"Venez , entrez Némésis, je vous en pris. Après tout c'est chez vous à présent." L'homme, les cheveux poivre et sel, les yeux fatigués, sourit. La jeune femme s'exécuta et pénétra dans le vaste bureau, non sans difficulté, perchée sur ses talons à la semelle rouge de dix centimètres . "Vous êtes très élégante." Elle laissa glisser sa main sur le tissu de son tailleur et lui rendit finalement son sourire "Je n'ai pas l'habitude de porter ce genre de vêtement."  Elle avança vers le bureau de verre qui trônait au fond de la grande salle éclairée par  l'énorme baie vitrée donnant vue sur central park. "Je ne suis pas venue ici depuis au moins huit ans ..." Se souvint Némésis, fixée devant la baie vitrée, admirative. "Je n'aurais jamais imaginé revenir ici, surtout pas pour cela." "Pour être tout à fait franc avec vous je n'aurais jamais imaginé vous revoir ici."Son sourire s'élargit. "Merci pour votre franchise Charles, avec tous ces vautours autour, je suis heureuse de vous avoir." L'homme au costard se leva du bureau et s'avança vers le bar, déboucha la carafe et laissa le liquide ambre se déverser dans deux verres à whisky. Il revint ensuite vers némésis et lui en tendit un. "Votre père était un homme bien, il avait des travers, certes, mais il a toujours été très correct avec ses employés." Il but une gorgée avant de poursuivre. "Il avait un défaut qui surpassait tous les autres, c'était cette confiance en lui inébranlable." Il se tourna vers la jeune femme. "Il ne pensait pas que la mort viendrait le réclamer si vite." À ces mots, némésis but à son tour une gorgée de whisky. La douceur du breuvage lui réchauffa la gorge. "Cela faisait quelques mois qu'il me parlait d'héritage et de lègue, il n'avait que quarante-huit ans. Il me disait  ´je verrai ça quand j'en aurai cinquante !' Il s'imaginait de toute manière que si il lui arrivait quelque chose, votre mère prendrait la relève et règlerait sa succession par la suite. Il n'imaginait pas qu'elle partirait avec lui." Charles, le visage sombre, but une nouvelle gorgée. "Sans testament, tout revient à l’aînée de la famille. Et donc vous voilà ici, à la tête d'une entreprise au chiffre d'affaire à sept zéros. Vous qui ne vouliez rien de tout cela. Je ne peux qu'être compatissant et proposer mon aide. "La jeune femme sourit, d'un sourire sans joie, amer. "Il doit se retourner dans sa tombe. Il aurait préféré vendre l'entreprise pour un dollars symbolique plutôt que de me voir assise à son bureau. Sur son fauteuil." Charles posa les yeux sur elle. "Je crois, pardonnez moi pour ces mots, qu'il ne vous a jamais pardonné la mort de votre frère." son cœur se serra, pire encore il se brisa à nouveau comme à chaque fois que son petit frère était mentionné dans une conversation. Elle but le reste de son verre d'une traite et retourna vers le bar. "C'est bien la seule chose que nous avions en commun." ,l'air grave, elle se resservit et porta le liquide à ses lèvres dans la foulée. Vite que l'alcool lui réchauffe le cœur et les sens. Vite que les remords se noient.
Les scènes de ce soir de décembre lui revinrent en mémoire. Le jour où tout bascula. Techniquement elle n'était pas responsable de la disparition de son frère, de son âme sœur, mais il l'avait choisi comme modèle et la suivit dans son combat. Elle passait ses nuits à courir les rues, en quête d'injustice, à tester les autorités, pour faire payer au monde le manque d'amour de ses géniteurs. Eh oui, mettre au monde des mutants dans une conjoncture pareille, c'était un peu comme apprendre qu'on était atteint d'une maladie incurable. Que faire ? Mr et Mme Brown avaient décidé d'élever leurs deux petits mutants dans la plus parfaite discrétion : tuteurs, cours à la maison, sortie limitée. Ils préféraient passer pour des parents hyper-protecteurs plutôt qu'avouer la difformité de leur progéniture. Ils avaient quitté l'Angleterre lorsque Némésis avait dix ans et son frère, huit. Officiellement les raisons étaient financières : Mr Brown avait choisi New York comme nouveau siège de L'entreprise familiale, officieusement les gens commençaient à se poser les questions sur Némésis. Ils s'exilèrent aux états unis, acceptant par la même occasion que l'on fasse passer des tests à leurs enfants et que l'on leur pose une puce. Le jugement d'inconnus étaient moins blessants. Et ce soir là de décembre, elle était au cinéma avec des amis tandis que son frère traînait avec une bande de mutants partageant leurs idéaux. Elle lut dans les journaux le lendemain, qu'ils étaient dans un quartier du Bronx, dans un bar quand les choses ont dégénérées. Les autorités ont fait feu et la plupart des mutants présents tombèrent sous les balles. Elle n'était même pas là pour lui, pour eux, pour les aider. La voix de son paternel retentit dans son esprit "Tu te ventes de pouvoir aider les autres avec t..tes .. ta difformité mais tu n'as même pas été capable de sauver ton petit frère.. Il est mort par ta faute." Et il avait raison.
Charles se racla la gorge et la jeune femme reprit ses esprits. "Je n'aurais pas du.." "Je n'ai pas les qualités requises pour être à la tête de l'entreprise. Le temps que je reprenne et finisse les études adéquates, je nommerai quelqu'un de mieux qualifier que moi pour ce poste et ses responsabilités. Je compte sur vous pour ce qui est de trouver cette personne." Charles lui sourit tristement, conscient que c'était sa manière à elle de clore la précédente conversation. C'est certainement par respect et par pudeur qu'il accepta silencieusement. "Avant de vous quitter, j'aimerais aborder un dernier point avec vous, si vous le permettez." Némésis hocha la tête. "Je suis au courant de votre .. particularité. Je voulais vous mettre en garde, Manhattan est un quartier très surveillé, les gens s'y sentent plus ou moins en sécurité et veulent le rester. Ils n'hésiteront pas à vous jeter en pâture à la Milice dès le premier écart. Soyez très prudente." La jeune femme acquiesça d'un hochement de tête. Elle était parfaitement consciente de la dangerosité de la situation. C'était bien l'une des raisons qui expliquaient pourquoi elle ne voulait pas de ce poste.  "Le Queens et mon appartement minuscule me manquent déjà. Au moins je m'y sentais en sécurité. Ici j'ai l'impression d'être dans une arène." Le conseiller posa une main sur son épaule. "Ne vous en faites pas je vous protégerai."  Et son sourire s'élargit. "Je vais vous laisser prendre vos marques. Si vous avez besoin de quoique ce soit n'hésitez pas." Il prit sa veste posée sur le porte manteau et quitta la pièce, sans se retourner. Némésis se dirigea vers le bureau et mis quelques minutes avant d'oser s’asseoir sur le fauteuil en cuir qui trônait là, sans propriétaire. En se posant dessus, elle ressentit tout d'un coup le poids des responsabilités qui lui étaient incombé. Elle chercha son verre des yeux, se disant qu'elle aurait bien besoin d'une bonne grosse gorgée de whisky, et le vit posé sur le bar. Elle tendit alors la main et lentement, le verre vint vers elle, semblant flotter dans les airs.

Rien à redire sur ta fiche, tu peux aller gambader ma petite mutante Mais fais attention, des Montague et des Jonathan sauvages rodent dans les hautes herbes .


◮ Devine quoi, tu es validé. Sérieusement. Maintenant que cette dure étape qu'est la fiche de la présentation est passée, tu dois t'offrir corps et âme au staff tu peux d'ores et déjà aller recenser ton avatar juste ici.

◮ N'oublie pas non plus d'aller recenser ton métier ainsi que ton pouvoir si tu es un mutant. Ensuite, passe donc faire un tour pour créer ta fiche de lien juste ici ainsi que ta fiche de topic par là.

◮ Et pour finir, n'hésite pas à te rendre sur la CB si ce n'est déjà fait. Promis, on ne mord pas (totalement) ! De plus, tout le staff espère que tu te plairas sur le forum. Maintenant file donc rp, flooder, bref : t'amuser.