés et pourtant, tels des aimants, ils semblaient attirés l'un vers l'autre, inexorablement, peut-être pour les mener à leur propre destruction ou vers quelque chose d'autre, quelque chose de pire, quelque chose de meilleur, quelque chose frôlant la perfection ou l'horreur, difficile à dire. En attendant de la savoir, elle persiste et signe la rouquine, restant assurée face à lui, ses yeux clairs dans les siens, déterminés à répondre à chacune de ses phrases alors que le plus sage aurait été de s'en aller, elle aurait du partir depuis longtemps et pourtant, elle était là, à l'observer, presque insolente dans ses propos.

Une insolence qu'il ne manqua sans doute pas de remarqué, après tout, qui était-elle pour lui poser ce genre de question, pour lui donner des conseils sur sa manière de gérer son établissement? Personne et pourtant, elle le faisait, par réflexe, curieuse de nature, désireuse de tout savoir, amoureuse de la connaissance plus que de l'amour lui-même. Et puis, il ne la poussait pas à partir en toute honnêteté, réagir à ses réponses c'était lui donner une forme de permission de rester ici et ses actes non plus ne semblait pas être un appel au départ. Il se rapprocha d'elle , laissant leur peau presque se frôler, leur souffle s'embrasser et pourtant, le visage pale de la belle n'afficha qu'un petit sourire amusé, léger, presque invisible, le laissant faire sans réagir, impassible, imperturbable, joueuse peut-être un peu, sans vraiment le vouloir. Elle sembla tout de même plus surprise par les mots du Capone et aussi peut-être déçu par cette nouvelle distance entre eux. « Je me tape pas Alice. » Voilà tout ce qu'elle répondit, le reste ne semblait pas l'intéresser, parce qu'elle savait qu'au fond de lui Salvo ne pouvait empêcher cette violence de sortir de temps à autres même s’il disait ne pas l'apprécier, elle faisait partie de lui, comme l'innocence faisait partie de Sherli même si elle ne se rendait pas compte. Pour Alice, elle mettait un point d'honneur à préciser ses relations avec elle, sans entrer dans les détails évidemment, mais pour être honnête, la jeune femme pensait que sa partenaire avait parlé de ce qui se passait entre elles à son patron,  c'est à dire des relations plus platoniques et sensuelles que charnelles comme on l'imagine lorsqu'on pense à la prostitution. Et puis que voulez-vous, la belle était un peu snob sur les bords, le fait qu'on l'accuse de se "taper" quelqu'un elle trouvait ça un peu vulgaire.

- Tu ferais mieux de boire un peu pour te décoincer. On est pas à l'église ici. Y a pas de bonnes sœurs ici même si elles aussi se donnent corps et âme pour leur peuple.
« J'espère, je n'ai jamais été très bien accueillie dans les églises... » Je suppose que le fait de philosopher et blasphémer sur leur religion sont des raisons suffisantes pour qu'elle n'ait jamais été admise dans aucune église étant plus jeune et encore moins aujourd'hui. Elle n'était pas croyante, pas du tout, c'est une scientifique, elle croit en ce qu'elle peut comprendre, expliquer et prouver, pas en des croyances d'un autre siècle créées à une époque où le besoin de foi était une nécessité indispensable à la survie. Aujourd'hui, pour Sherli, les religions n'avaient plus leur place dans la société, elle les trouvait rétrogrades et inutiles, surement parce qu'elle en avait beaucoup souffert à cause de ses parents, de fervents catholiques qui l'avaient presque maltraité et mise à la porte à quinze ans en apprenant sa bisexualité, comme ils l'avaient fait avec son ainée des années plus tôt. Voilà ce que c'est la religion à ses yeux maintenant, le rejet des autres, le rejet des différents et malheureusement, dans ce cette société-là, elle est au même étages que les mutants, elle fait partie des parias. Peut-être est-ce pour oublier tout ça qu'elle décide de ne pas se faire prier, ceci-dit sans ironie, attrapant la bouteille de whisky. Elle déteste le goût de tous les alcools, mais le whisky est le seul qu'elle boit, parce qu'il agit vite et que ça évite d'en ingurgiter des tonnes. La belle n'attend donc pas davantage, buvant quelques gorgés sans le quitter des yeux, presque lentement, laissant tout de même une légère grimace apparaître sur ses traits parfait avant de lui tendre à nouveau ce filtre du démon. - Pourquoi tu restes si je n'ai rien pour t'aider ? « Qui dit que j'ai besoin d'aide? Certaines personnes se détruisent simplement parce qu'elles le peuvent. » Que de philosophie. « Et puis est-ce que tu veux vraiment que je parte?... Tu m'offres une chaise, tu m'offres à boire... tu n'as pas vraiment l'air de tous faire pour que je m'en aille. » La Polivanov affiche un léger sourire, on pourrait croire qu'elle joue, mais mine de rien elle ne fait que soulever des faits plutôt véridiques. Il semblait perturbé par sa présence, mais il n'avait pas l'air de tout mettre en œuvre pour qu'elle se barre de son bureau, alors qu'il aurait clairement tous les atouts pour le faire. La force, l'intelligence, il ne lui manquait que l'envie finalement, si on peut dire.



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Salvo Capone
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyLun 8 Juin - 13:56

Elle est toujours là et j'ai envie de gueuler, de taper sur le bureau et même dans les murs. Je n'sais pas ce qui me retient de la frapper et de la mettre à la porte. J'ai pas envie de la voir, pas maintenant, pas dans cet environnement stérile à tout espoir. Sérieux, y a qu'à tourner les yeux pour voir la merde dans laquelle on baigne. C'est rien que du noir et du sombre, on se croirait presque dans un film en noir et blanc, à peine croyable. Mes yeux se ferment un instant pour tenter de chasser toute la haine qui nage dans ma tête parce que c'est pas le moment de craquer. Elle a une jambe dans le plâtre, ce serait con de la mettre dans un fauteuil roulant. Et puis, elle a rien demandé Sherli, c'est juste une gamine à la tête qui sait réfléchir et à la parole facile. D'ailleurs, elle devrait penser à apprendre à se la fermer un peu. J'ai pas l'habitude d'entendre des personnes parler autant. Elles sont souvent la bouche pleine par ici, faut dire. Elles ont une excuse. Mon corps se crispe légèrement alors que le temps donne l'impression de s'allonger malencontreusement. Les minutes sont une éternité et tout semble être au ralenti, même mes gestes. Je sens encore le goût de l'alcool dans ma gorge mais ce n'est pas suffisant. Il m'en faut plus, toujours plus. Foutu alcoolo. Plus les mois passent et plus la dose doit prendre de l'ampleur pour me mettre à terre. C'est presque maladif ce besoin de ne plus rien ressentir ou alors de ne plus en avoir conscience : c'est comme reposer son esprit ou l'abandonner dans un coin de rue et n'y revenir qu'au petit matin. On devrait pas aller ça une gueule de bois finalement mais une récupération d'esprit (ce doit être pour ça que c'est aussi douloureux). Les aspirines, c'est juste une façon de le chasser un peu plus encore mais au final, tout finit toujours par nous revenir. c'est peut-être le moment de lâcher prise et d'aller se coucher maintenant. Suffirait que j'appelle l'un des costaux pour faire virer Sherli mais une part de moi ne peut s'empêcher de trouver ça déplacé. Ce n'est pas parce qu'elle est plus douce et attachante que les autres qu'il faut lui faire la faveur de la foutre à la porte. C'est une cliente comme les autres. Une idiote désespérée à la recherche d'un peu de bonheur dans la chaleur humaine.

D'ailleurs :
« Je me tape pas Alice. »
C'est elle qui le dit, sur un ton un peu brusque et offusqué. Un sourire se dessine sur mes lèvres à la voir réagir si vivement. Je peux pas m'empêcher d'être soulagé à cette nouvelle, pas par question de baise mais plus de dignité. Peut-être qu'elle est seulement là pour parler, après tout. J'en sais rien, si Alice a dit quelque chose à quelqu'un ici, ce n'est pas à moi mais à Anies. Parce qu'ici Salvo n'est rien d'autre que le boss, le salaud des putes, celui qui manque trop d'empathie pour être réellement humain. De toute façon, cela n'a jamais été mon trip de devenir le confident de l'une des ces sales connes. J'ai p't'être pas de but dans la vie et encore moins celui de m'enfoncer. Si je le pouvais, j'aurais très certainement déjà mis le feu à l'établissement pour mettre un coup de panique à l'entreprise de mon frère. Mes doigts attrapent une nouvelle fois la bouteille d'alcool pour l'apporter à mes lèvres. J'y vais avec un peu trop de précipitation et une goutte de whisky caresse mon menton jusqu'à ce que je ne l'essuie. « Qui dit que j'ai besoin d'aide? Certaines personnes se détruisent simplement parce qu'elles le peuvent. » J'hausse les épaules, légèrement détaché à l'idée de penser à la détresse des autres. Je me fiche bien de ces auto destructeurs, certainement parce que j'en suis moi-même un. Pietra me l'a déjà dit lors d'une de nos discussions mélancoliques. « Et puis est-ce que tu veux vraiment que je parte?... Tu m'offres une chaise, tu m'offres à boire... tu n'as pas vraiment l'air de tous faire pour que je m'en aille. » La bouteille se retrouve abandonnée sur une étagère à ces paroles et mes genoux craquent légèrement tandis que je me baisse pour être à la hauteur de Sherli. Mes yeux se posent contre les siens et descendent une seconde sur sa poitrine que je devine sous les couches de vêtements. Pas d'hésitation, ma main se poser sur son genoux. Ma respiration se coupe, je la sens, la chaleur se fait presque insupportable. Et cette fois, ce n'est pas les effets de l'alcool, je n'en ai pas assez bu. Ni elle, ni moi. Nous sommes encore assez connectés à la réalité pour comprendre d'où proviennent les sensations de notre propre corps.
Je n'sais pas, je suppose que je peux faire preuve d'hospitalité.
Mon autre main se redresse dans les airs pour venir se poser contre sa joue que je caresse du bout des doigts. Sa peau est douce mais c'est sans surprise ; je pouvais le deviner rien qu'à la regarder. J'sais très bien que je risque de me choper la pire des claques par la gueule mais qu'importe, j'essaie, je teste les limites, je traverse les murs infranchissables.
Enfin, tu as peut-être raison sur un point, j'ai pas encore trouvé l'envie de te virer mais je me voyais mal te donner un rencard.
Le proxénète invitant une des clientes au restaurant ? ça sonne tellement mal que c'en est presque pathétique. Du moins, du point de vue d'un Capone. On invite pas les femmes au restaurant, on les baise et ensuite on agit. Un sourire fébrile reste dessiné sur mes lèvres alors que je m'approche légèrement d'elle pour déposer un baiser contre les siennes. Le parfum alcoolisé de nos haleines se mélangent.
Alors Demoiselle science-infuse, c'est assez clair pour toi, maintenant ?
Parce que les scientifiques ne comprennent rien sans un dessin. Mon corps se recule légèrement pour me donner le temps de me défendre en cas d'attaque. Sait-on jamais ce qu'elle peut renfermer après tout.
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Sherli Polivanov
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyLun 8 Juin - 18:29



Salvo && Sherli

beware of the dog
Sherli est une femme de faits et de sciences, c'est pour cela qu'elle dit toujours ce qu'elle pense, toujours ce qui lui passe brutalement par l'esprit, car tout est toujours très logique, peu importe que ça puisse offusquer ou déranger, elle ne s'encombre que rarement de fioritures dans ses mots. Et pourtant, à cet instant, peut-être devrait-elle se retenir un peu, cessez de lui répondre, d'analyser son comportement, de mettre en avant ses espèces de faiblesses qui n'en sont pas tant que ça. Cessez simplement de parler. Après tout, il n'est pas vraiment le genre d'homme qu'il faut contrarier, en fait, en général, quelqu'un avec un minimum de bon sens n'ira jamais essayer de discuter avec un gars couvert de sang ayant avoué à demi-mot qu'il venait de tabasser un gars parce que les affaires sont les affaires. Non, une personne normale aurait juste prit la fuite ou jouer de jolis mots pour trouver une échappatoire pratique et rapide, pas pour faire durer la séance si on peut dire. Mais Sherli était ainsi, incapable de faire les bons choix au bon moment, incapable de vraiment se prémunir du danger, hormis celui qu'elle s'infligeait à elle-même à cause de sa maladie, simplement parce qu'elle ne ressentait pas la peur de la même façon que les autres. Tout comme l'amour raisonne différemment en elle, la terreur a un tout autre écho dans son esprit, un écho moins perturbant, un écho moins embarrassant, presque sourd, comme une langue qu'elle serait incapable de comprendre. La seule chose qui l'effraie un tant soit peu , c'est la souffrance et la mort dont elle est elle-même responsable, le reste ne compte pas, ne semble pas assez réelle pour l'empêcher d'aller au bout des choses. C'est en partie pour ça qu'elle était encore là, assise devant cet homme rempli de rage et de colère, devant cet homme qui, quelques minutes auparavant, aurait très bien pu se rendre coupable d'un meurtre pour ce qu'elle en savait, mais tant pis, elle restait là, après tout, on pouvait elle-même la considérer comme une meurtrière et une sauvage, ce n'était donc pas vraiment son rôle de juger les autres.

Sherli parlait. Salvo répondait. Sherli parlait. Salvo buvait. Et finalement Sherli décida de se taire rapidement face au changement de comportement de son vis-à-vis, même si au fond, cette chaleur qu'elle ressentait, autant en lui qu'en elle, n'était pas subitement apparue en quelques secondes. Elle n'était pas assez naïve pour ne pas l'avoir remarqué, toutefois, cette sensation étrange venait de faire un terrible bon en avant. Elle l'observe, le toise, comprends où son regard se pose, mais ne dit rien, reste silencieuse, imperturbable, le laissant même poser l'une de ses mains sur son genou, alors que beaucoup de ses proches le savent, Sherli n'aime pas les contactes physique inopiné. Elle porte des gants en cuir tout le temps spécialement pour ne pas avoir à toucher n'importe qui n'importe quand. Ce n'est pas un toc lié à une quelconque peur des microbes contrairement à la rumeur, c'est juste qu'elle déteste la sensation d'une peau contre la sienne, pas quand elle ne l'a pas décidé. La belle aime anticiper les choses, prévoir un minimum les conséquences de ses actes et de ceux des autres et elle savait pertinemment que Salvo n'allait pas lui faire de mal, c'est pour cette raison qu'elle afficha un léger sourire amusé, sans dire un mot, écoutant pour une fois les paroles bienveillantes et si rares de son camarade de jeu. Elle ne le quitte pas des yeux, ayant presque un léger mouvement de recul lorsqu'il se mit à caresser sa joue du bout des doigts, même si elle décida de l'autoriser à continuer, trop intéressant pour qu'elle stoppe tout maintenant. Il avait d'ailleurs raison pour une fois, un mac qui invite l'une de ses clientes au resto, ça aurait fait mauvais genre, même Sherli le voyait, elle qui pourtant se moque de ce que pense les autres. « Tant mieux en un sens, j'ai l'habitude de toujours dire non quand on me donne un rencard... J'attends la troisième demande, ce serait terriblement ennuyeux sinon. » Elle aime se faire désirer la petite rouquine, et ce, depuis toujours, c'est un peu l'un de ses jeux préférés, sans doute est-ce pour ça qu'elle restait pure malgré ses nombreuses conquêtes. Elle aimait leur faire miroiter une chose qu'elle n'offrirait qu'au plus intéressant ou au plus méritant, comme un trophée.

Peut-être que Salvo le mériterait-il ce trophée? Peut-être pas. En tout cas, pour le moment, la belle décide de le laisser jouer son jeu, de le laisser poser ses lèvres sur les siennes dans une douceur dont elle ne le pensait pas vraiment capable. Une nouvelle surprise qui lui arracha un nouveau sourire, plongeant toujours ses yeux clairs dans les siens, ne perdant pas une miette de la petite inquiétude qu'il semble ressentir à l'idée qu'elle réplique avec beaucoup moins de douceur que lui, échangeant leur rôle respectif. Elle allait peut-être devenir le loup et lui l'agneau. « C'est assez clair en effet. » Sans réelle agressivité, elle posa sa main gantée sur son menton, comme pour l'obliger à se rapprocher, à l'observer droit dans les yeux, leur visage à quelques centimètres l'un de l'autre. « Ça marche comme ça d'habitude, quelques mots et elles te tombent dans les bras? Tu laisses ton désire s'exprimer et une fois finis tu les abandonne seule pour ne plus jamais t'y intéresser? Est-ce que tu crois vraiment que je suis ce genre de femmes? Tu serais tellement déçu voir effrayé de découvrir ce que je cache sous cette robe et derrière ce bout de tissu... » Elle laisse son autre main glisser lentement sur son écharpe, une écharpe qu'elle ne retire jamais, cachant cette technologie qui recouvre sa colonne vertébrale si fragile. Peut-être est-ce aussi pour ça qu'elle ne passe jamais à l'acte, pour cacher sa faiblesse par crainte d'être moquée ou rejetée. « Je n'ai jamais rien offert à un homme ou une femme hormis une intense sensualité et une grande frustration... Douleur et plaisir dans un même sac, mais honnêtement, je doute que tu ais assez d'imagination pour ce que j'ai à offrir et puis se serait tellement plus simple pour toi t'appeler une de tes filles, après tout c'est ce que veulent les hommes comme toi, la simplicité. La routine. L'ennui. » Sherli ne perd pas le moins du monde son léger sourire, jouant même à son propre jeu, déposant à son tour ses lèvres contre les siennes, laissant sa langue se dévoiler à peine, tout juste assez pour titiller son envie, sa main gantée glissant sur sa gorge. Elle le tentait en connaissance de cause, gardant étrangement cette part d'innocence et de naïveté dans cette sensualité pourtant si adulte. Mais pour être honnête, elle ne s'attendait à rien de plus que ce jeu de bouches, parce qu'il n'était sans doute pas le genre d'hommes à accepter ses conditions, il voulait après tout sans doute simplement tirer un coup et l'oublier le lendemain, ce que la scientifique ne permettrait pas du tout. Elle valait trop pour ça. Alors tant pis, si leur petit jeu devait s'arrêter maintenant elle ne s'en offusquerait pas le moins du monde et si ce n'était pas le cas...


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Salvo Capone
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyMar 9 Juin - 22:55

C'est évident que ce petit jeu va se retourner contre moi. Pas besoin d'être plus intelligent que la moyenne pour savoir que Sherli ne se laissera pas faire aussi facilement. Si je me perds contre ses lèvres, ce n'est que pour essayer d'effacer cette haine qui ne cesse de me torturer. Je la sens encore remuer en moi comme un enfant. Ma main se pose contre mon ventre mais rien ne se passe, ce n'est qu'une illusion. Je suis en train de tomber fou. Les ombres s'amusent de moi. Peut-être devrais-je retourner à l'église pour m'exorciser de ces démons maladroits. Je déteste cette sensation de ne pas être maître de mon propre corps. Je suis un brasier dont la moindre étincelle peut faire surgir une nouvelle flamme, bien plus puissante et destructrice que les autres. Et pour le moment, le feu est à moitié éteint. C'est pour ça que je suis si calme avec Sherli. Un rien et je lui explose au visage, c'est écrit dans mon regard, on ne voit que ça. Tout est d'une violence si forte à l'intérieur de moi que les barrières n'existent plus. Je découvre lentement l'homme que j'ai toujours refoulé jusqu'ici et il n'a rien de bon. C'est sale et humiliant. Rien ne l'arrête, même pas la honte. On pourrait lui couper les jambes qu'il marcherait sur les mains. Un guerrier venu d'une autre dimension dont l'esprit s'est retrouvé froissé par le voyage ; c'est ce que je suis. C'est tout ce que je m'inspire. Mes lèvres sont brûlantes et j'ai encore la sensation que celles de Sherli sont tranquillement posées contre les miennes. Mon regard se perd dans le sien et je devine d'avance ses paroles, malgré sa main contre ma peau et cette douceur que je connais si peu. « C'est assez clair en effet. » Ma respiration se coupe tandis qu'un gémissement silencieux quitte mes lèvres. Ma nature profonde est en train de prendre le dessus. Il faut que je la refoule, que je la tue. Il faut qu'elle s'arrête là maintenant. Il le faut car je ne dépendrais plus de rien par la suite. Je ne veux pas entendre ses mots mais je sens qu'ils arrivent à la façon qu'elle a de me regarder. Ma main tombe brusquement dans le vide pour stopper le contact mais Sherli continue de le maintenir. Mais moi, je la déteste, cette main sans espoir posée contre mon corps. Je pourrais la lui arracher avec trop de facilité. Elle paraît si fragile qu'un coup de vent pourrait la briser.

Je reprends lentement mes esprits lorsque sa voix brise une énième fois le silence. La musique du bar d'à côté ne s'entend même plus. Nous ne sommes que tous les deux, le pire endroit où toutes les atrocités pourraient s'y produire. Des hommes y sont déjà morts. Des larmes de sang sont encore ancrées dans le parquet ; il suffit seulement de le savoir pour les voir. « Ça marche comme ça d'habitude, quelques mots et elles te tombent dans les bras? Tu laisses ton désire s'exprimer et une fois finis tu les abandonne seule pour ne plus jamais t'y intéresser? » J'ai du mal à retenir un sourire à ses paroles. J'ai l'impression d'être dans un film à l'eau de rose où le personnage principal se force à croire en la beauté des relations humaines. C'est dépassé tout ça, Sherli, mets-toi à la page. « Est-ce que tu crois vraiment que je suis ce genre de femmes? Tu serais tellement déçu voir effrayé de découvrir ce que je cache sous cette robe et derrière ce bout de tissu... » Je redresse un sourcil mais elle mène la danse pour le moment. C'est sa main qui décide si oui ou non je dois la regarder à elle. Alors, docile, je me laisse faire et reste silencieux. J'écoute ses mots en laissant la rancoeur grandir en moi. C'est comme un venin, elle me brûle les os. « Je n'ai jamais rien offert à un homme ou une femme hormis une intense sensualité et une grande frustration... Douleur et plaisir dans un même sac, mais honnêtement, je doute que tu ais assez d'imagination pour ce que j'ai à offrir et puis se serait tellement plus simple pour toi t'appeler une de tes filles, après tout c'est ce que veulent les hommes comme toi, la simplicité. La routine. L'ennui. » Sur mon visage, rien ne change. Je dois certainement ressembler à une tombe mais c'est sans importance parce qu'à cet instant je ne ressens rien. Pendant ce faible battement, rien ne se passe au plus profond de mes entrailles. Je suis aussi vide que son vagin. Ce doit être pour ça que je la laisse m'embrasser à son tour. Pourtant, je ne lui réponds pas, je bouge pas. J'assimile seulement ses paroles jusqu'à les comprendre une par une. Elles ressemblent étrangement à celles de toutes ces personnes se pensant supérieures à la moyenne. Ces saints d'esprit incapable de voir plus loin que le bout de leur nez. Peut-être qu'un jour l'un d'entre eux terminera aussi dingue que moi. Ou aussi désespéré que ces tapineuses au regard triste.
Mon corps se brusque.

Il se tend. Y a aussi ma main qui se pose sur sa cuisse et remonte légèrement sa robe. La tentation de franchir les limites est là mais je la détruis. Mes yeux dégringolent à l'endroit où mes doigts se font curieux.
Ne parle pas de moi comme si tu pouvais sonder mon âme. (mes sourcils se froncent mais ma voix reste douce.) C'est déplacé.
Un soupir quitte mes lèvres alors que je me redresse lentement pour reprendre de ma hauteur. Mes esprits reviennent lentement dans leur nid douillet qu'est ma tête. Je remue alors légèrement la tête dans le but de faire craquer mon cou et fixe la porte. Anies ne doit pas être loin.
Ne te crois pas extraordinaire sous prétexte d'être encore vierge. J'ai pas envie de te convaincre de m'ouvrir tes cuisses pour au final être déçu. J'ai bien trop l'habitude de l'expérience des putains.
Ces putes que je n'ai jamais pris le temps de toucher par mépris pour leur misérable vie mais ça, Sherli n'a pas besoin de le savoir. Elle ne sait rien sur ce qui se passe dans ma tête et c'est certainement mieux comme ça. J'ai pas envie de débattre avec une inconnue de ce que je suis et le prouver. De toute façon, ça servirait à quoi ?
A moins de vouloir bosser pour moi tu devrais dégager maintenant, Sherli. Certains ont tendance à plutôt bien pratiquer le sexe sans consentement si tu vois ce que je veux dire. Le prince charmant se trouve pas dans nos couloirs. Personne ne changera ou se battra pour toi ici. Nous ne sommes que des bêtes.
Je lui offre un air désolé et laisse un sifflement quitter mes lèvres pour appeler Anies. C'est là que la porte s'ouvre et que ma main lui montre avec politesse la sortie.
Le déroulement est brusque mais franchement, est-ce que j'ai une tête à ça ? Je me fous des femmes de valeurs, ce sont elles qui m'ont rendu si minable. Les autres sont bien plus douces et compréhensibles. Elles connaissent le pardon.
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Sherli Polivanov
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyMer 10 Juin - 5:04



Salvo && Sherli

beware of the dog
Sonder son âme, elle en avait cruellement envie, connaître les petits secrets de Salvo, savoir pourquoi il est ainsi, pourquoi il agit ainsi, connaitre le vrai Capone qu'il cache derrière des couches de brutalité et d'orgueil. Oui, Sherli est intéressé par tout ça, pour une raison toute simple, il est le seul à la regarder avec une lueur différente dans les yeux, avec quelque chose de plus ou peut-être de moins, difficile à dire, en tout cas, c'est différent. Toutes les personnes autour d'elle se montrent intéressées d'une façon ou d'une autre par ses talents intellectuels. Elle n'a que ça, cette intelligence, que ferait-elle sans? Que serait-elle sans ça? Avec sa maladie, la rouquine aurait surement passé l'arme à gauche depuis longtemps sans son intelligence, toutes les personnes autour d'elle ne le sont que parce qu'elle est brillante. Ses soeurs la suivent et la soutiennent parce qu'elle maintient à flot leur petite entreprise illégale, Simon joue les pères de substitution parce que son cerveau serait tellement utile au Shield, Gabe continue de venir suivre ses expériences parce que grâce à son esprit elle pourra un jour lui rendre la vue, même Ilanith n'est avec elle que parce qu'elle a usé de ce QI exceptionnel pour le manipuler et le rendre accro... Qui parmi tous ceux qui prétendent tenir à elle ou s'intéresser à elle, peut dire que c'est Sherli qu'ils voient et pas simplement un génie au talent certain? Personne ne l'a jamais regardé avec autre chose dans le regard que cette admiration pour son intelligence, personne, à part Salvo. Elle le voyait à chaque fois qu'elle venait ici, elle observait son regard posé sur elle, rempli avec peut-être un peu de désir, peut-être un peu de douceur, peut-être les deux à la fois, difficile à dire, en tout cas, il se moquait bien qu'elle soit un génie, il voyait davantage la femme que le QI. Personne ne fait jamais ça. Sherli elle-même a du mal à les dissocier, et pourtant c'est un fait, quand elle met sa logique de côté, quand durant une seconde elle se demande de façon totalement irrationnelle ce qu'elle a envie de faire ou ce qu'elle devrait faire, les réponses sont totalement différentes de celles qu'elle prend de façon cartésienne. Elle le voit au fur et à mesure des années qui passent, elle grandit sans doute et se rend compte qu'il y a plusieurs choix, même si par habitude et par égoïsme elle prend toujours celui qui lui rapporte le plus et qui semble le plus logique pour sa survie.

La belle reste imperturbable, perdant peut-être un peu de se sourire qu'elle s'était donné par réflexe, comme elle le fait toujours. Il n'en a surement pas toujours conscience, mais toutes les paroles de Sherli sont toujours écrites à l'avance, stockées dans son esprit et balancées au moment opportun. Pour preuve, elle avait presque dit les mêmes mots à une de ces ex quelques années auparavant, se retrouvant dans presque la même situation. Ce qu'elle venait de dire n'avait rien à voir avec une estime de soi ou un sentiment particulier, c'était juste une réaction calculée face aux différentes variables offertes par Salvo. Son sourire, son assurance, tout était exactement pareil que quelques années auparavant, parce que c'est comme ça qu'elle fonctionne, elle a anticipé mille et un scénarios possibles dans sa vie et lorsqu'ils arrivent, car fatalement ils arrivent un jour ou l'autre, elle sait exactement comment réagir, quoi dire, comment sourire, comment parler. Elle-même le sait la plupart du temps et n'arrive plus vraiment à contrôler ses automatismes. Ça ne la gênait pas avant, c'était même plutôt pratique, cela étant, depuis quelques mois, les choses sont différentes, peut-être parce que la rouquine grandit, change même si on ne le voie pas, et même si elle ne croit pas à sa grande espérance de vie, une partie d'elle-même, enfouie derrière des tonnes et des tonnes de sentiments refoulés, a envie de vivre plus que de survivre.

Elle ne répond toujours pas, elle le laisse lancer ses mots tels des couteaux aiguisés, sans parvenir à savoir s’il est énervé ou si il s'en fout juste complètement, après tout, elle s'était sans doute simplement trompée, il n'avait pas autant d'attirances pour elle qu'elle le pensait. Il voit des femmes sublimes et désirables toute la journée, que lui apporterait une petite scientifique torturée? Pas grand-chose, à part des migraines. La Polivanov finit par attraper ses béquilles pour se lever lorsque son discours est terminé, la porte est désormais ouverte, laissant la place à un gars maigrichon qu'elle a déjà vu auparavant, mais qui ne l'intéresse pas vraiment pour l'instant. Elle s'approche de la porte, mais la referme d'un coup de béquille et s'adosse à elle afin de faire face Salvo. Il va s'énerver, peut-être même qu'il va lui en mettre une qui sait, mais tant pis.

« Ne parle pas de moi comme si tu pouvais sonder mon âme, c'est déplacé. » Elle lui jette ses propres mots à la figure, car si elle avait surement tenté de le percer à jour, lui-même ne s'était pas gêné pour faire des hypothèses sur la personne qu'elle est. « Je suis un génie. Donc oui, pour ça je suis extraordinaire. Humainement? Je suis dysfonctionnelle et physiquement inutile. Un médecin a noté ça sur mon dossier quand j'avais douze ans en plus de conseiller de m'enfermer, mon antipathie pouvant s'avérer dangereux pour les autres, c'est ce qu'il a dit. Sans parler du fait que je porte une colonne vertébrale métallique histoire de pas mourir en me cognant à une porte, c'est un peu douloureux, ça explique que je sois souvent de mauvaise humeur. Tu croyais quoi? être le seul monstre du coin? On l'est tous à notre façon. Donc non, que je sois vierge ou pas ne me rends pas exceptionnelle... » No comment. Même si c'est vrai. « Tu veux pas que je te juge et tu fais que ça avec moi depuis que je suis rentrée ici. » C'est pas faux. « J'ai joué ce jeu parce que mon cerveau a réagit à cette situation, il t'a vu comme un danger. Ce n'est pas une question d'envie ou d'ego, c'est juste un système de défense logique et manipulateur, tu as tes poings, moi ne je n'ai que mon esprit pour me défendre. Je suis en verre Salvo, j'ai pas envie de mourir ou de me déboiter l'épaule parce que tu m'aura pris aussi violemment que l'une de tes prostituées. » C'est pas faux. Honnêtement, ce n'est pas uniquement pour lancer ses quelques éclaircissements que Sherli est resté, même si c'est un fait, elle voulait dire tout ça, lui faire comprendre à quel point il avait tort sur le genre de personne qu'elle était. C'était peut-être inutile, sans aucune valeur à ses yeux, mais aux siens, ça en avait. Mais ce qu'elle voulait savoir c'était autre chose, une chose qui la tourmentait, pas qu'elle en avait peur, non, toutefois, ça tournait en boucle dans sa tête parce qu'elle était incapable d'obtenir la réponse à cette question simplement en plongeant ses yeux innocents dans les siens. « Tu le ferais? Tu me forcerais?… Vraiment? » Aucune peur ne se lit dans ses yeux, mais une certaine candeur qu'elle ne peut cacher, mélangée à un soupçon de curiosité, même si elle la savait mal placer, enfin, elle l'imaginait.



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Salvo Capone
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyLun 15 Juin - 23:14

La porte se ferme, le geste est brusque et le visage d'Anies disparaît dans la foulée. Mes poings se serrent dans le vide alors que mes phalanges me brûlent. J'espérais pouvoir terminer tranquillement la soirée avec lui, boire quelques verres et le défoncer plus que de raison. Pourtant, tout s'arrête là suite à un geste. Le regard de Sherli me fait face et je sais qu'il a changé. Je n'y trouve plus cette lueur de tendresse. J'ai du la massacrer, l'effacer, la rendre invisible sous mes mots trop durs et impitoyables. Il faudrait me couper la langue pour m'empêcher de faire autant de mal autour de moi. C'est insupportable. J'sais pas pourquoi je m'obstine à rendre laid ce qui est beau. Pourquoi je détruis tout ce que je touche. Cette fois, c'est même plus une question de culpabilité mais de vérité. N'importe qui pourrait me pointer du doigt en montrant les cicatrices qu'il possède par ma faute. Mes yeux dégringolent au sol une première fois avant de remonter vers Sherli, je me mords légèrement la lèvre inférieure parce que je sais qu'elle ne va pas me laisser la foutre en l'air aussi facilement. Je passe une main dans mes cheveux et cligne des yeux quelques fois pour faire disparaître les effets de l'alcool. Je sais qu'ils reviendront dans quelques secondes mais c'est déjà ça de gagné. Le néon clignote à son tour, menace de s'éteindre avant de se stabiliser. J'ai la sensation que les murs de la pièce sont en train de venir vers moi. Que le monde se referme sur nous pour nous empêcher de respirer. Comme ça, on ne pourra plus s'éviter. Il n'y aura plus cette distance ridicule qui permet de nous protéger l'un de l'autre. Je sais pas lequel est le plus dangereux. Qui aurait le dessus dans une telle bataille. Je sais pas. Alors, j'attends et je dis rien. J'ose espérer qu'elle n'a que quelques mots à ajouter mais à sa façon de se préparer je peux deviner que Sherli en a beaucoup trop en réserve. Elle va tout déballer, je le sens. Moi aussi il faut que je me prépare à de telles choses. Personne ne parle à Salvo. Personne ne tente de lui raconter ses petits soucis du quotidien. Cette scène paraît surréaliste, ce doit être pour ça qu'elle me maintient encore un peu en éveil.
Les battements de mon coeur s'accélèrent alors que mon corps tout entier se tend. C'est donc dans ce bureau crasseux que se déroulera notre déballage foireux de sentiments.
Ainsi soit-il.

Mon âme s'enflamme et les barrières s'écroulent sous la chaleur. La voix de Sherli brise le silence. « Ne parle pas de moi comme si tu pouvais sonder mon âme, c'est déplacé. » Bam, prends toi ça dans la gueule Salvo. Tu l'as bien mérité après tout. Les mots s'enchaînent alors que les confidences naissent les unes après les autres. Le monde de Sherli m'explose en pleine gueule et j'ai du mal à tout encaisser, comme ça, d'un coup. Extraordinaire, antipathie, dangereux, métallique, mauvaise humeur. J'ai l'impression que mon cerveau est en train de passer dans une machine à laver et que tout part momentanément en vrille. Il refuse de tout accepter et recrache les paroles de la rousse mais cela ne suffit pas. L'envie de la pousser brusquement me traverse la tête mais mon esprit trouve assez de raison pour ne pas le faire. Mes mains sont toujours en forme de poings mais c'est juste une façon comme une autre d'extérioriser ce que je peux ressentir du soir au matin. J'ai toujours la sensation d'être sous tension. C'est devenu tellement difficile de m'accepter que je me désigne de n'importe quelle horreur sur cette terre pour ne pas avoir à faire face à ma vraie personne. Et là, à écouter Sherli déballer ses ressentis et ce qu'elle est me pousse dans un mal être qui dépasse toute logique. Mes yeux me brûlent et ma gorge se noue. Je vais encore partir en vrille, je le sens. Je vais me fracasser contre le mur de sa sagesse. L'eau et le feu, forcément, ça ne peut pas fonctionner. « J'ai joué ce jeu parce que mon cerveau a réagit à cette situation, il t'a vu comme un danger. Ce n'est pas une question d'envie ou d'ego, c'est juste un système de défense logique et manipulateur, tu as tes poings, moi ne je n'ai que mon esprit pour me défendre. Je suis en verre Salvo, j'ai pas envie de mourir ou de me déboiter l'épaule parce que tu m'aura pris aussi violemment que l'une de tes prostituées. » Mon visage se tord d'une colère que je ne comprends pas. La prendre aussi violemment que mes prostitués ? Putain, c'est quoi cette connerie. A quel moment je lui ai donné le moindre signe de vouloir lui faire subir ce sort ? Ok, lui rouler une pelle était peut-être pas la meilleure façon de l'aborder mais merde je pouvais pas faire autrement. C'est pas dans mes habitudes d'y aller en douceur. Et puis, j'ai arrêté de faire des efforts pour le reste du monde. On ne vous le rendra jamais de toute façon. Ou alors sous forme de merde.

« Tu le ferais? Tu me forcerais?… Vraiment? »  Je m'apprêtais à gueuler, c'est vrai. A ouvrir une nouvelle fois cette porte et ordonner à Anies de la virer d'ici mais cette question me brûle les neurones. Mes sourcils se froncent alors que je m'approche une énième fois d'elle. Monstre affamé de chair, l'une de mes mains se pose sans aucune gêne contre son cou. Ses cheveux s'emmêlent contre mes doigts crasseux mais c'est sans importance. Je la fixe longuement et finit par détourner mon regard pour trouver le courage de lui répondre de façon logique. Sans interférences à ma colère ou ma fierté déplacée.
J'en sais rien Sherli. Je sais pas de quoi j'suis capable. Là, tout de suite, j'ai envie de te dire non mais la vérité c'est que j'en ai pas la certitude.
J'déballe trop de mots à la minute, je me reconnais pas. Et le pire c'est que je continue dans cette optique.
Et puis je pouvais pas savoir que t'étais à moitié un robot. (rire léger, moquerie déplacée) Mais je n'ai rien à te dire de plus si ce n'est qu'on a tous nos faiblesses et que je reste persuadé que tu n'as rien à foutre ici. Le monde se fout que tu sois en verre ou non alors, le seul service que tu puisses rendre à ton corps serait de ne pas t'approcher d'un type comme moi.
J'ai pas envie de lui faire miroiter que je peux être doux avec elle. C'est des putains de conneries, je pourrais la briser sous la moindre colère, je me connais. Je frappe pour un oui et pour un non. J'abuserais de ses faiblesses à un moment ou un autre, c'est obligé. Parce que quand on est un mec aussi con que moi c'est comme ça que les choses se terminent : mal.
Alors, comme pour la calmer et la convaincre de partir, mes lèvres se posent une nouvelle fois contre les siennes. Le contact est doux.
Je n'ai jamais couché avec une prostitué. Enlève-toi ça de la tête.
C'est certainement la chose la plus sincère que je lui ai dit de toute la soirée.
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MessageSujet: Re: beware of the dog. (sherli) beware of the dog. (sherli) EmptyMar 16 Juin - 6:03



Salvo && Sherli

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Elle parle. Beaucoup trop et elle le sait, mais la belle ne peut s'en empêcher, elle a besoin de tout déballer, de lui dire ce qu'elle pense, parce que depuis son arrivé ici elle ne fait que réagir à son petit jeu sans vraiment y jouer son propre rôle. Sherli est comme ça, incapable d'être sincère naturellement, il faut qu'elle réfléchisse avant, qu'elle soit sûre que la personne en face en vaut la peine et que ça ne se retournera pas contre elle, par peur d'être blessé. C'est pas de sa faute, la faiblesse fait partie de son quotidien elle ne peut pas vraiment se permettre de laisser la vie lui mettre des coups sans arrêt. Alors, elle se protège. Trop sans doute, mais c'est une question de survie, une question d'habitude aussi. À cet instant précis elle n'est pas franchement sûre de faire le bon choix en racontant tout ça, autant parce qu'elle ignore si au fond Salvo s'en soucie réellement, que parce qu'elle n'a aucune envie de passer pour la petite handicapée pathétique, mais elle le fait. L'orgueil ne fait pas partie de ses priorités, mais c'est un fait, la scientifique n'apprécie pas d'être cataloguée uniquement comme étant faible et intelligente. Elle aimerait sans doute être plus et c'est peut-être pour ça qu'elle revient si souvent ici, parce que Alice la traite plus humainement que beaucoup et sans aucun doute parce que les regards de Salvo observent autre chose en elle que ses deux points qui domptent sa vie depuis déjà trop longtemps.

Elle reste collée à cette porte, déterminée, attendant la réaction de Salvo et honnêtement, durant une bonne minute Sherli s'attendait à ce qu'il l'attaque, la mette dehors sans ménagement, parce qu'elle voyait toute cette brutalité et cette rage dans son regard. Cela étant, sa question semble le perturber ou en tout cas, l'intéresser assez pour qu'il se retienne un peu, se rapprochant d'elle sans hésitation. Elle ne peut pas fuir de toute façon, elle ne bouge donc pas, elle le laisse poser sa main sur son cou, ses longs cheveux roux s'entremêlant à ses doigts crasseux. La belle qui rencontre la bête, même s’il est difficile de savoir quel rôle appartient à Sherli. - J'en sais rien Sherli. Je sais pas de quoi j'suis capable. Là, tout de suite, j'ai envie de te dire non, mais la vérité c'est que j'en ai pas la certitude. Il n'en sait rien. Elle doute. Elle n'arrive pas à croire qu'il puisse lui faire ça, d'un autre côté, elle se dit qu'il en serait surement capable, il est trop complexe pour qu'elle puisse réellement obtenir une réponse claire et précise et c'est surement ce qui l'attire et l'anime autant. Ça l'effraie aussi un peu, une question à laquelle un génie ne peut pas répondre c'est toujours une source de stresse. C'est surement pour ça qu'elle ne répond rien, frissonnant légèrement face au contact de sa peau contre la sienne, ne le quittant pas des yeux tout en l'écoutant, attentive, buvant ses paroles, parce qu’elle sait que c'est unique, qu'il est un peu comme elle, pas trop du genre à parler autant. C'est aussi pour ça qu'elle ne s'offusque pas de sa petite blague, elle sourit légèrement, amusée, parce qu’au fond elle est fière de sa création, elle a juste du mal à assumer de devoir la porter, parce qu'elle est consciente de la nature humaine et de sa facilité à faire souffrir ceux qui sont différents.

Sherli décide une nouvelle fois de ne pas répondre, car elle a la sensation qu'il n'a pas terminée, ce qui ce confirme très vite. Il capture à nouveau ses lèvres avec cette douceur qu'il semble si peu exploiter et il lui confesse ne pas coucher avec ses putes... Elle ne comprend pas trop pourquoi, ou plutôt elle est surprise qu'il ait un tel self contrôle, les macs en général profitent de leurs marchandises, c'est logique, une sorte de vérité absolue. Ne pas le faire ce serait comme demander à un boucher d'être végétarien, ça n'aurait aucun sens. Alors elle avait déjà établi ça comme étant un fait. C'était apparemment une erreur, ce qui ne fait qu'entourer davantage de mystère le personnage de Salvo. « Tu détestes vraiment être ici... Quel mac qui aime son boulot ne coucherait pas avec au moins une de ses filles... ça serait illogique. Toi pourtant tu le fais, tu ne les touches pas... Tu restes ici parce que c'est le business familial, je suppose, tu fais ce qui doit être fait... Tout comme je fais des choses qui ne me plaisent pas au nom du business de mes soeurs... » Il y a une certaine incompréhension dans son regard, une mélancolie et une innocence qu'elle cache rarement, car incapable de vraiment les comprendre, mais qui semblent plus présent à l'évocation du devoir familiale. « Je me rends compte qu'on est tous les deux néfastes pour beaucoup de gens, pour tout le monde, de différentes manières, mais on l'est, on le pense en tout cas, et y'a surement une part de vérité là-dedans... Mais je me demande si on le serait vraiment aussi l'un pour l'autre... Deux entités négatives qui se rencontrent donnent toujours naissance à quelque chose de différent... Ça semble une équation intéressante à explorer. » Sherli ne le quitte pas des yeux. « Et je suis une scientifique, je déteste laisser une équation sans réponse... j'ai envie de prendre un risque pour une fois, de voir ce que ça va donner. Je survivrais... J'en suis sûre à 98%... » Et elle a calculé, réellement. Oui, Sherlock veut prend le risque de la douleur, de toute façon, c'est pas comme si elle n'arrivait pas à la contrôler, elle veut voir ce que ça peut offrir, elle veut savoir ce que le mélange de deux entités aussi néfastes et torturées peuvent donner, c'est une nouvelle équation et la petite flamme qui engourdis son corps depuis qu'elle est rentrée dans ce bureau laisse à penser qu'elle n'est surement pas contre l'idée de la résoudre maintenant. Le baiser qu'elle lui offre est lui aussi sans équivoque, un baiser au début peut-être doux et hésitant, mais rapidement plus langoureux et assuré, peut-être pour lui faire comprendre que l'un n'est pas incompatible avec l'autre, que la retenue peut se marier sans mal à la passion...


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